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 Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.

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S. Chanelle Marchal
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S. Chanelle Marchal

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MessageSujet: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyMar 28 Aoû - 22:17

jäyan & chanelle
les alliés aliènent et des prisons dans la plaine
•• Tu dégages tes cheveux de ton épaule, te regardant dans le miroir. Tu te rapproches un peu, étudiant ta peau satinée. Tu la vois bien, là. La marque que ses dents ont laissée. L'empreinte de son passage, le souvenir que la soirée au pub a bien eu lieu. Tu as eu du mal à reposer pieds à terre. Déjà, du mal à rentrer chez toi. Tu t'es en tout cas réveillée le lendemain matin dans ta chambre. Tout était en ordre, si ce n'est le désordre moral et apocalyptique qu'il régnait dans ta tête. Aujourd'hui, tout pile, cela fait une semaine. Nous sommes samedi. Il y a une semaine, tu ignorais encore que tu allais coucher avec Jäyan. Bordel, tu as couché avec lui ! Petite sotte. Comment as-tu pu toi-même faillir ainsi à tes valeurs les plus tenaces, à tes principes les plus précieux ? Comme quoi, tu es facilement influençable. Et en sa présence, tu as bien démontré à présent que tu n'es plus toi-même. Heureusement que tu vis seule. Ainsi, tu as pu décuver & profiter pleinement de ton comatage spécial "gueule de bois version Chanelle" seule et pour réfléchir. À vrai dire, cette soirée hante ton esprit depuis ce soir-là. Tu y penses tout le temps. Quand tu fais à manger. Quand tu te douches. Quand tu te couches. Quand tu lis. Quand tu danses. Tout le temps. Comme si quelque chose de malsain planait maintenant au-dessus de toi. Comme si une voix menaçant te répétait que tu avais fait là une bien belle erreur & qu'il ne méritait pas telle offrande. Mais il n'y était pour rien. Toi aussi tu l'as voulu, ce soir-là. Oh que oui, tu l'as voulu. Et tu l'as eue. Pour toi toute seule. Tu ne peux qu'éprouver un poil de fierté. Tu as réussi. Ouais, tu as réussi. Pour une fois dans ta vie. Sa réponse à la fin t'as un peu remis les idées en place. Encore un nouveau défi. Être encore plus attirante. Lui donner encore plus envie. Le surprendre au-delà de ce que tu as déjà fait.

Ton portable vibre et tu te détournes du miroir où tu te fixais, observant ce qui avait pu l'attirer, pour l'attraper. Un sms. Julie, une "amie" à toi. « Hé salut Cha' ! Avec l'ancienne classe de terminale, on a décidé de se revoir tous ensemble. Fin d'aprem près du lac, on campera et tout, avec un p'tit feu de camp comme au temps des scouts. Y aura Jeremy, Alice, Maureen, James, ... bref, pas mal. On est huit en tout je crois. Ou neuf peut-être, c'est pas sûr pour Ivy. Et puis... j'ai réussi à convaincre Jäyan de ramener tes fesses, alors t'as intérêt de ramener les tiennes meufs ! » Vous n'avez jamais eu l'impression que tout le monde est au courant de ce que vous cachez ? Que tout n'est que coïncidence ? Comment ça se peut, qu'une semaine après, comme par hasard, PAF, tout le monde se réunit et que, forcément, en ayant été dans la même classe en terminale, tu trouves une occasion de le revoir. C'est presque trop beau. En fait, doit y avoir anguille sous roche. Tu sais pas encore quoi, mais tu sauras. Le revoir. Tu vas le revoir. Pendant toute la semaine, tu t'es baladée près de la fac avec à la fois l'espoir et la crainte de recroiser sa silhouette. De ne pas savoir quoi faire & quoi lui dire. De ne pas pouvoir soutenir son regard de braise, ou détourner tes yeux de ses lèvres que tu as goûté et regoûté. Ne pas y penser. L'idée de le revoir après cette soirée t'excite et t'effraie à la fois. Tu sens une angoisse tenace se frayer un passage dans tes entrailles. Et à la fois, la douce saveur de l'adrénaline courir dans tes veines. Cette adrénaline-la qui t'a permise de te surpasser en sa présence. Au moins un point positif.

Tu réponds à Julie que tu viendras. Julie. Elle est au courant, pour Jäyan. En fait, au départ, c'était une bonne amie. Tu lui avais confié être "à fond" sur lui. Puis deux mois après, elle est sortie avec. Record, ça a duré deux jours. Elle est revenue vers toi avec un "je te le laisse", mais n'a jamais oublié le faible que tu avais pour lui. Comme tu n'as jamais oublié celui qu'elle avait aussi pour le beau brun. Une sorte de rivalité mais finalement, amicale. Une camarade, rien de bien plus. L'idée de te retrouver en présence de Jäyan avec qui tu as couché & qui ne sait pas ce que Julie sait, sachant que cette dernière n'est bien sûr pas au courant de ton aventure avec lui... bref, ça te stresse. Tu te prépares rapidement. Toujours ton naturel inébranlable. Seul un bref coup de crayon vient relever ton regard perçant. Tes cheveux sont tressés finement. Tu t'habilles d'une robe légère, qui fait à la fois simple & détendue, avec un petit décolleté, histoire d'être toujours présentable. Et enviée. Car oui, tu as entendu le défi qui se cachait dans sa voix lors de sa dernière phrase. La toute dernière après qu'il t'ait abandonnée au pub. Tu choisis de prendre le métro. Au moins, pas de soucis pour rentrer demain matin, ou ce soir, t'en sais trop rien. T'es pas partie avec grand chose. Au lycée, quand vous alliez "camper" – c'est à dire en votre langage, que vous ne dormirez que très peu – vous ne preniez rien, mis à part à boire et à manger, et Julie avait l'air de te dire qu'elle voulait retrouver les bonnes vieilles habitudes, le temps d'une soirée. Quand tu arrives sur place, ils ne sont encore que quatre. Dont la fameuse Julie, que tu vas saluer avec un sourire, lui donnant les deux bouteilles d'alcool que tu as ramené, comme prévu. Deux autres mecs, une autre fille. Mais pas de Jäyan en vue. Alors que tu balaies les alentours du lac qui se vident au fur et à mesure que le soir s'installe et que les touristes remballent, la main de ta camarade vient s'abattre sur ton épaule. « Regarde qui arrive là-bas. Ton Jäja haha. Tu peux me remercier, j'ai dû batailler pour le faire venir. » C'est ça, merci Julie. Ton ventre se noue un peu. Mais la même adrénaline commence pourtant à couler dans tes veines. De tes yeux innocents et dans ton apparence délicatement fragile, tu l'observes approcher.
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N. Jäyan Huxley
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyMar 28 Aoû - 23:22

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❝There is already an unbearable attraction of this band of friends.❞

Il était assis sur le plan de travail de la cuisine. Il observait dédaigneusement l’espace vaste qui l’entourait, qui lui changeait de son habituel petit loft dans lequel il avait du mal à vivre. La villa des Hedden était gigantesque. De multiples portes le conduisaient dans des pièces différentes, variées, dont il n’avait encore jamais approché. La décoration était impeccable. Fraîche, tendancieuse. Il était à peu près sûr qu’ils engageaient du personnel pour s’occuper des lieux. Jäyan n’arrivait pas vraiment à imaginer son cousin en train de prendre les poussières. Inutile de parler de sa rouquine de cousine. « Bouge ton cul, Jäyan. Tu n’es pas là pour rêvasser à ce que je sache. » Les paroles froides de Séraphin vinrent perturber son silence. Il sauta et se retrouva sur le carrelage de la cuisine en un bond. Le jeune homme ne disait rien. Il se contenta d’encaisser la neuvième remarque qu’il se prenait. Il ne bronchait pas. « T’as encore besoin de moi ou... ? » Tous deux s’échangèrent un regard. « Dégage d’ici. » Au moins, ça avait le mérite d’être clair. Il se dirigea vers l’entrée en tentant de ne pas se perdre dans ce labyrinthe, alors que son portable vibra dans sa poche.
Il l’en sortit et vit un prénom affiché sur l’écran : Julie. Mais que lui voulait-elle ? Il n’en avait strictement aucune idée. Il ouvrit la porte d’entrée, décrochant par la même occasion. « Qu’est-ce que tu veux ? » Il avait pris l’habitude de parler sur un ton détaché et désinvolte, d’autant plus lorsque la personne qui lui téléphonait s’avérait être l’une de ses ex-copines. Jäyan s’avouait avoir eu un moment de faiblesse et s’était adonné à une délicate relation de deux jours. Une jeune femme relativement jolie, qui savait parfaitement le pouvoir de séduction qu’elle octroyait auprès des hommes. Elle l’avait brièvement amusé avant qu’il ne la rejette comme il l’avait fait avec toutes les autres filles. Depuis ce jour-là, il avait l’impression qu’elle tentait une nouvelle forme de séduction en venant s’asseoir sur ses genoux, en lui donnant de doux surnoms. Parfaits clichés. « Mmh... Cette voix si sexy... Elle m’avait manquée. » Il coupa court. « L’un des deux aura manqué à l’autre. » Il ne cessait de la rabaisser et de la redescendre bien qu’il lui arrivait parfois d’en profiter avant de la rejeter tout aussi violemment. Alors qu’il faisait les cent pas sous le porche de la villa, il l’écoutait parler. « Notre petit groupe de terminale se refait une soirée camping comme on avait l’habitude de le faire. Il y aura Jeremy, Liam, James, Alice, Maureen, peut-être Ivy et Chanelle... On est en manque de beaux-gosses. Tenté, mon beau ? » Chanelle ? Intéressant. Ils discutèrent durant de longues minutes mais finit par accepter. Il se passait toujours des choses croustillantes. Et c’était l’occasion de tous les revoir.

Une semaine s’était écoulée depuis qu’il s’était adonné au plaisir charnel avec elle. Il n’y avait pensé que rarement. Jäyan était toujours trop occupé à se concentrer sur les moindres désires et ordres de Séraphin qui le malmenait. Mais il se rappelait encore de l’envie qui l’avait submergé quand elle s’était mise à le séduire. Une esquisse de sourire l’ébranla. Il la refoula. Oui. Il avait accepté d’aller camper et de retrouver ses potes, de voir si Chanelle aurait pris le risque de se pointer après ce qu’il lui avait dit. Le jeune homme rentra chez lui pour se préparer. Non seulement il allait retrouver la jolie brune qui n’était autre que son ex, la belle blonde avec qui il avait couché ; mais il allait également retrouver ses amis dont Jeremy, Liam et James. Que de bons souvenirs.
Le premier réflexe du brun fut se passer sous la douche. Il l’entama et se prépara. Il enfila un débardeur blanc qui lui saillait parfaitement le corps avec un gilet à semi-ouvert, dont il retroussa les manches. Il se vêtit d’un jean et d’une paire de chaussures se contractant avec sa tenue. Il passa plusieurs fois sa main dans ses cheveux, et lorsqu’il fût fin prêt, il se rendit au point de rendez-vous. Un endroit qu’ils connaissaient tous. Jäyan avait pris soin de prendre une bouteille de tequila. D’accord. C’était d’avantage pour faire frémir la jolie blonde que pour boire.

Le jeune Huxley arriva. Il devait certainement avoir gardé cet air de mauvais garçon que tout le monde lui connaissait déjà. Au loin, il aperçut cinq personnes. Cinq personnes. Mais qui étaient-elles ? Il s’approchait jusqu’à les rejoindre totalement. Julie et Chanelle. Il ne put que les reconnaître immédiatement. Il ne fit pas attention aux autres bien que ça ne l’empêcha pas de poser une fois son regard sur tout le monde. Il observa d’abord Julie. Elle portait un simple t-shirt trop grand pour elle qui lui dénudait l’épaule avec un mini short. Ses cheveux virevoltaient à la moindre légère brise de vent. Elle avait toujours le même regard hargneux. Puis Chanelle. Il avait l’impression de revoir toute sa délicatesse. La jolie blonde avait natté ses cheveux et enfilé une robe légère. Ça faisait ressortir son côté innocent, angélique bien qu’il la savait sauvage. Il ne fit cependant pas plus attention à elle qu’aux autres. C’était voulu. Tous le regardèrent. « Tequila ? » Demanda-t-il pour les saluer, alors qu’il sortait sa bouteille. Les deux garçons se mirent à acquiescer, à rire. Mais ce fût surtout la réaction de Chanelle qu’il guetta sur le coup.
Tout le monde était là. Ils étaient neuf. Il y aurait un plan à trois et des duos. C’était toujours comme ça que ça marchait. Au cours de la soirée, des groupes se formaient, des binômes se confondaient, des couples s’évadaient un peu plus loin. Entourés d’arbres, ils s’étaient tous assis en cercle dans un coin ombrageux. Jäyan était adossé à un tronc et écoutait les discussions. « On s’fait un action ou vérité ? » Jeu stupide. Il ne l’avait jamais aimé bien que toujours trouvé intéressant. Si certains étaient sceptiques, ils finirent tous par s’attabler avec entrain autour d’une bouteille de bière vide.

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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyMer 29 Aoû - 10:20

•• Je ne sais pas trop ce que Julie a raconté à Jäyan pour le faire venir. Lui a-t-elle dit que je serais là ? Si oui, est-ce pour ça qu'il est venu ? Si non, serait-il quand même venu s'il l'avait su ? Je n'en sais rien, mais je ne peux pas empêcher mon esprit de cogiter. La tension monte, et je sais que le seul moyen efficace que je connais de me détendre, c'est de boire un peu. Un peu. Pas comme la dernière fois. Mais si je t'enfile déjà quelques verres maintenant, on va me prendre pour une alcoolo. Et tout le monde se demanderait où est passée la Chanelle qu'ils connaissaient, celle qui ne buvait pas, qui restait sage & calme, silencieuse et solitaire. Ah, s'ils savaient. Jäyan approche et je le fixe sans gênes. À croire que je prends un peu d'assurance. Avec lui, comme avec les autres. Mais il ne m'adresse qu'une brève attention. M'ignore-t-il ? Regrette-t-il ce qu'il s'est passé la dernière fois ? Je n'en sais rien, comme toujours. Ou peut-être est-ce un moyen de me provoquer. De faire quelque chose pour que je le remarque. Il veut jouer ? On va jouer. « Tequila ? » Je ne peux empêcher mes yeux de se braquer sur lui. Je suis sûre qu'il a fait ça exprès. Cela lui ressemble bien. Encore une provocation. Comme s'il m'avait envoyé une carte postale avec marqué "en souvenir de notre nuit". C'est un clin d'oeil, forcément. J'ai beau avoir des images floues de ce soir-là, je sais très bien que c'est la tequila qui m'a achevée. Je ne cille pas et ne montre aucune réaction. Moi aussi je peux jouer à l'indifférente. Il semble m'observer mais je détourne naturellement le regard, comme si je l'avais à peine entendu. Pourtant, je veux simplement lui montrer que moi aussi je suis prête à jouer. Que moi non plus, j'ai pas oublié. Alors, je prends les bouteilles de ceux qui continuent d'arriver et vais les mettre dans la glacière. Je passe alors derrière-lui et là, fais glisser mon bras tout le long de son dos, avant de continuer mon chemin, sans un regard. Je joue à un jeu dangereux. Mais il m'a donné goût à la provocation, au jeu, au défi. Une fois que tout le monde fut arrivé, je me sens un peu mieux. Vous êtes neuf et au moins, je n'ai pas lieu d'être au contre de l'attention. On commence à parler, à rire, à raconter des conneries. La première bouteille s'ouvre, avec quelques paquets de chips. On me sert un verre en plastique, comme les autres. Mais ça va, c'est de la bière. Je ne serais pas saoule avec ça. Heureusement. « On s’fait un action ou vérité ? » Bien sûr, faut forcément que ce jeu stupide que j'ai toujours craint tombe hein. Je réfléchis. Normalement, personne ne sait que j'avais un faible au lycée pour Jäyan. Sauf Julie. Mais les autres, je n'ai pas à m'en méfier. Quoique... si en fait. Dans ce jeu, le hasard fait souvent très mal les choses. Ou très bien, selon le point de vue. Comme pour me protéger, je me lance. « Ok, c'est parti ! » Je tourne la bouteille et celle-ci se pose sur Maureen. Elle rougit. Maureen, c'est une fille un peu comme moi. Elle est renfermée d'habitude, sauf quand elle boit un peu. Sérieuse, studieuse, elle sort rarement. On se ressemble beaucoup, mais comme moi, elle ne se lie pas vraiment avec les autres. Néanmoins, si elle est là ce soir, c'est parce que tout le monde aime bien son côté calme et serein. « Action ou vérité ? » je lui demande alors gentiment. C'est bizarre, mais je me sens plus forte qu'elle. Avant, je me sentais solidaire. Et maintenant, bien que toujours plein de compassion, j'ai l'impression d'avoir passé un cap. « Action », te répond-elle. Mauvais choix, j'aurais commencé par vérité moi, histoire de commencer tranquille. Mais je l'apprécie, et ne suis pas d'humeur à lui demander un sale coup. Autant commencer doucement non ? « Très bien. Tu vas smacker qui tu veux. » Je lui laisse le choix et ne tourne pas ça en "le mec que tu kiffes le plus", parce que ça serait traître. Ses yeux se posent brièvement sur Jäyan avant de se détourner, gênée. Ahah. Jäyan. L'éternel inaccessible. Celui que toutes les filles du bahut ont désiré au moins une fois. Mais elle est bien trop timide pour se lancer avec lui. Il me semble avoir souvent remarqué son regard sur lui, au lycée. Peut-être n'étais-je donc pas la seule. Je me promets de lui faire une fleur dans la soirée, même si je sens déjà la jalousie me mordre un peu. Je décide de ne pas y penser. Elle se tourne vers Jeremy et le smacke rapidement. Il sourit. Moi, je regarde la bouteille, attendant qu'elle la prenne à son tour. Quand elle tourne, c'est avec satisfaction et une certaine appréhension que je la vois s'arrêter sur Jäyan. Tout le monde le regarde et je peux donc me permettre de détailler son visage parfait, ses lèvres fines qui m'attirent, qui m'appellent, qui me tentent. Ses prunelles qui m'hypnotisent. « Action ou vérité ? » lui demande-t-elle doucement, presque timide. Bon sang, elle est encore moins confiante que moi. Tout le monde l'observe, et comme les autres, j'attends de voir ce qu'il va répondre. Et surtout, ce qu'elle va lui demander.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyMer 29 Aoû - 15:36

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❝There is already an unbearable attraction of this band of friends.❞

Jäyan avait finalement accepté la demande de Julie pour plusieurs raisons. Il s’était laissé penser que ça pourrait être amusant de revoir toute la clique, alors qu’ils avaient tout pris des chemins différents. Il devait être le seul à ne pas suivre des cours à l’université. Même s’il y avait de quoi s’amuser, il avait également pensé à Chanelle et Julie. Quoi de mieux qu’une jolie jeune femme pour l’y aider ? D’accord. Il se contrefichait de Julie. Mais il savait, qu’en sa présence, la dite Julie avait toujours un regard sulfureux pour lui. Et il y avait la jolie blonde, Chanelle. Délicate, douce, sensible. Mais aussi sauvage, provocatrice, joueuse. Il n’avait pas oublié ce qu’il s’était passé lors de la soirée. Les deux filles se ressemblaient bien plus qu’elles ne pouvaient le penser, bien que les apparences démontraient de parfaits antipodes. Jäyan était là également pour les tester. Il ne se lasserait jamais de ses phrases aux sous-entendus subtiles et envoûtants, d’autant plus après ce qu’il avait dit à Chanelle : Uniquement si ton corps me fait envie la prochaine fois. Maintenant qu’il y pensait, elle le taraudait.

Allait-il de nouveau ressentir cette envie brûlante en lui ? Allait-elle chercher à le provoquer de nouveau malgré l’image qu’elle avait auprès des autres ? Le jeu, s’il avait lieu d’être, ne serait certainement plus du rentre dedans comme il l’avait été. Il serait subtile, bien plus subtile que la première fois qu’ils avaient joué. Personne ne savait. Excepté eux. S’ils voulaient ressentir ce genre de sensation, ils n’avaient pas le choix. L’excitation serait d’autant plus grande si ça n’était qu’un secret. Alors Jäyan en conclut que ça devait le rester, et ça n’était pas la discrète Chanelle qui allait lui mettre un bâton dans les roues. Il pourrait toujours détourner ça en s’en prenant à elle, dire qu’il ne couchait pas avec les Sainte-Nitouche si elle se le mettait à le crier sur tous les toits. Il n’aurait aucun mal à démentir. Mais elle ne le ferait pas. Quelque part, il le savait.
Montrant sa bouteille de tequila aux autres, il y avait clairement eu un rappel pour la jeune femme. Même si, en fait, il aurait quand même pris cette même bouteille dans d’autres circonstances. Ça la visait. Elle l’avait senti et braqué son regard sur lui. Un regard qu’il soutînt durant les quelques secondes de l’échange. Le jeu était ouvert. Le top départ avait été lancé lorsqu’il avait sorti sa bouteille. Elle ne mit que quelques minutes à réagir. Lorsqu’elle passa derrière lui pour se rendre jusqu’à la glacière, elle n’hésita pas à effleurer son dos avec son bras. À les voir, ils se cherchaient comme s’ils étaient couples et qu’ils ne pouvaient s’empêcher d’être l’un à côté de l’autre. Mais personne ne le savait. La scène était ressemblante. Sauf qu’ils ne sortaient pas ensemble. La seule à avoir eu ce privilège n’était pas très loin. Il sourit de façon à peine visible et partit vaquer à ses occupations.

Le jeu démarra. Appuyé contre son arbre, Jäyan ne craignait rien ni personne. Il aimait jouer, il aimait l’action. Les vérités étaient satisfaisantes à entendre. Chanelle s’élança et fit tourner la bouteille, alors qu’il but une gorgée de bière. Elle s’arrêta sur Maureen. Maureen était une fille timide, qui ressemblait beaucoup à Chanelle au niveau moral. Enfin, il l’avait pensé jusqu’à la semaine passée. « Action ou vérité ? » Elle répondit aussitôt. « Action » Maureen était audacieuse. Il appréciait ça. Elle ne se laissait pas avoir par sa timidité et son côté réservé, ce qui lui faisait pousser des ailes. « Très bien. Tu vas smacker qui tu veux. » Chanelle commençait avec ce genre d’action que tout le monde rêvait de dire à quelqu’un. Mais elle ne précisait pas ce qui laissait champ libre à la jeune femme. Lorsqu’il sentit le regard de cette dernière, il ne put s’empêcher de la regarder lui aussi. Il avait ce regard profond et intense. Allait-elle oser le faire ? Non. Elle se rétracta et donna son baiser à Jeremy, qui était tout aussi souriant pour le coup. Trop timide.
Jäyan. Lorsqu’elle tourna la bouteille, cette dernière s’arrêta pile sur lui. Il se redressa. Le jeu commençait à devenir intéressant pour lui. Maureen attendit une minute ou deux avant d’oser sortir quelque chose. « Action ou vérité ? » Lui demanda-t-elle doucement, délicatement comme s’il allait la remballer. Mais elle avait toujours été comme ça. Surtout avec lui. À vrai dire, il n’y avait que Julie et Alice qui se laissaient aller ouvertement quand ça le concernait. « Action, joli cœur. » Lâcha-t-il en lui lançant un regard charmeur, alors que les huit le regardaient. Qu’est-ce que ça allait être cette fois ? Embrasser sa préférée du tas ? L’embrasser elle ? Passer sept minutes dans un recoin caché à faire ce qu’il voulait avec qui il voulait ? C’était toujours pareil pour la bonne et simple raison que ce jeu le rendait plus accessible. Julie semblait insister lourdement du regard auprès d’elle. « Alors ? » Dit-il. Elle bafouilla. « Euh… Eh… Embrasse Julie. » Dit-elle. « Avec la langue. » Il ne put retenir un petit rire, alors qu’elle rougissait. Julie, satisfaite, se retourna vers lui. « Je sais que t’en meurs d’envie, beau-gosse. » Il s’approcha d’elle, retira l’une des mèches brunes de la jeune femme qui tarissait son visage et posa ses lèvres sur les siennes. En un mouvement coordonné, il l’embrassa en passant sa langue dans sa bouche, la faisant danser quelques instants avec la sienne. Et il s’arrêta. Il reprit sa place, lança un regard amusé à Chanelle et tourna la bouteille.
Alice. « Tu vas prendre cher, chouchoue. Action ou vérité ? » Alice était la seule fille qu’il appelait par un surnom. Elle était la seule dont il pouvait s’avouer proche, en étant au lycée. La raison était simple. Ils passaient beaucoup de temps en dehors du lycée ensemble. À faire des conneries, à rigoler, à s’éclater. « J’adore ça, t’sais ? Vérité. » Il sourit. « T’as couché combien de fois avec Liam ? » Lâcha-t-il. Elle blêmit. Elle lui lança un regard noir qui voulait en dire long, puisqu’il était censé garder ça pour lui depuis deux ans maintenant. « T’es qu’un… » Il reprit. « Combien de fois ? » Elle soupira, se faisant petite. « Dix-sept fois. Je te déteste, Jay ! » Une vérité dévoilée. À qui le tour ?
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyMer 29 Aoû - 17:20

•• Le dévoiler ? Dévoiler votre secret comme ça à tout le monde ? Non, certainement pas. Toi, tu ne le feras pas. Et si tu as un peu peur que ce soit Jäyan qui le fasse, tu as le pressentiment que lui aussi veut garder ça pour lui. Toi, tu te tairas, c'est certain. Tu aurais bien trop peur d'affronter le regard des autres. Quelqu'un comme Maureen te regarderait avec admiration. Quelqu'un comme Julie t'arracherait sans doute la bouche dans la foulée. Non, impensable. Puis, tu ne veux même pas penser à ce qu'il dirait, lui, si tu révélais ça à tout le monde. Est-ce qu'il nierait ? Bien sûr. Voyons. C'est pas comme si t'étais un trophée. Non, t'es rien, comme toujours. Nulle raison de se vanter de t'avoir eu. Pourtant, quand on y pense bien, ton comportement fait de toi une des filles les plus inaccessibles aussi. Parmi tous ceux là, personne ne peut se vanter de t'avoir eue. Sauf James. Le petit discret dans son coin, qui t'observe de temps en temps. Vous êtes sortis ensemble pendant trois mois. C'est pas un salaud. Disons que c'est pas un mec comme Liam, que tu soupçonnes d'avoir trompé sa copine avec Alice. Mais t'as jamais rien avancé. T'en sais rien, au fond. Si vous avez rompu, James & toi, c'est parce que vous vous entendiez trop bien pour gâcher ça pour une histoire de couples. Faits pour être amis & non pas amants, c'est le seul ici qui ait couché avec toi. Enfin, plus maintenant. Le regard de Jäyan t'es presque douloureux à supporter. Il a un regard où tu te perds à chaque fois. Vite, un nouveau verre de bière. L'alcool fait passer les maux, n'est-ce pas ?

Le jeu commence. Doublement. Il y a celui-ci, clair, précis et connu de tous. Et l'autre, que tu ne joues qu'avec lui. Tu n'oublies pas le défi qu'il t'a lancé. Il a mis la barre très haut. Mais tu es prête à la dépasser s'il le faut. Depuis qu'il est là, une sorte de tension physique t'a prise. Le jeu ici se révèle plus dur. Au pub, vous étiez seuls. Personne pour surprendre votre duel. Ici, si tu dois jouer, tu dois le faire plus subtilement. Des sous-entendus qu'il sera les seuls à percevoir, sans montrer qu'il les comprend. Des regards que tu dois intercepter pile au bon moment. Un timing et une connexion rudes. Si tu dois jouer, tu dois le faire discrètement. C'est doublement plus excitant. Passé le petit défi lancé à Maureen, voilà que c'est à elle d'en lancer un à Jäyan. Lui prendre vérité ? Tss, tu pourrais prévoir sa réponse à l'avance.
« Action, joli cœur. » Sans blague. Le « joli coeur » passe un peu mal mais tu ne montres absolument rien. Toi, tu ne regardes pas Maureen. Ni Jäyan. Mais Julie. Elle ne te voit pas, bien trop occupée à soudoyer Maureen de son regard insistant. Quelle profiteuse. « Euh… Eh… Embrasse Julie. » Non mais quelle surprise tiens donc. D'ailleurs dans l'assistance, personne n'est surpris. « Avec la langue. » De ça non plus, c'était presque évident. Tu ne bouges pas, regardant toujours Julie qui jubile presque. Elle lance une réplique à l'intention de provoquer Jäyan. Pourtant toi au fond, tu sais que c'est pas comme ça qu'il faut s'y prendre. C'est pas de cette manière qu'il faut le provoquer. Il faut être plus fin. Elle, c'est une bourrine. Tu ne pensais pas que le voir l'embrasser te serait si désagréable. T'es partagée entre le dégoût et une jalousie grandissante. Pourtant, t'as pas le droit d'être jalouse, si ? Jäyan n'est pas à toi. Il n'est à personne, et ne le sera jamais. Du moins, jamais à toi. Tu ne manques pas son regard amusé. Le coup d'oeil que tu lui renvoies est bref mais brusque. Peut-être que voir cet éclat de colère dans tes yeux verts l'attisera un peu. Sinon, tant pis. Ça t'y peux rien, et le cacher tu peux pas au maximum. Ça t'a fait chier et il s'en amuse. Mais personne ne se doute de rien. Non, parce que personne n'est au courant. Il est en face de toi, et il paraît presque naturel que tu le regardes. Tu lui renvoies visuellement un défi. Toi aussi tu peux lui renvoyer la pareille, lui montrer qu'embrasser un autre type devant lui t'amuse. Mais il jouera à l'indifférent. Parce que niveau self control, il est bien plus fort que toi & tu le sais. Il ne montrera rien. Et à l'avance, ça te fait rager.

« Tu vas prendre cher, chouchoue. Action ou vérité ? » Chouchoue. Tu lèves discrètement les yeux au ciel. La partie t'ennuie. C'est l'heure des révélations apparemment, vu qu'il fait avouer à Alice qu'elle a bel & bien couché avec Liam. Liam, lui, est mort de honte et regarde ailleurs comme s'il n'avait rien entendu du secret qui est tombé. Mais tout le monde prend ça dans les rires. La fille avec qui il sortait à ce moment-là n'est pas là, donc au fond, on s'en fiche. À part que Jäyan a bien fait passer Alice pour une salope. Mais ça, ça ne m'étonne plus trop, j'avais mes soupçons. Apparemment énervée, elle tourne la bouteille très vite, comme si ça allait faciliter le passage à autre chose pour tout le monde. Mais c'est le jeu. Personne ne s'attarde vraiment sur le coup sur ce qui se dit, et ce qui se fait. On est tous embarqué là-dedans & pas le choix de faire autrement. Le goulot s'immobilise sur James. Il affiche une petite moue confite, apparemment suspicieux de ce que la sulfureuse Alice pourrait lui demander. Elle ne semble pas satisfaite mais cherche quand même. James, je l'ai toujours bien aimé. On est resté très proches, et c'est vraiment un bon ami pour moi. « Tu vas embrasser deux personnes de ton choix. » Elle laisse un silence presque théâtral, parce qu'on voit bien qu'elle n'a pas terminé sa clause. « Un mec et une fille. » Quelques ricanements s'élèvent. Liam s'éclate apparemment, mais la moue de dégoût de James va rapidement s'effacer pour que ce soir vers lui qu'il se dirige. Le baiser est bref et forcé, ça se voit. Je me demande qui il va choisir en fille, et il balaie l'assistance du regard. Julie ? Elle s'emballera trop vite. Alice ? Pour se rajouter à sa liste, hors de question. Maureen ? Trop fragile, elle deviendrait pivoine. Quand ses yeux se posent sur moi et qu'un sourire qui m'a presque manqué s'affiche sur ses lèvres, j'ai un petit sourire aussi. Quelques sifflements s'élèvent, mais ils les balaient d'un mouvement de la main pour qu'ils se taisent. Notre romance ne repartira pas. Et pourquoi ? Parce que moi, c'est pas pour lui que mon coeur bat. Il s'approche et je pose ma main sur sa joue. Il prend son temps. Toujours la même douceur et il pose ses lèvres sur les miennes pour un baiser qu'il intensifie au fil des secondes. Il finit par le rompre et je ne lance même pas un regard à Jäyan. J'ai pas que ça à faire que d'affronter un regard brillant d'indifférence, parce que ça me frustrera au plus haut point. À lui de tourner la bouteille. Comme par magie, c'est sur moi qu'elle tombe. Je relève mes yeux verts vers lui et il réfléchit. Lui, il a toujours des défis développés et originaux. Pas question de s'ennuyer. « Action ou vérité ? » L'amusement, le jeu, l'adrénaline. « Action. » Il fait mine de réfléchir mais je sais qu'il garde ça depuis un moment déjà et c'est sur moi que c'est tombé. « Je vais choisir trois personnes qui vont te donner chacun un défi que tu devras faire de suite. Hum... Julie, Jäyan & Alice. » La blague. Leurs trois noms ainsi disposés fait vraiment trio infernal. Ton heure est peut-être venue. Ne reste plus qu'à attendre les trois défis qu'ils te lanceront tour à tour. Mais le regard que tu relèves vers chacun d'eux et que tu immobilises sur le beau brun n'a aucune faille. Plein de malice.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyMer 29 Aoû - 18:22

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Action ou vérité ? Jäyan se demandait lequel de ces deux choix était le pire des deux. Il y avait l’action. Il n’hésitait jamais à prendre cette option-là, car il la trouvait tentante avec les multiples facettes qui en découlaient. Défis stupides et ridicules en tout genre, ou démonstration de l’ardente passion qui pouvait l’éprendre. La vérité lui semblait monotone à côté. D’autant plus que les questions étaient toujours déroutantes et mises en œuvre pour l’obliger à lâcher ce qu’il ne voulait pas dire. Mais dans le fond, le jeu en restait tout aussi fin d’un bout à l’autre. Il servait uniquement à dévoiler les sentiments, les passions, les possibilités de conclure les uns avec les autres. Il montrait surtout les préférences de chacun. Jäyan tentait de rester soft dans ces défis. Pas question d’envoyer Liam embrasser Alice ou d’envoyer Julie dans les bras de James. Trop cliché. Mais quelque part, il rêvait juste de s’attaquer à Chanelle bien qu’il ne se doutait pas de ce qu’il pourrait lui faire faire ou lui poser comme question.

Alice prit les rennes du jeu. Lorsque la bouteille tourna sur le coup de l’énervement à moitié entassé par l’envie de s’amuser, James fût visé. James avait toujours été le garçon le plus discret de la bande des neuf jusqu’à aujourd’hui. Le plus mature aussi. Les deux garçons s’entendaient plutôt bien, malgré le fait que Jäyan ait toujours passé plus de temps avec Liam. Mais qu’allait lui faire subir Alice ? Il allait probablement regretter amèrement d’être venu. « Tu vas embrasser deux personnes de ton choix. » Trop banal pour qu’elle ne s’arrête là. Il lui lança un regard perçant, attendant la suite qui n’allait pas tarder à envoyer le pauvre James au tapis. « Un mec et une fille. » Le brun ne put s’empêcher de retenir un rire qui paraissait discret à côté de celui de Liam. Mort de rire. L’expression en disait long sur son état. Malgré la mine déconfite du garçon, il s’approcha de lui et lui donna un baiser. Forcé. Il était clair que ça se voyait. Liam sembla calmé d’un coup. La suite devînt plus intéressante lorsqu’il jaugea les candidates potentielles. Sachant qu’il ne s’attaquerait ni à Julie, ni à Alice, Jäyan savait. Il ne l’aurait pas laissé approcher de la petite Alice comme ça dans tous les cas. Non, pas d’Alice. Elle était sa copine dans tous les sens du terme. Elle était à peu près la seule à pouvoir faire ce qu’elle voulait de ce mauvais garçon qu’était Jäyan. James s’approcha de Chanelle. Ah oui. Évidemment. Les deux jeunes adultes s’embrassèrent durant un certain temps, et il eût envie d’en rajouter. Quelque chose du genre : « T’appelles ça un baiser ? » ou un « Mets ta langue, ça paraîtra plus crédible. ». Mais il ne dit rien, se contentant de la regarder en se rappelant ce qu’il avait éprouvé quand il l’avait embrassée pour la première fois. Un pincement de jalousie s’était exercé. Il l’avait balayé, reprenant cet air désinvolte qui lui saillait si bien le visage.

James tourna la bouteille. Il fallait croire que sa fascination pour Chanelle l’était d’autant plus lorsque la bouteille s’arrêta sur elle cette fois-ci. Il observa, sirotant son verre de bière et envoyant des moues à Alice. Oui, c’était toujours comme ça quand ils étaient tous les deux. Et ça n’avait pas changé. « Action ou vérité ? » À voir si la petite Chanelle allait laisser place à la tigresse. « Action. » Intéressant. James avait toujours eu le chic de trouver les défis les plus horripilants. « Je vais choisir trois personnes qui vont te donner chacun un défi que tu devras faire de suite. Hum... Julie, Jäyan & Alice. » Il crut qu’il allait éclater de rire tant c’était trop beau. Il ne devait pas l’apprécier tant que ça pour qu’il lui mette le trio infernal sur le dos. Un regard complice s’échangea avec les deux filles. « Je te défie de passer les sept minutes dans la forêt ici plus loin avec Liam. » Dit Alice. « Évidemment, en épargnant les gestes de chasteté. » Elle l'incitait à coucher. Elle la pensait encore trop innocente. Tout sourire, elle se tourna vers Julie. « Et pour t’y aider, je te défie de boire un verre de vodka rempli à ras bord. » Poursuivit Julie. Jäyan mit, quant à lui, plus de temps à trouver son défi. « Je te défie d’interdire, aux filles que tu souhaites, de pouvoir s’approcher d’un garçon de ton choix. Mais lorsque tu en prives une de s’approcher d’un garçon, tu t’en prives aussi par la même occasion. » Arme à double tranchant. Parce que si elle interdisait à Alice et à Julie de s’approcher de lui, elle se l’interdirait par la même occasion. À voir comment elle allait gérer ce nouveau pouvoir, qui se révélait être une malédiction. Le jeu, ma belle. Il suffisait de jouer le jeu. Toutes les filles avaient le regard viré sur elle. Lui-même la regardait de son regard ténébreux et innocemment amusé.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyMer 29 Aoû - 20:44

•• Tu ne sais pas trop si tu espères qu'il puisse s'attaquer à toi, ou si tu en as peur. Que pourrait-il bien te demander ? Après-tout, qu'en sais-tu. Il suffirait qu'il te demande un truc ambiguë ou parfaitement calculé pour que tu perdes tes moyens. Ou pas, en fait. Tu te surprends tellement toi-même en ce moment, que tu ne sais pas trop de quoi tu es capable et incapable, en fin de compte. Peut-être es-tu capable de tout faire. Peut-être es-tu trop peureuse pour te jeter à l'eau toute habillée. Bref. En attendant, c'est toi que la bouteille qu'a fait tourner James a désigné. Tu te dis qu'il va être gentil. Après-tout, n'a-t-il pas beaucoup d'affection pour toi ? Si. Normalement oui. Mais là, il te fait un coup vache. T'es persuadée que c'est pas voulu, qu'il ne sait pas que Julie sait quelque chose sur toi que les autres ignorent, que Jäyan partage avec toi un secret et qu'Alice... qu'Alice & toi, ça n'a jamais vraiment fonctionné. En gros, il ne sait pas qu'il vient de te mettre dans une galère pas possible. Mais tu restes impassible. Au contraire, flirtant avec une image que tu n'as jamais montré de toi, tu relèves fièrement la tête vers tes trois bourreaux. Tu les observes, un à un. Alice arbore un sourire vicieux. Julie semble soucieuse, partagée entre son amitié pour toi et l'envie de te faire un truc bien salace. Et Jäyan... Jäyan, tu n'arrives pas à lire sur son visage. Tu ne sais pas ce qu'il prépare. Tu ne sais pas ce qu'il a en tête. Tu attends, avec le stoïcisme d'un meurtrier qui attend d'être exécuté. Tu sais que tu vas y passer, alors pourquoi tenter de t'échapper ? Il n'y a aucune issue.

« Je te défie de passer les sept minutes dans la forêt ici plus loin avec Liam. » LOL. Bien évidemment. Madame veut quoi, pouvoir accuser Liam d'avoir couché avec une autre ? « Évidemment, en épargnant les gestes de chasteté. » Je secoue la tête avec une moue amusée. Tu n'en attendais pas moins d'Alice de toute façon. Elle te pense trop fragile, trop chaste, trop innocente. « Très bien. Ensuite ? » Ta réponse la déstabilise un minimum, tu le vois. Elle t'observe avec surprise, mais tes yeux sont braqués sur Julie. « Et pour t’y aider, je te défie de boire un verre de vodka rempli à ras bord. » C'est ça, enfonce un peu aussi. Tu soupires, et hoches la tête, tendant ton verre à Liam qui te regarde comme s'il ne te reconnaissais plus. « Ben alors, tu me sers ? » Il se reprend et sors la bouteille de vodka. Il t'en sert tant que ça déborde un peu sur tes doigts. Mais tu t'en fiches. Ton regard est braqué sur Jäyan. Tu sais pas pourquoi, mais tu le sens mal. Très très mal. Et c'est faible comme expression. « Je te défie d’interdire, aux filles que tu souhaites, de pouvoir s’approcher d’un garçon de ton choix. Mais lorsque tu en prives une de s’approcher d’un garçon, tu t’en prives aussi par la même occasion. » Tu mets plusieurs secondes à comprendre. Comprendre qu'il t'a piégée, qu'il t'a bien eue. Quoique tu fasses, tu te retrouves toujours coincée par lui. Il est plus fort. Il est temps que tu apprennes à jouer à son niveau. Peu à peu déjà depuis le début de la soirée, tu te dévergonde un peu. Tu hoches simplement la tête. « J'ai sept minutes pour y réfléchir, ça devrait suffire. » Quelques rires fusent. De vrais rires. Chanelle comique, ils ne l'ont jamais vu celles-là, c'est sûr. Tu avales le verre cul sec. À croire que ta leçon de shoots avec Jäyan samedi dernier t'as entraînée. Tu te lèves alors, attrapes la main de Liam, qui semble choqué de te voir accepter ainsi sans rechigner et le tires derrière-toi dans les bois. Tu arrives un peu plus loin, suffisamment loin pour que les autres ne vous voient pas dans l'obscurité. Là, tu t'assoies sur une pierre et ne bouges plus. Lui te dévisage fixement. « Ben tu fous quoi ? » Tu relèves tes yeux vers lui comme si tu en étais forcée, comme si tu n'en avais pas envie. « Avouons-le, l'idée te répugne autant qu'à moi donc ne faisons rien et attendons sagement pendant sept secondes. » Tu hausses un sourcil, interrogative. « Mais... tu respectes pas le défi. » Tu soupires. Exaspérée. T'es là, alors que tu ignores ce que font les autres. Ce que fait Jäyan. Et ça te dévore. « J'sais bien que tu comptes te taper Alice ce soir parce que ça fait longtemps. Tu me couvres, et je t'interdis pas de l'approcher. » Quel bon marché, tiens. Tu fais une courte pause avant de relever les yeux avec un soupçon de doute dans le regard. « Me dis pas que ça te répugne pas en plus ? » Pour toute réponse, il s'approche de toi, te relève et plaque ses lèvres aux tiennes. Un immense frisson te parcoure et tu ne trouves la force de le repousser que plusieurs secondes après que sa langue ne se mêle à la tienne. « Liam ! » Il a un sourire amusé. « J'te reconnais plus, Chanelle. Bordel t'as fait comment pour changer comme ça en deux ans ? J'cracherais pas sur un moment avec toi, là. » Tu le dévisages. Mais que raconte-t-il ? Alors de changer, ça te rend attrayante ? Tu ne réponds rien, ancrant seulement ton regard dans le sien. « Je vais gémir, exprès, ok ? Pour qu'ils marchent droit dans le jeu. » Il te regarde, comme stupéfait. Tu te mets à pousser des gémissements discrets mais crédibles. Crédibles, sauf pour un qui ne manquera pas de remarquer qu'il leur manque quelque chose. Qu'ils ne sont pas les mêmes que le soir dernier. Pour lui faire comprendre que tu te rebelles contre le jeu. Que tu imposes tes propres règles. Que tu es capable d'être la même que tu as été au pub. Tu chronomètres rigoureusement. Liam ne dit plus rien, comme choqué. Tu déboutonnes un bouton de ta robe, sors toi-même sa chemise de son pantalon, et le décoiffe. Autant paraître crédible. Tu reviens alors avec lui, main dans la main, tes doigts entrelacés aux siens, vers les autres. Tu fais mine d'être un tantinet essoufflé. Tout le monde te dévisage. L'ancienne Chanelle n'aurait jamais osé pareille chose. Alice te foudroie du regard. Pourquoi, Liam est à elle ? Alice, il ne fallait pas jouer ainsi alors. Tu poses ton regard presque ténébreux sur Jäyan. Tu n'as pas peur d'affronter son regard, puisque c'est son défi, c'est donc à lui que tu t'adresses. « Je choisis d'empêcher Maureen d'approcher Jeremy et Julie d'approcher James. » En même temps, tu te protèges de James, sait-on jamais s'il veut se faire pardonner. En même temps, tu ne te prives pas de Jäyan, même si de ce fait, les deux tigresses peuvent l'approcher aussi. Mais tu as habilement laissé Liam pour Alice. Et Julie ? Bah, elle n'aura qu'à se trouver quelqu'un d'autre. Par la même occasion, Liam te reste libre. Ainsi, s'il veut aller plus loin, peut-être cela attisera un certain feu chez Jäyan. Mais attends... pourquoi tu fais déjà de tels plans dans ta tête au juste ? Pour rien.

Tu te rassois à ta place. Tu fais un clin d'oeil à Liam qui t'offre un sourire carnassier. Tout le monde croit que vous avez vraiment couchés. « Bon, vous servez même pas à boire ? » Ils te reconnaissent plus, mais la tension s'apaise et tu comprends qu'ils apprécient bien ce contraste entre la fille qu'ils connaissaient et celle qu'ils ont sous les yeux. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que le changement n'est causé que par la présent du mister Huxley. Tu prends la bouteille et la fais tourner à ton tour. Tu évites soigneusement le regard de Jäyan. La bouteille s'arrête finalement sur Liam et tu lui donnes un défi simple qui sera d'aller embrasser Alice. Toute une technique. Ainsi, tu lui montres ton marché avec lui. Qu'il ne révèle pas que vous n'avez rien fait ensemble. Il tourne la bouteille qui tombe sur Jäyan. Il lève les yeux vers lui. « Embrasse la meuf en face de toi mec, et on veut y croire. En même temps, t'auras qu'à la déshabiller un peu. » Mon regard est rivé au sien. La "meuf en face de lui", forcément, c'est moi. Mon souffle s'accélère un peu. Mais je tente de rester infaillible. Ils veulent du spectacle. Ils ont entraperçu la nouvelle Chanelle et peut-être la sentent-ils prête à se frotter au brun ténébreux inaccessible. Ah mais si vous saviez, mes pauvres. Si vous saviez qu'elle est allée encore plus loin que ça avec lui. Tu le défies du regard, toujours, solidement ancrée dans le sien. Julie te dévisage méchamment mais tu fais mine de ne pas la voir. Après-tout, c'pas toi qui as donné le défi, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyMer 29 Aoû - 21:45

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❝There is already an unbearable attraction of this band of friends.❞

Ils ne leur avaient pas moins fallu plus d’une dizaine de minutes pour retrouver l’ambiance lycéenne de la bande. Jäyan repensait à ça, à cette époque qui leurs avait valu à tous un rapprochement. Il y avait Alice et Julie, qui étaient largement appréciées. Il y avait les petits discrets, timides tels que Chanelle, James et Maureen. Il y avait les beaux-gosses avec Jeremy et Liam. Il y avait le bad-boy, qui était présentement lui. Il ne restait plus qu’Ivy. Ivy, qui faisait partie du comité administratif des fêtes de l’école et tous ces trucs chiants. Elle avait organisé le bal de promo. Une petite bande, qui était digne des plus grands films américains pour adolescents.

Le triple défi. Elle allait devoir se surpasser, à savoir si elle allait montrer ce côté sauvage qui la rendait si attirante. Alice, Jäyan, Julie. James n’y avait pas été de main morte. Il savait qu’elle allait s’en sortir. Elle se le devait si elle voulait se montrer à la hauteur de leur petit jeu. Allait-elle surmonter tout ça ? Il le pensait réellement. « Très bien. Ensuite ? » Lâcha-t-elle comme si c’était d’une facilité déconcertante. Alice en resta bouche-bée. Elle allait se faire prendre par son propre jeu à donner Liam. Liam, ou le beau-gosse par excellence. Lorsque Julie enfonça un peu plus la chose avec de l’alcool, Chanelle soupira et hocha la tête. Elle acquiesçait. Elle n’avait rien d’autre à faire à part ça. « Ben alors, tu me sers ? » Le jeune homme s’empara de la bouteille remplit le verre, alors qu’elle ne s’arrêta pas pour le voir en une fois. Hum. Ca changeait de la jolie Chanelle, qui avait grimacé à sa première gorgée dans le pub. Un sourire satisfait le prit. Un peu comme s’il l’encourageait. Mais il disparut pour laisser place à un visage de marbre. Son défi était bien plus personnel. À voir si elle aimait le danger ou non. « J'ai sept minutes pour y réfléchir, ça devrait suffire. » Et elle partit avec Liam dans la forêt, là où personne ne pouvait visiblement les voir.
Pendant ce temps-là, ils débattaient sur ce qu’ils allaient réellement faire ou non. Alice était venue s’approprier les genoux de Jäyan pour parler à Julie, qui était juste à côté de lui. « Tu crois qu’ils vont le faire ? » Demanda Alice. « Non, non. Chanelle est une Sainte-Nitouche de première catégorie. » Il ne releva pas, les laissant discuter, alors qu’il avait passé sa main sous le t-shirt d’Alice pour lui caresser le dos. Des bruits vinrent troubler leurs multiples discussions. Tout le monde se tût. Des gémissements se faisaient entendre. À peine audible et envieux. Il aurait pu y croire s’il ne l’avait jamais entendue gémir. Oui, il aurait pu y croire. Ils ne faisaient rien tous les deux. Mais ça ne l’empêcherait pas d’en jouer lorsqu’ils se retrouveraient tous les deux. « Oh, cette pute ! » Lâcha Alice. « Calme-toi, chérie. Ils font ce que tu leurs as dit de faire. » Ils n’allaient jamais finir la soirée s’ils commençaient à se disputer parce que l’un couche avec l’autre, parce qu’une fille touche à un mec qui appartient à une autre fille.

Ils revinrent vers eux. Alice reprenait sa place pour pouvoir poursuivre alors qu’elle ignorait le regard de Liam sur elle. La robe de Chanelle semblait un peu plus décotée qu’auparavant, tandis que Liam avait les cheveux ébouriffés, la chemise hors du pantalon. Ils semblaient haletants. Tu parles. Tous deux vinrent se rasseoir. « Je choisis d'empêcher Maureen d'approcher Jeremy et Julie d'approcher James. » Elle avait décidé de pouvoir l’approcher. Mais de laisser les deux autres tigresses en faire de même, bien qu’elle semblait se protéger de son ex. Étrange. Le jeu devait reprendre ses droits. Chanelle et Liam s’offraient un échange duquel il avait envie de faire une remarque. Une fois de plus, il la gardait pour lui.
« Bon, vous servez même pas à boire ? » À la bonne heure ! Il vida son verre d’une seule traite et se servit un verre de tequila qu’il avala aussi sec. Il servit également Julie qui en demandait et fit une demande implicite à Maureen qui déclina. Il se resservit, s’enivra la gorge. Il sourit. Chanelle avait tourné la bouteille qui était tombée sur Liam, qui lui-même avait embrassa Alice avant de la tourner de nouveau. Jäyan. Ils se regardèrent. « Embrasse la meuf en face de toi mec, et on veut y croire. En même temps, t'auras qu'à la déshabiller un peu. » Il se retourna et observa Chanelle. Trop facile. Mais il pouvait lui donner un avant-goût de ce qui l’attendrait si elle le surprenait encore, et s’ils arrivaient à se débarrasser des autres. Il se leva pour aller se rasseoir aux côtés de la belle blonde. Il posa ses mains sur sa taille et l’invita à se mettre sur lui à califourchon. Par pur effet pratique. Ainsi, il rapprocha son visage du sien, en la regardant droit dans les yeux. Il recommençait à sentir cette envie. Horrible. Il posa ses lèvres sur les siennes, les capturant pour un baiser qui s’avéra tendre. Au début du moins. Lorsque sa langue se mit à danser avec la sienne, il s’embrasa de nouveau. Sa main se glissa sur sa jambe pour remonter sous sa robe et caresser sa cuisse, alors que l’autre se trouvait sur sa taille. Il la dévora littéralement, profitant des baisers langoureux qu’ils se donnaient devant tout le monde avec un naturel exubérant. Il avait envie de déboutonner entièrement sa robe, de la laisser glisser pour revoir son corps. Ses lèvres quittèrent les siennes pour se nicher dans son cou, où il leurs laissait découvrir l’intensité de cette échange jusqu’à ce qu’il y mette fin.

Julie lui lança un regard noir, alors qu’il lui envoyait un clin d’œil. « Prends ça pour un avant-goût. Tu pourras peut-être avoir la suite tout à l’heure. » Lui murmura-t-il à l’oreille avant de reprendre sa place initiale. « On continue de brailler comme des gamins à ce jeu stupide ou on commence enfin à passer une bonne soirée ? » Tout le monde semblait d’accord pour abandonner le jeu. Il sirota son verre de tequila, alors que de petits groupes commencèrent à se former.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyJeu 30 Aoû - 8:06

•• En effet, chacun a très vite repris sa place. Tout le monde a retrouvé son rôle, renoué avec ses habitudes. Tout le monde, sauf toi, qui te lances sur le devant de la scène sans n'avoir aucune crainte. Comme quand tu danses. Sauf que là pourtant, tu danses pas. Tu patauges, en donnant l'impression de réussir. Mais tu réussi que dalle ma pauvre fille. Tu t'enfonces plus loin à chaque fois. Plus loin dans ce jeu entre lui & toi. Et plus tu vas loin, plus tu payes cher. C'comme le train quoi un peu. Mais bon, t'es pas prête de t'arrêter. Non, parce que pour la première fois de ta vie, t'es bien. T'adores ressentir tout ça. Pour l'instant du moins.

Tu reviens, main dans la main avec ton amant falsifié. Les dés sont jetés mais ils sont truqués & dans le complot, c'est toi la première tricheuse. Mais ça te stimule encore plus. T'as l'impression d'avoir un certain contrôle sur la situation, et tu penses que Liam ne te trahira pas. De toute façon, une fois que le jeu aura cessé, peu importe s'il te vend ou pas. Cela n'aura plus d'importance. Quand tu reviens, tu remarques qu'Alice est assise sur Jäyan. Tss, elle ne se gênera jamais celle-là. Mais tu ne montres rien. Tu veux pas t'abaisser au point de te montrer jalouse. Tu te vendrais trop bien. Tu notes le regard noir d'Alice mais tu l'ignores. Julie elle, semble un peu déboussolée. Tant mieux. Ton mot d'ordre sera "surprendre". Personne ne te sert à boire à toi, à croire qu'ils te prennent toujours pour la même petite enfant. Tu te sers toi-même un verre de tequila et lances sans craintes un clin d'oeil à Jäyan. Tequila. Le souvenir restera gravé à jamais. Maintenant, tu l'associeras toujours à ce doux soir d'août dans ce pub inconnu. Tu avales une gorgée, puis une deuxième. À croire que tu prends goût à la brûlure que génère l'alcool en descendant dans ta gorge. Puis alors tombe le défi pour Jäyan, lancé par Liam. Comme par hasard. Parfois, tu te demandes vraiment s'ils ne sont pas tous au courant. Tu fixes Jäyan avec un regard plein de défi. Va-t-il oser ? Va-t-il le relever vraiment ou lui faire un smack si rapide que tu auras à peine le temps de sentir ses lèvres sur les tiennes ? En tout cas il se lève et viens s'asseoir à côté de toi. Ses mains sur ta taille t'arrachent un frisson. La faute au courant d'air froid hein ? Docile, tu te laisses faire et t'installes alors sur lui à califourchon. Ton coeur s'emballe, s'excite, se lance dans un rythme effréné. Tu le fixes, soutenant son regard qui te fouille au plus profond de toi. Il approche son visage et tu poses inconsciemment une main sur sa joue. Ton souffle se heurte et quand ses lèvres se posent sur les tiennes, c'est de nouveau l'explosion. Tu sens des milliers de papillons exploser dans ton ventre. Une chaleur douce amère t'envahit et tu prolonges le baiser comme si tu avais peur qu'il ne finisse trop tôt. Mais il tient le défi jusqu'au bout. Tu sens alors ta langue danser avec la sienne et la température monte d'un cran d'un seul coup. Ton autre main passe dans ses cheveux, que tu fouilles avec intensité. Vous êtes là au milieu des sept autres qui vous dévorent des yeux. Mais pour toi, plus personne n'existe. Encore une fois, il n'y a que lui et toi, et tu comptes sur lui pour te freiner car tu sais que tu en seras incapable. Sa main remonte sous ta robe et se met à caresser ta cuisse. Chacun de ses doigts t'électrise, et pris dans l'action, tu ondules même ton bassin sur le sien pour intensifier encore. Ses lèvres dérivent dans ton cou et tu laisses échapper un soupir si discret qu'il sera le seul à entendre. Tu frémis, les yeux fermés, jusqu'à-ce que ses lèvres s'éloignent et que tu reprennes ta place. À côté de la chaleur qu'il dégage, le banc te semble vide et froid. Tu ne montres rien.

Le regard qu'il te lance te laisse pantoise, et tu craquerais pour ce clin d'oeil à faire fondre n'importe qui. En guise de réponse, tu le fixes dans les yeux, sans ne montrer aucune autre réaction. Les mots qu'il te murmure à l'oreille te font bouillir d'impatience. Tout à l'heure ? La suite ? Donc tu as peut-être une chance de regoûter à son corps. Ici, avec tout ce monde ? Tes pensées s'emmêlent, tu cherches comment faire, tu cherches des idées, pendant que le jeu cesse et que les autres s'éparpillent un peu. Tu rejoins le petit groupe formé par Alice, Julie & Jäyan. Tes trois bourreaux. « Tenez, j'emmène même le reste de la bouteille de tequila. » Comme si t'allais mieux t'intégrer avec ça. Tu as un peu la tête qui tourne. La faute à la vodka et à la tequila. Somptueux mélange que tu as déjà vu quelque part aussi. Tu t'assois alors non loin d'eux, et Alice se mord la lèvre pour ne pas rire. Tu fronces les sourcils mais tu comprends que si elle a envie de rire, c'est pour le regard sombre et accusateur que Julie porte sur toi. « Alors, Chanelle... » commence-t-elle, d'une voix si acide que tu sais d'avance qu'elle va te trahir. « T'en rêvais depuis longtemps, pas vrai ? » Quelle sorcière cette fille. Là, devant Jäyan, elle avance que ton désir pour lui ne vient pas de samedi dernier mais remonte à bien plus loin. Tu ne réponds rien. Non, tu n'as rien à répondre, parce qu'elle dit vrai & que répliquer ne t'enfoncerais que trop. Tu te tournes vers Jäyan. « J'te sers un autre verre ? » Est-il dupe ? A-t-il compris ce que voulait dire Julie ? Franchement, t'en sais rien. Et tes pensées s'emmêlent tant et si bien à cause de l'alcool que tu saurais à peine dire si cela va changer quelque chose ou pas.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyJeu 30 Aoû - 15:12

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Les jeux étaient ce qu’il avait trouvé de mieux pour diversifier son amusement. Mais de temps en temps, ça ne tournait pas exactement comme il l’espérait, ce qui le laissait pantois. Il préférait contrôler, pousser les innocents au vice, rendre les aguicheuses plus sages qu’elles ne l’ont jamais été. Il préférait contrôler son monde que de le laisser à la dérive. Action ou vérité. Le cauchemar éveillé dans sa situation. Les défis valsèrent, s’enchaînant les uns dans les autres, alors que James lui offrit tout pouvoir sur la seule fille qui l’intéressait vraiment. Le défi qu’il lui avait lancé n’avait pas été des moindres. Jäyan l’avait bloquée. Il l’avait mise face à un ultimatum. Il ne savait si elle le voulait réellement pour elle toute seule, ou si ça n’était jamais qu’un simple jeu de concurrence. Le seul qu’elle évinça fut James, qui en fut comme bouleversé. Chanelle se permettait par la même occasion de pouvoir l’approcher, le toucher, entamer un jeu physique qui les prenait corps et âme.
Le défi le plus déroutant n’en avait pas été moindre que celui de Liam. Il était pourtant simple à réaliser. Mais ça allait toucher à leur jeu complémentaire. Il devait juste l’embrasser comme il savait si bien le faire pour se donner en spectacle, en la déshabillant s’il le désirait. Moui. Jäyan s’était alors approché d’elle pour s’asseoir à ses côtés et l’avait prise à califourchon sur lui. Il avait doucement rapproché son visage du sien, gardant un contact physique entre l’une de ses mains et sa taille. Le baiser n’en fût pas des plus spectaculaires. Il la dévora. Joignant ses lèvres aux siennes, il intensifia le baiser venant caresser sensuellement sa cuisse. Elle rapprocha son bassin du sien, rendant la situation plus provocatrice. La passion les prenait au dépourvu. Lorsqu’il mit fin à ce baiser goûteux, ils avaient tous les yeux rivés sur eux comme s’ils rêvaient de faire la même chose. Mais il fallait freiner. S’il commençait à s’aventurer un peu trop loin sur ce terrain, il allait tomber dans le cercle vicieux de son envie pour elle. Alors il s’en détacha et proposa de passer à autre chose.

L’alcool se mit à couler à flot. Un peu comme s’il n’y avait plus que ça qui comptait. Le beau brun s’était servi plusieurs fois de la tequila et de la vodka, qu’il s’envoyait sans faire d’interruption. Les groupes s’étaient formés. Des duos, des trios, des quatuors. Alice et Julie étaient restées avec lui à parler de ce qu’il se passait de démentiel dans leurs vies. Il se contentait de les écouter, intervenant parfois dans la discussion. Mais il semblait trop occuper à boire que pour même avoir un geste de tendresse pour Alice. Une frimousse blonde apparut près d’eux. Chanelle. Que venait-elle faire ? Il n’en savait rien. « Tenez, j'emmène même le reste de la bouteille de tequila. » Intéressant. Elle venait de s’asseoir près d’eux, alors que le seul réflexe du jeune homme de fut d’attraper la bouteille qu’elle tenait toujours en main en lui effleurant les doigts. Boire. Il se versa un coup dans son verre et le but. Julie attaqua alors. « Alors, Chanelle... » Jäyan l’observa. « T'en rêvais depuis longtemps, pas vrai ? » L’amertume de cette phrase ne laissait rien présager de bon. Il ne comprenait pas. De quoi rêvait-elle depuis longtemps ? Julia lui assénât un sourire.
Chanelle ne répondit hier. Il n’était pas même sûr que c’était à elle que son ex s’adressait au vu de sa réaction. « J'te sers un autre verre ? » Lui demanda-t-elle en se tournant vers lui. Il tendit son verre en guise de réponse. « Qu’est-ce que tu racontes comme connerie encore, Julie ? » Finit-il par demander pour avoir des réponses concrètes. Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres. Un air sadique la prenait. Fronçant peu à peu les sourcils, il l’interrogeait du regard alors qu’Alice en faisait tout autant. « Tu ne sais pas ? Chanelle est folle de toi depuis le lycée. Ça fait trois ans qu’elle attend que tu l’embrasses. » Plus explicite que ça ? Tu meurs. Elle avait appuyé sur le mot ‘ folle ‘ comme s’il en disait long. Instinctivement, il scruta les réactions de Chanelle, l’interrogeant à son tour du regard. « C’est quoi ste connerie ? » Lâcha-t-il. « Que de découvertes ! » Reprit Alice. Mais il n’y faisait plus attention. Il voulait savoir si ce que disait Julie était vrai. Elle avait la sale manie de lancer des rumeurs aussi. Si c’était vrai, il ne pourrait qu’en jouer d’avantage. En lui résistant, en la poussant à bout, en la repoussant.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyJeu 30 Aoû - 17:53

•• Au fond, peut-être aurais-tu dû rester chez toi. Ne pas être là en ce moment, ne pas participer à ce jeu puérile, ne pas te livrer toute crue aux griffes de prédateurs bien plus féroces que tu l'es. Tu peux parfois te montrer provocatrice, sauvage, joueuse, oui certes. Mais tu ne peux pas changer du jour au lendemain. C'est pas en une soirée qu'on te refera, et tu seras à un moment bien incapable de jouer le feu, bien incapable de continuer d'endosser ce rôle visiblement pas fait pour toi mais que les autres trouvent pourtant à ta taille. Un rôle qui pèse sur tes épaules. Oui c'est amusant de le revêtir, mais c'est comme si son tissu te brûlait le corps. De la même manière que Jäyan te brûle, lui. Dès qu'il t'effleure, dès qu'il te touche, ta peau s'embrase. En toi, c'est un véritable bûcher qui fait rage. Entre raison & permission, tu ne sais plus où sont tes marques. Dès qu'il est dans un rayon bien trop proche de toi, tu perds toute notion d'extérieur. Tu ne vois plus que lui. Tout ton corps s'oriente vers lui. Tous tes gestes ne deviennent alors que destinés à lui & lui seul. Heureusement, quand il ne reste qu'en face de toi, tu peux te contrôler. T'apaiser. Du moins un peu.

Il se décale alors, et s'en va, loin de toi. Son absence crée soudain un courant d'air qui te semble glacial, contrastant avec la chaleur qu'il dégage dès que ses doigts effleurent ta peau ou que sa bouche vient frôler la tienne. Tu as le coeur au bord des lèvres, et tu le regardes se rasseoir avec des idées partagées. Jamais encore tu n'as ressenti ça, et même si cela fait longtemps que tu l'idolâtre, cela a rarement été aussi fort. Tiens, en parlant de ça. Tu aurais dû plus te méfier. Julie est une vipère, elle est comme Alice. Le genre de personne à qui tu ne peux pas accorder ta confiance. Tu devais te trouver dans une sale situation le jour où tu lui as avoué ton attirance pour le beau Huxley. Que t'a-t-il pris ? Tu n'en sais rien. Parce que la voilà alors qui te poignarde dans le dos en ressortant ça devant tout le monde. Du moins, devant votre petit groupe de quatre. Mais surtout, devant Jäyan. Tout se chamboule dans ta tête. Tu ignores dans quel sens cela va influencer le jeu. Cela va-t-il le freiner ? Ou bien le doper encore plus ? Aucune idée. Tu ne réponds d'abord pas, et propose à boire à Jäyan. Tu veux croiser son regard, voir quelque chose dans ses yeux mais seule de l'incompréhension brille dans ses prunelles fascinantes. Tu lui ressert de la tequila, et t'en rajoute toi-même un peu aussi. Tu vas en avoir besoin, n'est-ce pas ? Les regards des deux autres sont rivés sur la traître, la brebis galeuse qui t'a vendue. Mutine.
« Qu’est-ce que tu racontes comme connerie encore, Julie ? » Des conneries ? Pourquoi doute-t-il de ses paroles ainsi ? Ah, non. C'est simplement qu'il ne comprend pas ce qu'elle a voulu dire, car elle n'a encore rien dit. Le sourire de Julie te donne la nausée et tu fermes les yeux quelques brèves secondes. Elle va le dire, et tu le sais. Pendant les dernières secondes qu'il te reste, tu te prépares à improviser. « Tu ne sais pas ? Chanelle est folle de toi depuis le lycée. Ça fait trois ans qu’elle attend que tu l’embrasses. » Bim badaboum. Tu ne te laisses pas impressionner par sa révélation. La foudroyer du regard reviendrait à signer ta défaite, et serait le plus honteux des aveux. Non, tu joues avec ton gobelet dans ta main, comme si tu n'avais pas entendu, comme si plutôt ça n'était pas important. Puis tu sens le regard inquisiteur de Jäyan sur toi et c'est là que tu relèves les yeux, les plantant fièrement dans les siens. « C’est quoi ste connerie ? » Tu esquisses un sourire amusé. On a dû t'en vendre, de l'assurance, parce que tu en gagnes de secondes en secondes. « Quelle connerie ? » Au moins, tu approuves. Julie te dévisage. Elle s'attendait à quoi, que tu nies et que vous vous battiez toutes les deux sur qui a raison ? Tu l'ignores. « Oui, j'étais à fond sur toi quand on était au lycée, y a trois ans. En même temps, qui ne l'était pas ? » Tu mens. C'est pas qu'au lycée, ça dure encore. Mais pourtant, c'est crédible. Ta voix n'a pas tremblé ; tu n'as pas cillé. Tu ne détournes pas ton regard du sien. Tu n'as même pas attendu Alice qui s'en mêle un peu, voulant sans doute servir de témoin dans ce qu'elle pense être une révélation de maître. Tu détournes enfin ton regard vers Julie tandis que, discrètement et distraitement, tu poses une main sur la cuisse de Jäyan. Tu la caresses un peu, sans pourtant adresser un regard au brun. « Tu veux vraiment qu'on parle révélations, Julie ? » lui lances-tu alors, provocatrice, une certaine acidité dans la voix. Elle rougit immédiatement et baisse les yeux. Non, bien sûr qu'elle ne veut pas. Tu sais des choses qu'elle t'a confiée à toi, la pauvre et innocente petite Chanelle qui n'ouvrira jamais la bouche, et qui peuvent l'anéantir aujourd'hui. Plein de choses. Peut-être déjà le fait qu'elle s'est tapée trois de leurs profs en terminale. Non, elle ne voudra pas que tu le dévoiles, bien sûr. C'est un moyen de lui faire comprendre de ne pas s'aventurer sur ce jeu-là. Elle ne répondra finalement rien, et ta main s'est immobilisée sur la cuisse de Jäyan, plutôt près de son entrejambe, comme provocatrice. Toi aussi, tu peux jouer. Toi aussi, tu peux avoir l'avantage. Même si sans aucun doute sa fierté ne te l'avouera jamais. Tu tournes ton regard pâle vers Julie. « Et toi alors, des nouvelles de ce type qui après avoir rompu avec toi, est devenu gay ? » Tu attaques. L'animal sort ses griffes. Peut-être en as-tu marre de te faire marcher sur les pieds. Ou peut-être seulement est-ce parce que Jäyan est là et qu'en sa présence, tu n'es plus la même. Peu importe, au fond. Julie, elle, bredouille quelque chose d'incompréhensible et engage une conversation animée avec Julie, l'air de rien. Satisfaite, tu retires ta main et t'adosses à l'arbre derrière-toi, sirotant en silence la fin de ton verre. Tes cheveux blonds volent un peu au vent et tu les laisses faire. Eux aussi, comme toi, ont droit à leur liberté.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyJeu 30 Aoû - 21:22

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Les révélations ont parfois des goûts surprenants, différents, éreintants. Il ignorait que tant de choses pouvaient être dissimulées par peur de réactions brutales, casanières, sauvages. Alice lui avait confié avoir couché avec Liam. Mais ça ne l’avait jamais surpris puisqu’elle collectait un nombre considérable de conquêtes. Jäyan n’avait jamais été porté sur la confidence et n’en dévoilait jamais plus qu’il ne devait à son sujet. Il préférait laisser les gens s’imaginer dans quel endroit il vivait, quel était son type de fille, quel était son rêve. Il n’en dévoilait jamais les réponses. Il avait bon être sorti avec Julie, une belle brune pulpeuse et provocatrice qu’elle n’en était pas pour autant son genre. Il n’était même pas sûr d’avoir un type prédéfini. Entre la divergence d’opinion, les idées se mêlèrent dans son esprit lorsque Julie daigna soulever un point auquel il n’avait pensé. Les sous-entendus étaient tels qu’il ne pouvait passer outre. Jäyan eut un froncement de sourcils. Il était décidé à savoir.
Il se savait priser pour le stéréotype qu’il était. Il donnait une image charismatique, audacieuse, avec un regard ténébreux qui les faisait toutes défaillir à son passage. Nombreuses avaient craqué. Il pensait qu’il y en avait une ou deux, comme pour chaque garçon du lycée. Jäyan s’était toujours pensé plus ancré dans la norme qu’il n’était possible de l’être. Il releva les propos de Julie, lorsqu’elle daigna lui fournir des explications. Chanelle était folle de lui à l’époque du lycée ? Sérieusement ? Il n’y avait jamais prêté attention. Il se souvenait de la jolie blonde comme une lycéenne discrète, sérieuse, qui sortait avec James à un moment donné. Une histoire platonique. C’était ce qu’il s’était toujours imaginé. Cliché. Le souvenir de films américains lui taraudait l’esprit. Tournant son regard vers la personne dont il était question, elle accusa le coup.

« Quelle connerie ? » Elle relevait les propos de son amie avec un naturel déconcertant. Il était trop occupé à boire une gorgée de sa tequila pour accuser le coup. Elle ne semblait pas vouloir nier et rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. « Oui, j'étais à fond sur toi quand on était au lycée, y a trois ans. En même temps, qui ne l'était pas ? » Chanelle était assurée. Elle ne tremblait pas, restait stoïque à l’encontre de leurs multiples regards. Jäyan la scrutait. Il la regardait d’une façon plus profonde de ce qu’il n’avait l’habitude de faire car ça le concernait. Il avait l’impression d’être tombé dans le piège de l’une de ses groupies qui tentait désespérément de l’acquérir. Il se sentait étouffé à cette pensée. Il divaguait. Il n’était plus même sûr que le jeu, auquel ils jouaient, était arrivé par la nouvelle attirance de deux corps. C’était surfait. Il ne disait rien, analysait. Inutile de parler alors qu’il n’aurait pas les nouvelles réponses à ses nouvelles questions.

Les regards obscurs avaient envahi les lieux entre Chanelle et Julie. Il n’y avait qu’Alice qui, malgré son intérêt pour les potins et les révélations croustillantes, tentait de suivre l’échange. Tout ça pour ses beaux yeux ? Il en doutait fortement. Il but une autre gorgée de tequila. Lorsqu’il sentit la main de la blonde se poser sur sa cuisse, il la regarda. Que faisait-elle ? Un jeu subtil. Pas de provocation. Il avait l’impression qu’elle voulait juste narguer les deux autres filles. « Tu veux vraiment qu'on parle révélations, Julie ? » La guerre entre les deux jeunes femmes était déclarée. Tout ce cinéma l’agaçait. Il n’aimait pas les prises de tête, et encore moins lorsque ça ne le concernait alors qu’il n’était absolument pas concerné de façon direction. La brune paraissait honteuse et baissa le regard. La blonde immobilisa sa main près de son entre-jambe comme pour faire remarquer qu’il était à elle. « Et toi alors, des nouvelles de ce type qui après avoir rompu avec toi, est devenu gay ? » Dans un élan, il vida son verre d’une seule traite et se leva sans plus écouter ce qu’elle se racontait. L’alcool jouait un rôle dans son comportement.
Il s’éloigna des petits groupes en délaissant son verre pour aller un peu plus loin. Il avait besoin de sentir la tension redescendre. Il était parvenu à rester quelques minutes seul jusqu’à ce qu’Alice vint l’interrompre. « Mmh. Est-ce que ça va, chou ? » Il se retourna vers elle. Froid, indifférent. « T’es pas en train de baiser Liam ? » Il poursuivit. « Pour la dix-huitième fois si j’ai bien compris, hein ? » Elle fronça légèrement les sourcils et croisa les bras contre sa poitrine. « Arrête ça, Huxley. On est ici pour s’amuser. » Il lança un regard vers les deux filles qui se toisaient méchamment du regard. Elles aussi étaient censées être amies. Il suffisait de voir ce que ça donnait à l’instant. Un combat de poules. « Ouais. On s’amuse grave. » Elle vînt lui déposer un baiser sur la joue comme pour le calmer avant de repartir. Ce fut alors qu’il se mit à marcher. Comme pour faire le vide dans sa tête de ce qu’il venait d’apprendre.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyJeu 30 Aoû - 23:03

•• Tu ne te reconnais plus. Tu ne sais plus qui tu es. Celle qui te dirige, celle à qui t'obéis... ne s'appelle pas Chanelle. C'est une inconnue que tu n'as jamais rencontré avant samedi soir dernier, une étrangère à ton comportement qui prend bien trop d'aises. À penser ainsi, on pourrait te croire schizophrène mais tu ne l'es absolument pas. Tu changes justement totalement de comportement avec lui. Comme si tu avais évolué en une semaine.
Tu affrontes. Oui ce soir, tu ne te laisses pas faire et ça surprend tout le monde. L'ange a sorti le harpon. Mais cela ne semble pas encourager Jäyan, qui te toise d'un regard que tu ne peux soutenir, et c'est pour ça que tes yeux sont posés sur les filles, malgré ses prunelles que tu sens sur toi. Cela le dérange donc ? Il ne répond rien à tes affirmations. Oui, c'est le stéréotype du brun ténébreux qui fait tomber toutes les filles du lycée. Un sourire à craquer, une véritable gueule d'ange. Pourtant, t'étais toujours la plus discrète. T'as jamais rien tenté, n'a jamais rien forcé. Non, jamais. Tu te contentais de l'observer, de loin. De dresser dans ta tête et au fil de tes observations, un portrait sur lui diablement fidèle à la réalité. Tout le monde ne voyait que l'image nonchalamment parfaite qu'il renvoyait. Mais toi pas. Tu as toujours vu cette ombre au tableau. Cette faille en lui, cette profondeur en plus. Cette cassure dans la glace, ce faux pas dans sa démarche désinvolte. Comme s'il cachait quelque chose. Comme s'il avait peur de quelque chose. Peut-être hallucines-tu.

Soudain, il se lève. Il te laisse seule avec les deux vampires. Mais pas pour longtemps, puisque Alice se lève pour le rejoindre. N'affichant pas l'once d'un brin de jalousie, tu soutiens seulement le regard accusateur et lourd de reproches de Julie. Finalement, tu le détournes, lassée de cette rivalité stupide basée sur des révélations puériles. De toute façon, ça tourne toujours comme ça dans ce genre de soirée. Et le jeu d'action ou vérité en est bel et bien le responsable, surtout ce soir-là. Tu ne dis rien, plongée dans la contemplation de ton verre, quand une silhouette surgit à côté de vous. Alice. Paniquée, tu te retournes. Juste pour voir la silhouette de Jäyan s'éloigner à travers les arbres.

Sans réfléchir une seule seconde, tu poses ton verre, te lèves et enjambe le tronc d'arbre où tu étais assise pour marcher dans ses traces.
« C'est ça, cours lui après Cendrillon, comme si t'avais une chance ! » Quelle insupportable fille que cette Alice. Jalouse, oui. Jalouse de quoi au juste ? T'as l'impression de tout avoir perdu. L'impression de l'avoir déçu. Et si, de la même façon que toi, il ne te reconnaissait plus ? Cette idée te terrorise soudain. Et si tu avais tout gâché, Chanelle ? Tu le rattrapes. Silencieuse. Tu n'as pas répondu à l'autre hyène. Elle ne le mérite même pas. Il a l'air d'être dans ses pensées, et tu as perdu un brin de ton assurance soudaine. L'alcool rend certains de tes pas incertains mais tu tiens bon. Ta fragilité ressort à fleur de peau et tu marches en silence, muette, pendant de longues minutes, ne souhaitant pas le déranger. Vous vous enfoncez dans les bois, mais tes idées sont ailleurs. Finalement, tu brises le silence. « Ça t'effraie ou quoi de savoir que j'étais une des nombreuses à être tombée dans tes filets ? Parce que donc, j'étais pas si inaccessible que ça, et que ça ne représente plus aucun challenge pour toi ? » Ta voix est douce. Calme. Posée. Pourtant, un soupçon de provocation s'y devine encore, mais tu parles vraiment toi-même à cet instant-là. Tout en parlant, tu ne le regardes pas, les yeux rivés sur le chemin devant vous. À ta droite, un hibou hurle dans la nuit et surprise, tu fais un écart. Ton bras se colle contre le sien et un long frisson te parcoure de la tête au pied, t'envahissant de la même chaleur délicieuse qu'à chaque fois. L'envie te répondre. Insoutenable. Tu ne cherches pas à rompre le contact. Tout en attendant sa réponse, s'il t'en donne une au moins car tu es curieuse de savoir ; tu le sais, le réalise, l'accepte.
Tu ne lui résisteras jamais.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyVen 31 Aoû - 15:01

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Il n’était pas sûr d’avoir bien compris ce qu’il se passait sous ses yeux. Il était affublé par l’alcool. Il avait envie de s’enivrer, de se prendre une cuite et d’oublier ce que les filles clamaient haut et fort. Il pensait que c’était des conneries parce qu’il ne s’imaginait pas les faire craquer. Peut-être une ou deux. Un peu comme pour tous les garçons. Tout comme il avait déjà été soudoyé par le charme d’une ou deux filles au lycée. Mais là, Julie avait explicitement craché le morceau pour qu’il se rende compte que la fille, qu’il avait embrassée, avait été amoureuse de lui. Chanelle. Mais dans quoi s’était-il embarqué encore ? Le jeu était touché par cette révélation. Il prenait des tournures réelles. Il ne voulait pas jouer avec ses sentiments si elle en avait encore. Oui. C’était un joueur. Mais il n’aimait pas faire du mal aux autres. Il n’aimait pas qu’on lui fasse du mal, alors pourquoi en faire à son entourage ? Il avait apprécié ce moment dans les toilettes du pub où il l’avait entendue gémir, où il avait senti un plaisir intense, une passion ardente.

Chanelle et Julie se battaient du regard. Implicitement. La brune aurait pu se jeter sur la blonde pour l’étrangler. Il le voyait comme ça. Elles s’envoyaient de douces allusions amères. Elles tentaient de pousser l’autre dans ses retranchements et de l’enterrer plus bas que terre. Il ne supportait pas de les voir se disputer pour un bout de viande. Il avait l’impression d’en être un à leurs côtés. Alice s’entichait de leur bagarre féminine. Jäyan préféra se lever, délaissant les jeunes femmes. Il partit un peu plus loin, s’éloignant des quelques groupes formés. Il avait besoin d’être seul, besoin de se vider l’esprit après ce qu’il venait d’entendre. Il avait besoin de réfléchir et de se rendre compte de l’impact crucial qu’il avait pour ce groupe. Au final, Alice, Julie et Liam ne traîneraient pas avec Maureen et James s’il n’était pas là. Ou si Jeremy n’était pas là. Ils étaient leurs liens.
Alice vînt briser ses pensées pour tenter de savoir ce qui n’allait pas et il eût vite fait de la remballer. Elle lui donna un baiser sur la joue pour le calmer. Il l’aimait bien. Lorsqu’elle ne traînait pas avec Julie, Alice était une fille délirante et naturelle. Il se mit à marcher dans direction de la forêt. Il s’éloignait de plus en plus de l’animation installée un peu plus loin. Chaque pas le menait à l’antipode de ces personnes.

Une nouvelle présence se fit sentir à ses côtés. Il n’eût pas même besoin de tourner la tête pour s’apercevoir que Chanelle marchait avec lui, en direction de la forêt broussailleuse. Le silence l’éprenait. Il n’y avait pas un mot, un chuchotement ou un air de chanson qui criblait leur silence. Lorsqu’ils pénétrèrent dans la forêt, le bruissement des branches et les cris des animaux les perçaient à jour. Mais entre eux, il n’y avait rien. « Ça t'effraie ou quoi de savoir que j'étais une des nombreuses à être tombée dans tes filets ? Parce que donc, j'étais pas si inaccessible que ça, et que ça ne représente plus aucun challenge pour toi ? » Lâcha-t-elle. Elle le brisa. Mais plus que ça. Elle enfonçait le couteau dans la plaie. De nombreuses filles l’aimaient bien parce qu’il donnait l’impression d’être sûr de lui alors qu’il était contrôlé par plus fort et plus malin. Elles l’appréciaient parce qu’il était beau et respectait son image. Elles l’idolâtraient de façon superficielle. « Je trouve ça mignon. » Répondit-il. Il trouvait ça mignon, qu’à l’époque du lycée, la discrète Chanelle craquait pour lui. Il ne releva pas sa dernière phrase à propos du challenge et du reste.
Un hululement se fit entendre sur leur gauche. La jeune femme s’était raidie et collée à lui. Il pouvait sentir la chaleur de son bras sur le sien ou la peur qu’elle avait ressentie en se laissant surprendre par ce genre de futilité. Il n’en oubliait pas moins sa sensibilité, sa douceur, sa délicatesse. Ils continuèrent à s’enfoncer dans la forêt, comme collé l’un à l’autre. Doucement, après quelques minutes, il fit glisser sa main dans la sienne et entrelaça leurs doigts ensemble. « Et tu craques toujours ? » Lui demanda-t-il sur un ton spontané. Il voulait savoir si elle craquait toujours pour lui. Juste histoire de pimenter un peu le jeu. Il s’imaginait bien que non. Les coups de cœur du lycée disparaissent vite une fois dans le monde réel. Il n’en avait jamais eu, lui, de coup de cœur. Il avait été proche de plusieurs filles comme Alice. Il avait eu plusieurs copines. Il avait connu de jolies filles. Mais jamais de coup de cœur au sens propre du terme.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyVen 31 Aoû - 20:53

•• Tu détestes ce qu'il se passe. Tu n'aimes pas ainsi te prendre la tête pour des bêtises. Ce comportement t'afflige ; pourtant est-ce qu'elles se retournent ainsi contre toi ? Mais soudain, la réponse t'apparaît. Évidente. La jalousie. La méfiance. Avant, nulle raison de te causer du tort, car tu n'étais pas considérée comme une rivale, une ennemie. Tu ne pouvais pas leur faire de l'ombre. Mais à présent, il semble que les choses aient changé, car le regard que t'adresse Julie est peu amène. Assassin. Elle te considère comme une menace pour elle. Quoi, elle a flashé sur Jäyan ? Ou le veut-elle simplement dans sa tente ce soir ? Tu ne sais pas. Mais son comportement t'apparaît maintenant comme clair et explicite. Pourtant, tu ne diras rien là-dessus. Non, tu préfères te taire. Et tu ne décides de t'arracher à ce combat de regards que quand tu t'aperçois que Jäyan s'en va. Avec un certain soulagement, tu laisses les vipères tranquilles & les quittes, lui courant après.

Tu ralentis, et marches alors près de lui. Silencieuse, muette, respectueuse. À quoi peut-il bien penser ? Tu n'en sais rien. Vraiment rien. Tu aimerais, parfois, pouvoir entrer dans sa tête. Savoir ce qu'il en pense. Pour savoir que dire, quoi faire, dans quel sens improviser. Car là, tu te sens perdue, déboussolée. Lâchée dans la nature sans guide. En plein hors piste. Au moins, tu es toi-même. Là, tu t'engages dans cet inconnu qui t'effrayait tant avant mais dont avec lui, tu prends goût peu à peu. Tu hésites avant de briser ce silence à la fois doux et interrogateur. Tu hésites mais finalement, tu cèdes. Erreur, sans doute. Le silence ne dure pas longtemps après ça. Pourtant, tu as peur de sa réaction, de sa réponse.
« Je trouve ça mignon. » Tu avales ta salive, soucieuse. Mignon. Il trouve ça mignon. Qu'il dise "idiot" ou "con" revient à dire la même chose pour toi. Mignon, tu prends ça négativement. Très négativement. Tu baisses les yeux. Comme s'il t'avait traitée de puérile. D'enfant. De gamine. Tu accuses le coup sans rien répondre et le silence se réinstalle. Mais il est assourdissant à tes oreilles. Tu entends chaque battement de ton coeur. La réponse de Jäyan résonne dans ta tête. Il n'a pas dit ça méchamment pourtant. Pour lui, c'est presque un compliment. Sa voix a été douce. Oui, douce. Soudain, quelque chose te surprend et tu te colles à lui. Là, sentir son contact te rassure. Comme si rien ne pouvais t'arriver, t'atteindre. Tu ne te décales pas, ayant peur du froid si tu t'éloignes. L'obscurité s'épaissit, mais vous avancez toujours, l'un contre l'autre. Et soudain, tu le sens attraper ta main et entrelacer vos doigts. Ton cœur s'accélère à en devenir douloureux. Tu serres un peu sa main. Tu continues donc d'avancer, main dans la main. De loin, on pourrait croire à un couple. Un joli couple. Deux amants, marchant ainsi à travers la forêt pour se retrouver seuls. Pourquoi ne te rejette-t-il pas, alors qu'il avait l'air de vouloir rester seul ? Tu ne sais pas, mais ne veux pas savoir. Le principal est qu'il ne l'a pas fait.

« Et tu craques toujours ? » Bien sûr, la question devait tomber; tu t'y es préparée. Enfin, pas tant que ça, mais dès qu'il entame le début de sa phrase, tu sais déjà ce que tu veux répondre. Lui avouer ? Être franche ? Lui dire que oui, ton coeur s'accélère toujours quand tu le croises, que depuis samedi dernier, tu ne penses qu'à lui, qu'à son sourire, qu'à ses yeux rivés dans les tiens, qu'à ses doigts effleurant ta peau ? Jamais. Plutôt crever. Si tu lui dis ça, tu sais que tu vas le perdre. Qu'il sentira la sincérité de tes propos. Qu'il fuira. Et ça, tu ne peux pas te résoudre à le risquer. Tu tournes la tête vers lui, cherchant son regard. « Pour ton corps ? Je pensais que tu l'avais compris samedi soir dernier déjà, voyons. » Tu lui adresses un sourire carnassier, amusé, mesquin. D'un clin d'oeil amusé que tu joins à tes propos, tu tournes la tête de nouveau droit devant toi. Tu sais que ce moment va bientôt prendre fin. À tous les coups va-t-il y mettre fin. Briser votre contact, rompre l'étreinte de vos mains. Alors tu t'accroches à ce souvenir. Celui d'une balade nocturne dans les bois, tes doigts entrelacés aux siens. Tu brûles de lui retourner la question, de savoir s'il ressent toujours cette attirance pour toi, même si elle ne doit être que physique. Tu en crèves d'envie. Mais tu gardes le silence. Quelque chose te dis que sa fierté ne te l'avouerais pas, quand bien même c'est vrai.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyVen 31 Aoû - 21:55

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❝There is already an unbearable attraction of this band of friends.❞

Il laissait le commencement de cette soirée derrière lui. Il commençait à faire nuit. Au fur et à mesure qu’il marchait, il savait que la lueur du soleil disparaissait. Il lança un regard derrière lui pour apercevoir les huit autres s’afférer à faire un feu et à monter les quelques tentes qui leurs serviraient à dormir. Surtout à faire des conneries. Un coup d’œil furtif qui ne dura que quelques secondes. Il n’avait pas eu le temps d’arriver à la lisière de la forêt qu’une nouvelle présence se fit à ses côtés. Chanelle. Elle avait finalement cessé de se quereller avec Julie pour venir le rejoindre. Attendait-elle quelque chose de lui ? Une réaction quelconque à ses révélations ? Parce qu’il n’en dirait pas plus. Il ne dirait pas l’effet que ça lui avait procuré, ou ce à quoi il avait pensé depuis l’annonce. Il garderait tout ça pour lui. Il encaissait, digérait. Quoi de plus normal pour un garçon qui intériorisait tout ? Il finirait par imploser. Mais pas aujourd’hui. Il était encore trop tôt. Il n’y avait personne pour le pousser à bout, dans ses retranchements de façon violente, brusque, inattendue. Il subissait. Jäyan subissait depuis la mort de son aîné.

Il trouvait ça mignon. La jolie blonde semblait paniquée de ne pas l’entendre parler. À tel point qu’elle se décida à briser le silence. Il n’avait pas pris peur à cette nouvelle. Il fallait avouer qu’il prenait ça à la légère parce que c’était un béguin de lycée. Il n’y avait pas de longueur sur la durée. Il trouvait ça mignon parce que ça reflétait un amour enfantin. Jäyan ne savait absolument pas ce qu’elle ressentait pour lui à l’instant. Il n’était pas bien sûr de vouloir le savoir, car la réponse pourrait faire basculer le semblant de relation qu’ils avaient à l’instant. Un long silence les reprit. Un peu comme si la réponse qu’il lui avait donné ne la satisfaisait pas. Il ne releva pas.
Un hululement les rapprocha. Leurs bras se collèrent l’un à l’autre, bien qu’il ne sentait que partiellement sa peau chaude sur son avant-bras, puisque son gilet le protégeait. Instantanément, il laissa glisser sa main dans la sienne. Entrelaçant leurs doigts, il sentit une légère pression. Elle resserra sa main dans la sienne. Il la rassurait. Tout ça n’était rien. Rien du tout. Les apparences montraient le contraire. Elles étaient trompeuses. Ils paraissaient comme un joli couple. Ils semblaient avoir des sentiments l’un pour l’autre. Ineptie.

Le brun ténébreux se posa une question. Craquait-elle toujours ? Craquait-elle toujours pour lui ? Il se doutait qu’en posant la question, il n’en aurait pas pour autant la réponse. « Pour ton corps ? Je pensais que tu l'avais compris samedi soir dernier déjà, voyons. » Elle esquissa un sourire révélateur, lui faisant un clin d’œil par la suite. Il eût, lui aussi, un sourire amusé en entendant sa réponse. Le soupçon provocateur, qu’elle lui avait envoyé, lui donnait envie. Encore et toujours cette putain d’envie pour elle. Jäyan s’arrêta. Au beau milieu de la forêt. Il l’attira vers lui. Il peinait à voir ses prunelles sombres mais ses iris étincelaient. Il pouvait encore apercevoir le regard verdoyant de la jolie fille. Le jeu. Toujours le jeu. Le jeu qui créait l’envie de l’avoir pour lui. « Alors, t’es là pour mon corps ? » Lâcha-t-il sur un ton énigmatique. Il était mystérieux. Était-ce en bien ou en mal ? À savoir.
Il glissa son doigt le long de sa robe déboutonnant un bouton. Un deuxième éclata. Il ne cessait de soutenir son regard dans le sien, approchant ses lèvres des siennes. Il eût un geste. Il était prêt à l’embrasser. Mais ce ne fût jamais qu’un mouvement transcendant, car il se retira sans même avoir touché ses lèvres. Si elle le voulait, elle allait devoir faire plus que quelques provocations, quelques gestes envieux, quelques paroles mielleuses. « Il va falloir te battre si tu le veux. » Lui souffla-t-il chaudement. « Julie y tient aussi. » Il avait poursuivi sur un ton amusé. Il en jouait. Evidemment qu’il en jouait puisqu’elle s’était battue un peu plus tôt avec elle, il la laissait patauger. Et il la regardait se débrouiller. Arriverait-elle à avoir son corps ? Peut-être. Peut-être même qu’une tente les attendait déjà.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptyVen 31 Aoû - 22:57

•• Mais c'était plus que ça. Beaucoup plus qu'une simple amourette, beaucoup plus qu'une simple gamine qui s'était amourachée du plus beau mec du lycée. Non, toi, c'est plus que ça. Si ça n'avait été qu'un entichement de passage, aujourd'hui tout cela se serait effacé. Avec le temps, la distance, le fait de ne plus le voir tous les jours... tu pensais que ça s'était effacé peu à peu. Illusion. Le revoir a ravivé la flamme que tu cachais en toi. Coucher avec lui l'a amplifiée. De mille feux. Mais tu ne veux pas y penser. Entre vous, il n'y a rien. Juste un jeu. Un jeu de provocation, d'attentes, d'impatience, d'envie. Pas de place pour les sentiments. Tu aimerais même qu'ils soient inexistants. Tu ne te poses donc plus de questions sur ce que tu pourrais ressentir pour lui. Mettre un mot dessus pourrait briser toute la magie.

Il te pose la question. Si tu craques pour lui ? Absolument. À fond. Entièrement. Irrévocablement. Oui. Pourtant, tu ne réponds pas. Pas vraiment, non. Tu détournes la question sur son corps et strictement son corps. Qui n'en serais pas dingue ? Tu te sers de ça pour riposter. Et en même temps, tu fais allusion à votre petite aventure samedi passé. Une façon de lui montrer que tu n'as pas oublié – comment aurais-tu pu ? – et que tu tiens à lui lancer ce clin d'oeil. Moins habile que la bouteille de vodka mais tout aussi efficace. Les arbres n'ont pas d'oreilles ; personne ne l'aura entendu. Tant mieux. Tu ne veux pas que les autres se doutent de ce qu'il peut se passer entre vous. Enfin. Tu reprends tes droits, tu retrouves tes allures de douce provocatrice. À la fois ange et démon, ton ton regagne en assurance. Cela semble lui plaire puisqu'il esquisse un fin sourire. D'un coup, il s'arrête. Avant que tu n'aies pu savoir pourquoi, il t'attire et tu te retrouves tout contre lui. Tu relèves tes yeux et croises les siens. Brillants. Envoûtants. Même dans la nuit, tu les vois scintiller. Tu pourrais en être aveuglée. Tu ne lâches pas son regard torturant.
« Alors, t’es là pour mon corps ? » Un sourire émincé s'affiche sur tes lèvres fines. Il a envie de jouer, ça se voit. Ça tombe bien, toi aussi. Mais tu sais que tu joues à un jeu bougrement dangereux. Tu ne réponds pas. Enfin, ta réponse se trouve au fond de ton regard qui soutient fièrement le sien, sans se laisser déstabiliser. Mais soudain, tu sens sa main te frôler, jusqu'à retirer un bouton de ta robe. Puis un deuxième. Tu ne le lâches toujours pas des yeux, jusqu'à-ce qu'il approche son visage du tien. Comme si c'était une habitude – ou de nouveau une allusion à la soirée au pub – ta main se glisse sous son t-shirt pour venir caresser son torse musclé du bout des doigts, traçant des cercles vicieux. Ses lèvres sont là, juste là. Mais elles t'échappent, se dérobent, s'éloignent. Tu ne cilles pas, ne montres pas l'étendue de ta déception. Non, rien n'est visible. La belle Chanelle a remis son masque de fer. « Il va falloir te battre si tu le veux. Julie y tient aussi. »

Tu secoues la tête. Amusée. Julie ? Aucune importance. Si elle s'en approche, tu lui fais sa fête. Ses paroles te donnent encore plus envie. Un peu plus, oui. Car tu entends là la possibilité de remettre au tapis ce qu'il s'est passé l'autre soir. Et c'est grisant. Et ça te booste. Te dope. Tu franchis le pas qu'il s'est instauré entre vous et attrape le haut de son t-shirt pour l'attirer vers toi à ton tour. Tes lèvres s'approchent. Chasseuses, prédatrices. Salvatrice, tu murmures alors tout doucement : « Elle ne t'aura pas. » Ton ton est assuré. Confiant. Tu veux lui montrer que tu ne te laisseras pas faire. Que tu es prête à tout et même à te battre pour lui ce soir. Tu n'as pas parlé de son corps, mais de lui. Flippant. Tu viens alors l'embrasser au coin des lèvres même si la tentation de les poser directement sur les siennes te tord douloureusement les entrailles. Mais tu ne cèdes pas. Non, trop simple. Tu le lâches alors, laissant passer un petit rire mesquin. La Chanelle qu'il a connu au bar est revenue. Tu t'es remise un peu à marcher. Vers le camp que les autres sont sans doute en train d'installer. Mais au bout de quelques pas seulement, tu te retournes, jetant un coup d'oeil par-dessus ton épaule. Sa silhouette tranche avec les piliers que forment les arbres noirs. « Et puis, t'es pas le seul à avoir un prédateur ce soir. On m'a toujours dit qu'un but non acquis est mille fois plus addictif. » Et tu te retournes. Mystérieuse à ton tour. Empruntant son propre mode de fonctionnement, te calquant sur lui avec une facilité déconcertante. À qui tu fais allusion ? Liam, bien sûr. Il n'aura pas pu manquer le coup d'oeil échangé entre vous lorsque vous êtes revenus. Tu sais qu'il a compris que vous n'avez rien fait là-bas, isolés dans les bois. D'où l'allusion au « but non acquis ». Et au fond, tu as raison : tu sais que Liam s'est mis en tête de t'avoir ce soir. Et tu serais curieuse de voir si tu vas être la seule à risquer de te battre pour avoir ce que tu veux. Ou s'il va se laisser faire, et te regarder entrer dans la tente de quelqu'un d'autre. Tu fais quelques pas encore et te retournes. De loin, sa silhouette semble presque irréelle. « Tu viens, Huxley ? » Le nom de famille. Encore une petite pincée de provocation. Cette fois, tu es lancée.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptySam 1 Sep - 10:21

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❝There is already an unbearable attraction of this band of friends.❞

Flash-back :
Il était assis sur le lit de son frère, adossé contre le mur. Il observait les moindres détails de la pièce, alors qu’il remarquait le nombre de vêtement jaugeant le sol. Rien n’était rangé. Rien n’avait été rangé depuis plusieurs semaines. Des boulettes de papier gisaient à côté de la poubelle en plastique. Des objets en tout genre étaient tombés sur le sol, dissimulés sous le lit, accrochés à tout ce qui pouvait servir de crochet. Un fond de musique ambiançait la pièce. Ashley pénétra dans sa chambre avec une bouteille de bière à la main. « Où est Jileen ? » Demanda le cadet des Huxley. « Jill ? Elle a pris la porte depuis une semaine. » Fronçant les sourcils, il ne comprenait véritablement pas ce qu’il voulait dire. La jeune femme sortait avec son frère depuis quelques semaines. Lorsqu’ils les croisaient tous les deux, ils ne cessaient de se susurrer de mots doux à l’oreille. Un couple modèle. Un couple heureux. Mais elle avait pris la porte. « Je croyais que t’étais amoureux. » Ashley eût un rire sarcastique qui crissa à son oreille. Il n’avait jamais eu une relation aussi longue avec une fille. Jäyan avait véritablement pensé qu’il avait trouvé quelqu’un. Une personne assez accroc pour le supporter. « Un jour, tu tomberas amoureux toi aussi. Tu tomberas dans les filets d’une meuf. Tu t’attacheras. Et tu finiras par te rendre compte qu’elle te consume. À un tel point que, si tu ne t’en détaches pas, elle te bouffera. » Il n’avait pas compris ce qu’il voulait lui dire sur le coup. Déstabilisé, il se contenta d’hausser les épaules.

Fin du flash-back.

Jäyan venait de repenser à ces phrases dénuées de sens il y a plus de huit ans. Il comprenait ce qu’il avait voulu lui dire. Un amoureux transi passait par là. Ils passaient tous par là comme si c’était inévitable. Il n’était jamais tombé amoureux. Il avait ressenti plusieurs attaches différentes avec différentes filles. Son attachement pour Alice était différent de celui pour Chanelle. Oui. Il s’attachait. Il la trouvait craquante à se lancer à corps perdu dans un jeu. Un jeu qui les faisait se retrouver malgré les mondes séparés dans lesquels ils vivaient. Elle le provoquait, subissait, profitait. Il en faisait de même de son côté.
Une fois de plus, il se laissa tenter par une provocation. Il se rapprocha doucement d’elle, détachant un par un les boutons de sa robe, qui lui laissaient entrevoir son corps. Un corps qu’il n’admira pas plus d’une seconde tant son regard était absorbé par le sien. Il eût un mouvement niais d’approche. Il aurait pu l’embrasser, se laisser tenter à faire de nouveau le premier pas. Mais non. Trop de facilité tuait la facilité en elle-même. Elle glissa ses mains sur son torse chaud. Elle le caressait comme elle avait pu le faire lors de la soirée au pub. Elle avait eu son corps et en semblait particulièrement accroc. Ou du moins, elle le montrait parfaitement. Il eût un sourire concis. Alors il se recula. Il lança un regard furtif sur son corps qu’il aurait volontiers criblé de caresses. Chanelle le tentait irrésistiblement. Il ne se languissait pas de cette jeune femme surprenante, qui le faisait se sentir bien. Incroyablement bien.

Mais elle ne semblait pas vouloir abandonner. Elle se rapprocha d’un pas et attrapa le col de son t-shirt pour l’attirer vers elle. Le jolie blonde semblait beaucoup plus assurée, confiante qu’elle n’avait pu l’être lors de leur dernière soirée. Elle avait tout simplement changé. C’était un côté qu’il appréciait, bien que sa façon d’être aussi timide soit-elle le tentait aussi. « Elle ne t'aura pas. » Il y avait peu de chances pour Julie de pouvoir le récupérer. Voire même aucune chance. Il préférait encore avoir à embrasser Alice que de retomber dans les griffes acérées de la brune pulpeuse. Elle ne semblait pas disposée à le laisser aller voir ailleurs. Pas ce soir en tout cas. Il savait que ce jeu les menait à leurs pertes. Mais il aimait ça. Tantôt si proche, qu’elle s’en éloigna, lâchant un rire crissant. Un peu comme ceux qu’avaient son frère lorsqu’il voulait dissimuler quelque chose. Il arqua un sourcil, la laissant s’éloigner de plusieurs pas. « Et puis, t'es pas le seul à avoir un prédateur ce soir. On m'a toujours dit qu'un but non acquis est mille fois plus addictif. » Il n’eût pas besoin de réfléchir longuement avant de savoir qu’elle parlait de Liam. Le beau-gosse de service et le jouet particulier d’Alice. Il était prêt à prendre les paris pour un combat acharné entre les deux filles. Elle pouvait le prendre. Il suffisait de battre des cils pour que Liam tombe dans le panneau. Alors au lieu de se renfrogner à l’idée qu’elle puisse passer la soirée avec un autre, il étouffa un rire. « Amuse-toi avec tes prédateurs. Ils se révèleront plus forts ou plus faibles que tu ne le penses. » Il poursuivit. « Mais à trop t’amuser, tu pourrais bien en perdre en chemin. » Et il se tut dans un ton énigmatique qui avait tendance à presser l’atmosphère.

Chanelle s’éloigna de quelques pas. Il pouvait difficilement distinguer sa silhouette. Elle eût un moment de retour. « Tu viens, Huxley ? » Il ne lui fallut pas plus longtemps pour lui répondre. « J’arrive, Marchal. » Et que les prédateurs chassent leurs proies. Il s’avança alors, ne lui lançant plus un regard jusqu’à être arrivé au près des autres. Ils les regardaient. Non. Ils n’avaient rien fait. Alice et Julie étaient emmitouflées dans ses couvertures autour du feu. Les garçons s’étiraient et se disputer des marshmallows. Rien n’avait véritablement changé. Il alla s’asseoir derrière Alice, écartant ses jambes pour avoir son dos collé à son torse. Il l’entoura de ses bras et lança un regard à Channel. Un regard qui disait : Tu peux y aller, je retiens la lionne.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptySam 1 Sep - 11:15

•• Au fond de toi, tu sais que tu fonces droit dans le mur. Que cette passion qui nait en toi te consumera, toi aussi. Pas d'exception pour la petite française. Non, rien ne t'épargnera et les foudres de ce qu'on appelle sournoisement amour te brûleront vive. Mais ça t'amuse. Cela t'entraîne, t'enchaîne. L'amour est une catastrophe magnifique. Savoir que l'on fonce dans un mur et accélérer quand même. C'est exactement ça, n'est-ce pas ? À présents, ces mots te semblent plus clairs. Plus réels. Et c'est quoi déjà la suite de cette citation prétentieuse ? Ah oui. Courir à sa perte, le sourire aux lèvres. Un sourire discret effleure tes lèvres. Encore une fois, ça vise juste. Et attendre le moment où tout va foirer. Parce que ça ne finit jamais bien. Parce tout foire à un moment, et tu ressortiras de tout ça encore plus bas que tu en es entrée. La citation tourne dans ta tête. Tu ne l'avais jamais comprise. Mais rien qu'à voir comme son toucher t'embrase, maintenant tu comprends mieux. Est-ce ça que Sinéad ressent pour Séraphin ? Non, elle n'a jamais parlé de brûlure. Elle l'aime. Toi, tu brûles pour lui.

Tu brises la distance vous séparant, l'attirant à toi. Trop sûr. Trop prétentieuse. Tu empruntes ces airs vus sur les visages des autres filles de ta génération. Erreur. Tu t'en aperçois. Mais trop tard. Quelle habile comédienne tu es. Capable de reproduire le comportement et les manières de quelqu'un que tu méprises normalement. Et tout ça pour quoi, pour lui plaire ? Balivernes. C'est à toi que tu veux plaire, Chanelle. C'est sans doute de ça dont tu souffres. De ne pas t'aimer toi-même. Tu veux le provoquer, le rendre jaloux. Mais ta tentative tombe à l'eau et t'entraîne dans les profondeurs en même temps.
« Amuse-toi avec tes prédateurs. Ils se révèleront plus forts ou plus faibles que tu ne le penses. » Ses paroles te déstabilisent. Le fidèle équilibre que tu croyais instauré en toi se brise d'un seul coup, se révélant indigne de confiance. Tu t'es immobilisée, mais de dos il ne peut pas voir que tu es totalement dépassée par ce qu'il vient de dire. « Mais à trop t’amuser, tu pourrais bien en perdre en chemin. » De l'air. Tu manques d'air. Tu ne trouves rien à répondre. Les mots te manquent de toute façon. Perdue, égarée, tu erres vers les autres après l'avoir rappelé. Tu l'entends à peine te répondre avec ton nom. C'est la première fois qu'il t'appelle Marchal. Et c'était aussi la première fois pour toi que tu l'appelais Huxley. Il te rejoint. Mais jamais son regard ne se pose sur toi. Vous rejoignez les autres. La tension monte en toi. Une angoisse inconnue enserre ton coeur, pris dans un étau. Tu ne sais pas pourquoi, mais soudain, tu as peur. La même peur que tu pouvais ressentir quand tu te retrouvais seule, que ta soeur n'était pas là, et que l'absence de vos parents était plus que palpable. Une peur vicieuse. Maligne. Profiteuse.

Tu ignores le regard des autres. Il n'est pas difficile de comprendre qu'il ne s'est rien passé entre vous. Ta fragilité au bout des doigts, tu le regardes aller s'asseoir derrière Alice. Quand elle colle son dos à son torse, un mauvais frisson te secoue. Tu serres les dents. Le regard qu'il te lance te déplait. Fortement. Tu détournes les yeux. Tu ne pouvais pas te cacher indéfiniment derrière ton masque. Derrière cette façade peu solide. Ses mots résonnent toujours dans ta tête. Il a brisé la glace et te laisse là, démunie. Entichée de ton bourreau. Amourachée de ton tueur. Et l'agneau s'éprend du loup. L'air est irrespirable. Il a raison. C'est ça le pire. Tu t'es perdue en chemin. Tu as suivi un inconnu et te voilà perdue au milieu de nulle part. À côté de cette incertitude, même les limbes te sembleraient accueillantes et familières. Tu t'adosses contre un arbre et poses ton regard dans le vide. Une silhouette vient s'installer à côté de toi. Tu n'as pas de peine à savoir que c'est Liam. Se croyant tout permis sans doute, il attrape ta main et joue avec tes doigts. Il vient te murmurer quelque chose à l'oreille, mais ton esprit est si loin que tu ne l'entends même pas. Prenant sans doute ça comme un assentiment, il vient déposer un baiser grisant dans ton cou. C'est là que tu tournes la tête vers lui, le foudroyant du regard. Il semble étonné. Mais tu vois cette étincelle de désir qui s'allume dans son regard. Alors plus tu te montres sauvage, plus tu es désirable ? Paradoxe. « Dégage, Liam. » Il semble déçu. Mais il est docile, et se lève sans un mot, allant rejoindre les autres, qui font griller des chamallows au feu. Les crépitements te plongent dans une douce utopie. Quelqu'un d'autre vient s'installer à côté de toi. Cette fois, c'est James. « Chanelle, ça va pas ? » Tu ne réponds rien. Si, tu vas bien. Tout va très bien. Rien n'est jamais allé mieux, tiens. « Je te connais tu sais, je vois bien quand ça va pas. » Ton regard est rivé sur Jäyan. Tu ne réponds toujours rien. Il ne te connait pas. Ici, personne ne te connait. Il suit ton regard. « C'est à cause de Jäyan ? » Il murmure. Il ne veut pas être entendu. De toute façon les autres sont loin, mais tu apprécies ses précautions. Mais à la façon d'une tombe, tu es muette et ton regard n'a pas dérivé. Tu te sens trahie, mais tu sais que tu l'as méritée. À trop jouer avec le feu, tu t'es brûlée. Et ça fait mal. Putain que ça fait mal. Il t'a prise au piège dans ton propre jeu. Il s'est montré plus fort que toi. Pas dur en même temps. Tu décroches enfin ton regard du sien pour regarder James. L'alcool embrume tes pensées. Qu'a-t-il dit déjà ? T'a-t-il posé une question ? Tu ne t'en souviens plus. Il écarte une mèche de ton visage et tu souris. Il ne tente rien. Il brise le jeu ; n'a-t-il normalement pas le droit de s'approcher de toi ? Mais ce stupide jeu n'a plus d'importance. Les autres rient. S'amusent. Tu affiches alors un sourire. Pas question de passer pour la rabat-joie. « Non, tout va bien. Je vais chercher un truc dans ma tente, je reviens. » La comédie. Encore. Y a que ça d'efficace pour vivre malgré-tout. Tu te lèves. Les autres te voient à peine, mais tu vois le regard de Liam te suivre. Tu n'adresses de regard à personne, et entre sous la tente qui t'étais destinée. Enfin... tu n'en sais rien en fait. Tu t'assois au fond, et replis tes jambes contre ta poitrine. Tu inspires à fond, et soupires. C'est pas prévu que tu ressortes. Tu vas faire celle qui s'est endormie ici. Celle qui a trop bu & qui a finit la soirée plus tôt. Point barre. Personne ne viendra te déranger, n'est-ce pas ? Tes yeux restent néanmoins rivés sur l'entrée de la tente. Dehors, les éclats te parviennent. Ils te bercent. T'assassinent.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptySam 1 Sep - 14:15

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❝There is already an unbearable attraction of this band of friends.❞

Ils quittèrent la forêt. Ils parcoururent le chemin inverse sur le sentier. Ils se créaient un chemin parmi les broussailles, les branchages qui jaugeaient le sol. Jäyan ne parlait pas. Il gardait le silence, bien qu’ils auraient pu se provoquer sans s’en lasser. Nul mot ne sortait. Un silence indescriptible planait au-dessus de leurs têtes. Il ne jetait pas un regard pour elle, comme s’il réfléchissait pour faire tourner le jeu à son avantage. Il n’avait pas hésité à lui balancer des paroles sur un ton énigmatique. Il en savait bien plus qu’il n’en disait. Mais, à cause de l’obscurité, il n’avait pas pu scruter sa réaction. Un doute le prenait. Chanelle n’avait pas répondu. N’avait-elle pas retrouvé quelque chose à dire ? Avait-elle jugé qu’un silence valait mieux qu’une réponse ? Peut-être. Mais ça n’était jamais que des hypothèses.

En arrivant sur les lieux qu’ils avaient quittés plus tôt, Jäyan se dirigea vers Alice. Instinctivement. Il alla se coller à elle et l’enlaça, alors qu’elle tentait de se réchauffer avec sa couverture. Ils discutaient. Il ne savait pas de quoi et ne voulait pas réellement savoir. Il s’amusait à provoquer Chanelle du regard. Elle l’intercepta et détourna les yeux aussi vite, alors que Liam se posa à côté d’elle. Il vînt prendre ses doigts dans les siens, lui donna un baiser dans le cou. « Dégage, Liam. » Finit-elle par dire. Jäyan ne les avait pas quittés du regard. Mais pourquoi le repoussait-elle ? Il n’en savait rien. Peut-être qu’il ne l’intéressait pas tant qu’elle avait bien voulu lui faire croire. Blasé. Liam était blasé et préféra aller plus loin pour se faire griller des marshmallows. Le brun en profita pour déposer un baiser sur la joue d’Alice, qui s’en délectait. Il reposa ses yeux sur Chanelle. James était à côté d’elle. Ils parlaient. Il ne tentait pas même de comprendre. Il s’en fichait pas mal. James ne pouvait pas la toucher. Tout le monde riait. Tout le monde sauf lui, qui observait. Il attendait de voir ce qui allait se passer. « Non, tout va bien. Je vais chercher un truc dans ma tente, je reviens. » Elle partit. Elle rejoignit sa tente, mais il ne suivit pas ses mouvements du regard. Il ne pouvait pas se permettre d’être aussi indiscret.

Il ne la rejoignit pas. Non. Il était resté collé à Alice, à discuter des conneries qu’ils avaient pu faire lorsqu’ils étaient adolescents. Ils ont eu quelques fous rires à la pensée de leurs exploits passés. Ils se sont amusés durant trois heures. Trois heures durant lesquelles Channel ne sortit pas de sa tente. Tout le monde supposait qu’elle était partie dormir. Lui y comprit. Jetant un coup d’œil à sa tente de temps à autre, il ne cillait pas. Il reportait rapidement son attention sur les autres. Maureen fût la première rejoindre sa temps, accompagnée par Jeremy. Ivy les suivit quelques minutes après. Alice, Julie et Liam restèrent un peu plus d’une demi-heure encore, jusqu’à ce qu’ils rejoignirent leurs tentes respectives. Jäyan était le seul à être éveillé. À force de travailler dans un bar jusqu’à des quatre heures du matin, il était normal qu’il soit encore debout. Horloge interne oblige.
Il joua avec une branche et les quelques flammes persistantes. Il avait le souffle court, n’avait pas envie de rejoindre sa tente pour y dormir. Il ne dormirait pas. Il n’y arriverait pas. Une fois de plus, son regard se porta sur la tente de Chanelle. Il la regarda longuement. Aucun mouvement. Il se décida alors à se lever et à se diriger vers celle-ci. Il s’abaissa, ouvrit la tente et pénétra à l’intérieur. Elle était là. Il l’observa durant de longues secondes, se faisant une petite place à l’intérieur. Il la referma ensuite, ne perdant pas de temps pour conserver une chaleur minimum. Jäyan se retourna vers elle. Elle était allongée sur son sac de couchage. Dormait-elle ? Il n’en savait rien. Alors il se contenta de la regarder, en ramenant ses genoux contre son torse et en les entourant de ses deux bras. Elle était tellement belle, qu’il avait l’impression de se perdre sur son corps tout entier. Elle était mignonne, craquante. Non. Pire que ça. Elle était sexy.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptySam 1 Sep - 14:42

•• Tu as décidé de t'isoler. Les autres prendraient ça pour de la fatigue. Voyons, la petite Chanelle n'est pas prête à tenir toute la nuit avec de l'alcool dans le sang n'est-ce pas ? Tss. S'ils savaient. Ouais, s'ils pouvaient seulement deviner que tu bosses dans un club de striptease, et que quand tu rentres chez toi, les premières lueurs de l'aube percent déjà. Mais non, ils ne peuvent pas. Enfermés dans leurs préjugés. Cloîtrés dans leurs contrefaçons. Tu détestes ces idées toutes faites. Tu les détestes. Tous autant qu'ils sont. Et cette colère contre le monde entier vient sans doute de ton enfance. Tu n'as jamais compris pourquoi on t'a retiré tes parents. Jamais. Alors, tu rejettes la faute sur tout le monde. Bien plus torturée la petite Marchal que tout le monde ne semble le voir. Tant mieux. Tu as appris à te cacher. À ne pas t'attacher alors que ton coeur d’artichaut est capable de s'éprendre en un regard. En un sourire. Coup du sort.

Dans ta tente, l'air est froid. Bientôt, il va se réchauffer. De longues minutes, tu les écoutes simplement. Tu ne comprends pas leurs mots, tu ne comprends même pas les sujets dont ils parlent. Tu ne veux pas savoir. Juste entendre les éclats de leurs voix. Tu entends rarement celle de Jäyan. Tu t'amuses à distinguer à qui appartient tel ou tel rire. À savoir qui vient de taquiner qui. Dans l'obscurité de ton refuge, tu cherches à imaginer ce qu'il fait. À quoi pense-t-il donc en ce moment-même. Sûrement pas à toi. Car tu fixes l'entrée mais pas une seule fois sa silhouette ne vient. Ce serait trahir votre indifférence. Ce serait montrer que tu as de l'importance pour lui. À quoi t'attendais-tu, douce Chanelle ? À compter pour lui, vraiment ? Tu prends la résolution d'arrêter de vivre dans un autre monde, d'arrêter de te faire des idées. Au bout d'une heure ou deux peut-être, tu t'allonges. Par-dessus ton sac de couchage seulement. Par flemme ou par question de pratique sans doute. Tu te tournes vers la toile de la tente, de côté à l'entrée. Tes pensées s'égarent. L'alcool les rend diffuses, imprécises, si bien que pendant un temps que tu ne saurais pas déterminer, tu flottes. Tu divagues, tu ne bouges pas. Peut-être t'endors-tu parfois cinq minutes, mais en tout cas, tu fixes toujours un point intérieure sur la paroi de la tente. Puis alors, ton esprit s'extirpe de la brume de l'alcool. Tu es pleinement réveillée, mais tu ne bouges toujours pas. Tu tends l'oreille. Dehors, les rires ont cessé. Les voix aussi. Tout est calme et silencieux. Ils doivent tous être partis se coucher. Et maintenant, la petite blonde est pleinement éveillée.

C'est là que tu perçois le bruit de la fermeture éclair de ta tente qui s'ouvre. Et se referme. Puis plus un bruit. Tu esquisses un sourire. Même ton subconscient veut te faire croire qu'Il est venu. Mais tu ne tombes pas dans le piège de cette hallucination folle et ne bouges pas. Et puis soudain, tu l'entends. Une respiration. Légère, régulière. Tu essaies de savoir si c'est toi qui l'inventes. Mais tu as décuvé, et l'alcool semble lointain maintenant. Non. Tu ne rêves pas. Et le constater te glace le sang. Ça signifie que quelqu'un est dedans. Ta respiration se heurte un peu. Qui est-ce ? Liam, venu avoir ce qu'il veut quand même ? Maureen, réfugiée ici pour pouvoir dormir sans les bruits des autres ? Un animal ? Un fou ? Tu penses à tout. À tout sauf à lui. Tu as compris qu'imaginer ça serait dérisoire, alors ça ne t'effleure même pas l'esprit. D'un seul coup, tu te redresses et te tournes vers l'entrée. Sa silhouette est assise. Ses yeux rivés sur toi et tu ancres solidement tes prunelles d'émeraudes dans les siennes. Tout d'abord, tu ne dis rien. Ton coeur s'est emballé. Il a les bras croisés, entourant ses jambes contre lui. Exilé dans un coin de la tente, tout contre l'entrée. Il a à peine de la place. Tu ramènes tes jambes à toi aussi, et dans le noir, on peut percevoir un fin sourire à tes dents blanches qui se dévoilent. Que dire ? Que fait-il là ? Est-ce que ça fait longtemps ? Il t'apaise. Oui, sa présence, malgré de t'agiter et de te troubler, te rassure. Te protège. « Tu ne dors pas ? » Question stupide certes, car non, tu vois bien qu'il ne dort pas. Mais question banale. Un simple murmure, pour ne pas briser entièrement le silence qui plane dans la petite clairière où toutes les tentes sont installées. Tu te décales alors un peu, pour lui faire de la place. « Viens. » chuchotes-tu doucement en relevant les yeux vers lui. Ta voix ne trahit rien. Ni ta surprise, ni le trouble qui t'agite intérieurement. Tu observes son visage que tu aimerais toucher. Ses lèvres que tu voudrais regoûter. Comme un manque. Un réel manque oui. Comme la pire des drogues à laquelle, après y avoir goûté, tu ne sais plus te passer. Tu remets distraitement une mèche de cheveux derrière ton oreille droite. Sans détacher tes yeux de lui, sans le lâcher du regard. Comme s'il n'était qu'un rêve, qu'une illusion, qu'une douce hallucination qui allait s'envoler. Disparaître. T'échapper. Les utopies sont faites pour se briser. Mais pour l'instant, profite plutôt du moment où elle n'a pas encore prévu de se barrer en courant.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptySam 1 Sep - 16:02

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❝There is already an unbearable attraction of this band of friends.❞

Pourquoi s’était-il senti indéniablement attiré par Chanelle ? La douce et jolie Chanelle. La fille sensible, délicate, aux apparences naïves, qui pouvait se révéler être une véritable provocatrice. Il pensait à elle. À leur jeu. Il s’entichait de seconde en seconde. Il la trouvait changeante, différente. Elle l’attrayait. Il n’avait que rarement éprouvé une sorte de coup de cœur comme il la subissait à l’instant. Il était assis sur un tronc, devant un feu qui s’éteignait. Il jouait avec une branche, en se demandant ce qu’il lui arrivait. Il pensait à elle. Plus qu’il ne devrait. Alors quoi ? Il n’allait pas rester là. Il n’avait pas non plus envie de dormir. Être barman l’obligeait à être du monde de la nuit. Il allait rester éveillé pendant deux ou trois heures encore. Il devait se trouver quelque chose à faire. Mais quoi ? Le regard de Jäyan se posa sur la tente de Chanelle. Il voulait la voir. Il avait envie de la voir. Dormait-elle ? Il n’en savait rien. Il n’allait pas tarder à le savoir à vrai dire.

Jäyan pénétra dans la tente de la jolie blonde. Il ouvrit discrètement la fermeture éclair pour la refermer derrière lui. Il se planqua dans un coin de la tente et se renferma sur lui-même. Entourant ses genoux de ses bras, il la regarda. Le regard ténébreux du garçon s’était posé sur sa silhouette. Elle ne bougeait pas. Il la fixait d’un regard doux avec l’envie soudaine se coller à elle. Il ne le fit pas. Il attendait patiemment, car il ne voulait pas la sortir de ses songes. Chanelle se redressa et se retourna vers lui. Elle le regarda en lui faisant volte-face. Il peinait à voir le regard brillant qu’il avait aperçu dans la forêt. Il faisait noir. Il ne voyait rien. Sauf son corps entier, qui était non loin de lui. Elle aussi devait le percevoir de la sorte, ce qui était troublant. Il devait ressembler à une ombre. Une ombre qui se dissimulait à ses côtés.
« Tu ne dors pas ? » Non. Il n’en ressentait pas l’envie. Il était trop tôt. Il préférait la regarder en train d’essayer de trouver le sommeil. Il la regarda longuement. « Non. » Il ne répondit rien de plus dans un premier temps. « Et toi ? Tu n’arrives pas à trouver le sommeil ? » Elle ne semblait pas réussir à dormir. Ou il venait de la réveiller en faisant un boucan mortel. Dans ce cas-là, il allait s’en vouloir. Il ne détachait pas son regard du sien et observait les traits distincts de son doux visage. Elle était belle. Horriblement belle. Il la voulait là. Tout de suite. À l’instant.

La jeune femme se décala. Il ne bougeait pas. Il se contentait de la regarder avec un air doux. « Viens. » Il se décala doucement et alla la rejoindre. Il se plaça à côté d’elle. Il faisait chaud. Lorsqu’ils étaient l’un à côté de l’autre, il ressentait une tension qui faisait augmenter la chaleur dans son corps. L’envie ? Peut-être. Il tourna son visage vers elle. Un sourire naquit sur ses lèvres. Un fin sourire qui se dissimulait. Mais au lieu de rester là sans rien faire, il la fit se décaler pour venir se mettre derrière elle. Il rassembla ses cheveux d’un côté et goûta à sa peau fiévreuse. Il y déposait un baiser. Un doux baiser. Il l’enlaçait. Son souffle chaud s’éparpillait sur chaque parcelle de sa peau. Profitant de ce moment intense, il dénuda son épaule où il avait laissé sa marque une semaine plus tôt. Elle était toujours là. Comme intact. Il sourit. « T’as toujours ta marque. » Chuchota-t-il en observant. Il passa son doigt plusieurs fois dessus. Jäyan n’avait pas envie de se détacher d’elle. Il avait démesurément besoin de l’embrasser, d’être contre elle. Il s’entichait. C’était mauvais. Réveille-toi, Jay. Réveille-toi.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptySam 1 Sep - 16:34

•• Tu n'arrives pas à comprendre. À comprendre ce qu'il est venu faire là. Ce qu'il est venu faire dans ta tente. Pourtant, il t'a bien fait comprendre que tu n'es pas à la hauteur. Que tu es tout en bas de l'échelle, que tu ne le vaux pas. Tu te perdras en chemin. N'avait-il pas dit quelque chose comme ça un peu plus tôt ? Tu inspires à fond. L'air confiné de la tente sent son parfum. Tu l'observes sans rien dire un très long moment. Sans bouger. Laissant tes yeux parcourir sa silhouette que le noir rend diffuse, aux contours imprécis, comme s'il s'agissait d'un rêve. Puis alors, tu brises le doux silence de ta voix cristalline et murmurée. S'il dort ? « Non. » Sans blagues. Il ne répond rien d'autre et tu te sens un peu bête d'avoir posé cette question. Mais tu ne laisses rien paraître, car ici, c'est toi qui as l'avantage. C'est lui qui est venu cette fois. Toutes les autres fois, c'est toi qui as couru, qui l'as rejoint, qui l'as suivi. Cette fois, c'est lui qui est venu à toi. Rien ne l'y obligeait, pourtant il est entrée dans ta tente, pensant sans doute que tu dormais. « Et toi ? Tu n’arrives pas à trouver le sommeil ? » Tu baisses un peu les yeux. Je pense trop à toi. Mais tu ne diras pas ça. Non, hors de question. Tu observes ses vêtements. Son gilet, par-dessus son t-shirt blanc, lui donnes un air ancien, comme s'il venait du vingtième siècle. À certains, ça les rendrait ridicules. À lui, ça lui va bien. Diablement bien. Il est encore plus attirant comme ça, comme si ça creusait encore le fossé entre lui & les autres. Entre lui & toi. Tu laisses tes yeux deviner son corps que tu ne peux pas voir, mais que pourtant, tu as retenu pour l'avoir touché. Tes yeux remontent alors.

« Non. Pas vraiment. » Réponse claire et concise. Tu ne veux rien avouer d'autre. Tu n'arrives pas à dormir, point. Tu te décales alors. Tu lui fais de ta place dans ton intimité. Dans ton coeur. Il te rejoint. Et dès qu'il est près de toi, tu n'as plus froid, plus du tout. Au contraire, tu as presque chaud d'un seul coup. Il tourne la tête vers toi, et tu as tout le loisir alors d'observer ses traits harmonieux que tu vois mieux d'ici. Son sourire t'enchante et un fin s'étire aussi sur tes lèvres. Mais il se place alors derrière-toi, et tu te cales contre son corps protecteur. Au début, pas un mot ne vient troubler la candeur et la quiétude de l'instant. Tu sens ses mains rassembler tes cheveux fins. Ton souffle se saccade, s'accélère, s'emballe. Ton coeur tambourine, fiévreux. Le baiser qu'il dépose sur ta peau t'arrache un frisson. Son souffle te chatouille, te cherche. Te taquine. Tu aimerais te retourner pour le regarder, encore et encore. Mais tu ne bouges pas. Il dénude alors ton épaule et caresse la petite marque que ses dents ont laissé sur toi. Distraitement, tu caresses du bout de tes doigts fins une de ses jambes qui t'entourent.
« T’as toujours ta marque. » Tu souris. La marque d'appartenance. La marque du berger à sa brebis. Car oui, depuis samedi dernier, tu lui appartiens. Tu peux le nier. Tu peux te battre contre cette idée, ça ne mène à rien. Car tu ne peux pas le sortir de tes pensées, de ta tête, de ton coeur. « Tu croyais qu'elle allait s'effacer si vite ? » murmures-tu d'un ton amusé et doux, soufflant doucement.

C'est là que tu tournes la tête vers lui pour essayer de le voir. Tu le vois de biais. Tu le devines, surtout. Ta main glisse le long de son bras, remontant vers son épaule. Tu te tournes entièrement, et te retrouves alors face à lui. Ta main passe sur son épaule, sa nuque, remonte vers son visage. Effleure sa joue. Caresse un instant ses cheveux ébouriffés. Redescend sur son front. Sa joue de nouveau. Et caresse distraitement ses lèvres. En attendant, rêveuse, tu t'es perdue dans l'immensité de son regard. Et sous une simple pulsion, tu viens déposer tes lèvres sur les siennes. Très brièvement, deux secondes tout au plus et tu décales ton visage. Un baiser bref, inachevé. Tes joues s'enflamment un peu. Tu as peur, peur que ce moment se briser, peur qu'il te repousse, qu'il te rejette. Peur qu'il te mette à l'écart soudain, qu'il t'effraie. Toujours cette peur du rejet. Dans ton coeur, la même envie s'embrase, et te consume. Tu as envie de lui, de nouveau. Tu te mords la lèvre. Comme si tu te retenais. Tes yeux virevoltent entre l'un et l'autre, se risquant parfois à regarder ses lèvres. Tu caresses son bras. Pensive. « Jäyan.. » Ce n'est qu'un murmure, si bas qu'il est à peine audible. C'est la première fois que tu prononces clairement son prénom depuis le début de votre rencontre samedi dernier. Ton regard est toujours rivé au sien. Pourtant tu n'as rien à lui dire. Et tout à la fois. C'est mal, très mal. Mais tellement bon à la fois.
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptySam 1 Sep - 20:39

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❝There is already an unbearable attraction of this band of friends.❞

Il n’avait pas pu se résigner à aller dormir. Il n’avait pas su se changer les idées qu’il ne pensait qu’à elle. Elle était devenue comme une sorte d’obsession. Il la voulait, la désirait. Il voulait goûter à ses lèvres, caresser tendrement sa peau, lui faire découvrir des onces de plaisir insoutenables. Chanelle l’avait envoûté. À proprement parlé. Après ces multiples défis, ces nombreuses provocations, ces regards tendancieux ou ces gestes séduisants. Oui. Après toutes ces choses, il avait fini par se dérober. Il était retourné vers les autres avec un naturel déroutant. Peu après leurs retrouvailles, Chanelle était partie chercher quelque chose dans sa tente. Elle y était restée jusqu’à la tombée de la nuit. Tous s’en étaient allés les uns après les autres. Maureen, Jeremy, Ivy, Julie, Alice et Liam. Il ne restait plus que lui. La seule chose qu’il désirait était de la retrouver. Même si elle dormait. Même si elle ne dormait pas. Il voulait voir sa chevelure blonde. Il voulait voir son regard verdoyant. Il voulait voir son sourire, son corps, sa façon d’être avec lui, ses réactions. Il le voulait et il les verrait.

Jäyan pénétra dans la tente. Elle se retourna après quelques longues minutes, en s’asseyant face à lui. Non. Il ne dormait pas. Il n’en avait pas encore envie. Il préférait profiter de ces dernières heures à faire quelque chose d’attrayant. Il lui retourna la question pour pouvoir savoir si elle arrivait à trouver le sommeil, puisqu’elle était encore éveillée malgré l’heure avancée de la nuit. « Non. Pas vraiment. » Il faisait peut-être réellement trop tôt pour penser à rêver. Il esquissa un sourire à peine visible. Pourquoi ? Il n’en savait rien. Mais chacun avait ses raisons que les autres ignoraient passablement.
Lorsqu’elle se décala, il en profita pour se rapprocher d’elle. Il s’installa derrière elle pour pouvoir la serrer tout contre lui. Il rassembla ses beaux cheveux blonds qui sentaient son shampoing pour lui baiser tendrement le cou, pour effleurer son épaule qu’il dénuda et observer sa marque. Oui. Elle était toujours là. La jeune femme caressa sa jambe, alors qu’il s’occupait dédaigneusement d’elle. « Tu croyais qu'elle allait s'effacer si vite ? » Murmura-t-elle. Il n’en savait rien. Pas grand-chose du moins. Il déposa un baiser à l’endroit des marques de dent brutes. Il profitait. Il profitait de ce silence, de ce murmure avant de daigner donner une réponse. « Je pensais que t’allais la masquer pour tes autres prédateurs. » Il s’était contenté de murmurer lui aussi. Avec un ton amusé, délicat, comme s’il avait peur qu’elle ne s’effondre.

Elle passa sa main sur son bras, et se retourna pour se retrouver face à lui. Elle le caressait. Remontant vers son épaule, dans sa nuque, dans ses cheveux bruns. Elle glissa également sur son front, sa joue, ses lèvres. Il ne cessait de la regarder. Il la laissait profiter pleinement, ouvertement. Chanelle vînt poser ses lèvres sur les siennes. Un simple baiser. Rien de très concluant. Inachevé, il en voulait plus. Encore plus. Lorsqu’elle se mordit la lèvre, il craqua littéralement. Elle était bien trop craquante pour qu’il ne puisse lui résister. « Jäyan.. » Susurra-t-elle. Il ne réfléchit plus. Il rapprocha ses lèvres des siennes pour l’embrasser langoureusement. Un baiser brûlant, sulfureux. Il en avait besoin. Il le voulait depuis plusieurs minutes. Il l’avait voulu bien avant ça. Dans son élan, il posa ses mains sur sa taille et fit en sorte qu’elle s’allonge sur le sac de couchage pour qu’il puisse se mettre au-dessus d’elle. Il la regarda un instant, avec un regard intense qui voulait en dire long. Puis, il réitéra son geste. Il l’embrassa, goûta à ses lèvres. Il ne pouvait plus s’arrêter sur sa lancée.

Il la dévorait littéralement. Horriblement. Envieusement. Jäyan se mit à déboutonner les boutons de sa robe. Les uns après les autres. Il la dénudait. Tandis qu’il faisait danser sa langue avec la sienne, il avait des mouvements de bassin. Ils montaient d’un cran. Alors il cessa ses baisers, il entreprit de caresser son corps du bout de ses lèvres. Ce qu’il fit. Il passa par son coup, se balada par sa poitrine jusqu’au bas de son ventre. Il ne savait pas si elle en avait autant envie que lui. Il n’en savait rien mais n’allait pas tarder à avoir sa réponse. Il remonta, la regarda, se colla un maximum à elle. Puis il se posa à côté d’elle pour caresser son ventre en décrivant de petits cercles auxquels il ne faisait pas même attention. Trop occupé à la regarder. C’était tellement bon. Il ne pouvait pas passer à côté de cette nouvelle délivrance. Il se retenait. Pour son plaisir. Pour leurs plaisirs mutuels.
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S. Chanelle Marchal
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S. Chanelle Marchal

PROMESSES : 356
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MessageSujet: Re: Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN.   Les alliés aliènent et des prisons dans la plaine. ◊ JÄYAN. EmptySam 1 Sep - 21:46

•• C'est pire qu'une addiction, pire qu'une envie. Pire qu'une simple idée passagère. C'est un besoin. Un besoin vicieux, vital. Explosif. Quand il est près de toi, si près de toi, tu ne peux pas lui résister. Tu ne peux pas. C'est comme ça. Il pose ses lèvres sur ta marque. Sur la marque que ses dents ont laissé sur ta délicate peau. Il te demande si tu n'arrives pas à dormir. Non, ton sommeil, agité et périlleux, est sans cesse troublé par son image. Son odeur. Tu fermes les yeux quelques secondes, dans le silence imposé par la nuit. Quelques chouettes ululent mais tu ne les entends pas. Dans ton monde à présent, il n'y a que lui et toi. « Je pensais que t’allais la masquer pour tes autres prédateurs. » L'ombre d'un sourire traverse ton visage. Tu apprécies son ton simple. Délicat, presque sensuel à lui seul. Non, ça n'est pas fait pour y résister. C'est fait pour y céder. Oh oui, y céder délicieusement. « Mes autres prédateurs ne te feront jamais d'ombre. » avoues-tu. Nul besoin de le lui cacher. Il le sait.

Tu le caresses. Son cou, son visage, ses cheveux. Ses lèvres. Qui t'attirent, t'appellent, te soudoient. Tu ne peux que lui voler un tendre et furtif baiser. Comme si tu n'osais pas. Comme si tu avais peur que ça ne le fasse fuir, loin, très loin de toi. Pendant une seconde, tu penses à Séraphin. Il apprendra forcément que tu as eu des aventures avec un mec. Il sait toujours tout sur ta vie. Il essaiera d'y mettre de fin. Pendant une seconde, cela t'effraie. Et puis, tu oublies tout ce qui ne concerne pas le beau brun dont tu murmures soudain le prénom. Délicate. Fragile. Farouche. C'est le déclencheur. Il brûle la distance qui sépare vos visages et écrase avec fièvre ses lèvres sur les tiennes. Tu les goûtes, les dévorent, et succombes. Tu t'abandonnes de nouveau à son baiser. Sulfureux. Envieux. Tu y mets toute la passion que tu conserves depuis une semaine. Depuis que tu en rêves de nouveau. Vos langues dansent, s'escriment, se battent dans un duel harmonieux. Le souffle te manque vite.

Il te pousse à t'allonger. Docile, soumise, hypnotisée, tu te laisses faire et te couches vers l'arrière, l'amenant au-dessus de toi. Il te domine de tout son corps, mais te perdre avec lui ne te fait plus peur. Au contraire. Ça te rassure. Son regard solidement ancré dans le sien, tu passes d'un oeil à un autre sans savoir dans lequel te perdre. Il attrape de nouveau tes lèvres et tu poses une main sur sa joue, la caressant de ton pouce avec douceur. Une douceur contrastant avec le duel enflammé de vos lèvres, de vos langues. Tu ne veux pas t'en séparer, tu ne veux pas les quitter. Tu en es accro. Accro oui. Tu ne sens même pas les boutons de ta robe sauter. Les yeux clos, tu laisses ton coeur emballé danser lui aussi dans ta cage thoracique. Tu sens son bassin s'écraser contre le tien et la chaleur monte encore d'un cran. Alors qu'il y a quelques minutes, tu somnolais, maintenant, tu sais que tu ne peux pas résister. Tu le veux, tu le veux maintenant, tu veux lui et personne d'autre. Tu le désires. Comme la dernière fois. Mais avec encore plus de frénésie et de passion. Ardentes. Soudain, il détache ses lèvres des tiennes et ta respiration saccadée se fait entendre. Un doux halètement rauque brise le silence quand tu sens sa bouche glisser dans ton cou. Et sur ta poitrine. C'est là que tu te rends compte qu'il a ouvert ta robe. Tu dérailles. Tes pensées s'égarent vite et tu perds pied sous ses baisers qu'il descend jusqu'au bas de ton ventre. L'envie en devient douloureuse.

Il se laisse tomber à côté de toi. Tu tournes la tête vers lui, aimantée par son regard dont tu ne veux pas te passer. Tu entremêles vos jambes, les caresses doucement des tiennes. Et soutiens son regard. Son regard terriblement intense, infernalement séduisant. Tu fouilles ses prunelles qui t'ensorcellent. Qui te fond fondre, littéralement. Sa main sur ton ventre te fait frémir à chaque fois et tu te mords la lèvre de nouveau. Et puis d'un coup, tu te redresses et passes sur lui. Ton corps se colle entièrement au sien, et tu retrouves ses lèvres avec un besoin fiévreux. Tu mordilles même sa lèvre inférieure, hargneuses. En attendant, tes petites mains ont défait les boutons de son gilet, que tu fais glisser le long de ses épaules. Ensuite, elles remontent son t-shirt jusqu'en haut, caressant son torse parfait, descendant sur son ventre pour le taquiner un peu. Tes baisers à ton tour dérivent dans son cou. Puis sur son torse, où tu pousses encore plus son t-shirt, ne voulant pas te détacher de lui assez longtemps pour le lui retirer. La tente est petite, étroite. Mais à ce moment-là, tu t'en fiches. Tu oublies tout. Tes mains s'affairent sur la boucle de sa ceinture mais une fois défaite, tu remontes d'un seul coup. Tu as retenu la leçon. Faire durer. Pour son plaisir. Pour votre plaisir partagé. Tu encadres son visage, retrouvant ses lèvres avec... amour ? Non, disons... passion. Pour l'instant, ça passera mieux. En attendant, c'est surtout son corps que tu veux, que tu désires au plus haut point. Alors, ton bassin entreprend lui aussi de faire encore grimper votre envie. Il entame quelques mouvements sur le sien, dans le seul but de l'échauffer un peu plus. Tes doigts glissent dans ses cheveux qui te semblent doux. Aucune limite de temps. La nuit t'appartient. La nuit vous appartient.
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