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 CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.

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N. Jäyan Huxley
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MessageSujet: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyMer 5 Sep - 15:42


Il avait été dérouté face à ce qu’il s’était passé chez Séraphin. Il s’était écroulé. Il avait menti pour détruire la seule fille avec qui il se sentait horriblement bien. Et il l’avait lâchement laissé faire. Ineptie. Jäyan n’avait eu qu’une seule envie, qu’un seul besoin depuis qu’il avait vécu ça. Il avait désiré s’envoyer en l’air. Passer à l’acte. Un nombre incalculable de fois pour se rendre compte à quel point elle était comme les autres filles. Elle poussait ces mêmes gémissements de plaisir pour l’exciter. Elle le touchait de la même façon qu’elles. Oui. Il avait voulu coucher pour l’oublier. Et il l’avait fait. De nombreuses fois. Accostant une jolie brune au Birdee Nam Nam. Elle ne résistait jamais très longtemps avant de se laisser emmener dans les toilettes où elle criait littéralement de plaisir. Il était plus vil, plus hargneux et violent dans ses mouvements. Il la laissait simuler, augmentant souvent sa vitesse pour la faire succomber. Il lâchait prise et il s’en allait. Oui. Il s’en allait et se contentait juste de l’ignorer.
Mais il s’était rapidement rendu compte qu’il y avait une envie beaucoup plus intense lorsque son corps se cambrait au contact de celui de Chanelle. Il n’arrivait pas à se la sortir de la tête. Il n’arrivait pas. Mais il le voulait plus que tout. Il s’était refermé. Il s’était refermé sur lui-même, et ne comptait pas se laisser influencer pour s’ouvrir une nouvelle fois. Il se tentait de s’en persuader. Balayant ses pensées d’un geste brusque de la main, il observait les marques de griffe qu’il avait sur l’épaule. Oui, oui. Elle lui avait laissé des marques lors de leurs ébats. Malheureusement. Mais une autre pourrait lui en faire, lorsqu’il irait en pêcher une à la soirée prévue à la plage. Une soirée, qui dénotait la fin de l’été pour la reprise des cours de nombreux étudiants. À leurs plus grands malheurs. Jäyan y avait été invité parce qu’ils étaient en manque de beaux-gosses pour chauffer les filles. Bikinis permis. Tenues légères. Il n’avait pensé qu’à une seule chose, à se délecter de la présence du nombre de jolies filles qu’il y aurait là-bas. Sans penser que Chanelle était aussi une étudiante.

Alors il s’était préparé. Il s’était habillé d’un simple short lui saillant parfaitement le corps, alors qu’il se laissait torse-nu puisque la douceur de la nuit le bercerait. Il s’y était rendu. À 21 heures 30. Un bar avait été installé. Des plates-formes chargées en électricité permettaient de diffuser de la musique, alors qu’une scène irriguée accueillait les artistes désirant se présenter. Il y avait de nombreuses jeunes femmes en bikini, dont il croisa le regard de certaines. Il ne leurs donna qu’un simple sourire, allant s’alimenter du côté du bar. Il prit un gobelet rouge rempli de vodka qu’il but d’une seule traite. Une mise en bouche assez facile à avaler. Il en prit un autre et partit à la rencontre de plusieurs de ses amis, qui étaient habillés de la même façon. Hors de question de se laisser concurrencer. Au bout d’une trentaine de minutes, ils se retrouvèrent tous à danser avec un groupe de filles. Il se déhanchait. Il avait son bassin collé à celui d’une jolie métisse. Elle s’amusait à éviter ses lèvres, alors qu’il la forçait à les frôler de temps en temps. Chose qu’elle semblait appréciée.

Jäyan croisa ce regard. Un regard verdoyant qu’il connaissait si bien, celui de Chanelle. Elle était là. Putain. Il la dévisagea comme s’il n’était pas sûr de voir ce qu’il regardait à l’instant. Si. C’était elle. Il la regarda durant quelques secondes. Il frôlait toujours le corps de Siobhàn, qui baladait ses mains sur son torse. Mais pris d’une envie de savoir ce que Séraphin avait manigancé, il chercha un moyen de l’attirer à lui. Un moyen. Non. Il devait l’attirer vers lui pour qu’ils puissent en discuter. Elle s’était sauvée, et il n’avait pu la rattraper à cause de son cousin, qui l’avait menacé du regard. Une idée lui parcourut la tête. Il allait la provoquer. Il allait lui faire se remémorer des souvenirs de ce qu’il y avait eu entre eux.
Il s’afféra alors à sa tâche. Il se mit à se trémousser contre la jolie métisse, lui donnant des coups extrapolés de bassin pour lui démontrer son envie, alors qu’il avait le regard fixé sur Chanelle. Comme s’il le lui faisait à elle. Il se mit à lui donner des baisers dans le cou, rappelant ainsi tous ceux qu’il avait pu lui faire, redescendant jusqu’à son épaule qu’il dénuda pour la mordre légèrement. Rappel de marque. Il se redressa pour l’embrasser. Exagérant les gestes, la faisant languir dans un baiser où leurs langues semblaient s’apprécier. Mais ça n’était pas Chanelle. Lui, c’était elle qu’il voulait. Mais non. Il devait l’oublier. Il lui mordit ensuite le lobe de l’oreille, comme elle le lui avait mordillé. Oui. Il imitait ces mêmes gestes qu’ils avaient pu se faire l’un à l’autre. Tout ça, en lui lançant des regards sulfureux, provocateurs, froids. Tous ces adjectifs mélangés. Il lui disait clairement de s’amener, de venir. Car si elle ne venait pas... Lui viendrait la chercher d’une façon qui n’en serait pas moins délicate. Il s’arrêta une seconde de coller Siobhàn pour boire plusieurs gorgées de son verre qui lui brûlèrent l’œsophage. De nouveau. Coup de bassins. Leurs sexes se frôlaient avec l’extrême frontière de leurs vêtements.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyMer 5 Sep - 17:43

•• Tu y penses tout le temps. Chaque seconde, chaque minute. Il ne s'écoule pas une heure sans que tu repenses au désordre que Séraphin a mis dans ta vie en quelques secondes. Il n'avait encore jamais frappé aussi fort. Jamais. Pour te déstabiliser, il t'a déstabilisé. Quand tu y penses, à la sensation de trahison et d'humiliation ressentie, tu as envie de vomir. Alors, t'essaies de pas y penser. Tu danses. Souvent, parfois toute la journée. Mais même pendant ces moments qui d'habitude, n'appartiennent qu'à toi, les souvenirs sont là, à fleur de peau. Tu revois son sourire, son regard. Tu entends son rire dans les escaliers juste avant le coup de grâce. Il n'a pas pu mimer tout ça, tu es sûre qu'il y a une part de vraie. Mais... s'il n'a pas fait tout ça dans le but de te détruire, dans l'optique de suivre les ordres de Séraphin.. pourquoi ne l'a-t-il pas dit ? Pourquoi n'a-t-il pas cherché à se défendre, à te convaincre qu'il disait faux ? Et puis, tu inverses les rôles. Si à ta place, c'était lui qui avait cru Séraphin, comment te serais-tu sentie ? Blessée, vexée, humiliée. Déçue, aussi. En bref, sûrement dans le même état où tu te trouves actuellement. Tu essaies divers moyens pour te changer les idées. Le soir, après ton boulot ingrat, tu flânes dans les rues. Tu dragues quelques mecs qui te suivent dans un recoin sombre. Mais tu n'y arrives pas. Tu n'as pas envie de crier pour eux, tu n'as pas envie de leur griffer le dos, tu n'as pas envie de coller tes douces lèvres aux leurs, grossières et baveuses. Alors au dernier moment, tu te dérobes. Tu ne peux pas. Tu ne les veux pas. C'est lui que tu veux. Lui et personne d'autre.

Comme pour parer à son image qui te hante, te poursuis jusque dans tes rêves qui se transforment en cauchemars à chaque coup, tu décides d'aller à cette soirée organisée pour les étudiants. Peut-être en trouveras-tu un autre. Avec lui, tu as puisé dans des ressources que tu croyais inexistantes. Une assurance que tu ne soupçonnais pas. Alors, tu peux peut-être focaliser ton esprit sur un autre mec tout aussi attirant. Tout aussi inaccessible. Mais tu retomberas pas dans le même panneau. C'est fini. Tu observes ton reflet dans la glace. Un coup de crayon appuyé a relevé ton regard vert pâle. Tes cheveux sont laissés lâchés. Cela fait plus sauvage. Tu mets un haut vert pâle qui rappelle ton regard. Joli décolleté sans être trop provocateur non plus. Une jolie jupe blanche. Tu te regardes. Et te reconnais guère. Mais ce soir, tu ne veux pas voir la fragile Chanelle. Elle n'est plus là, partie, envolée ! Tu ne veux plus la voir, comme si tu voulais, en quelques sortes, qu'il soit le seul à avoir eu droit de l'approcher. Tu prends un taxi et arrives là-bas sur le coup de 22h. Il y a déjà du monde. Certains arrivent tout juste, d'autres titubent déjà. Précoces. Tu vas au barre prendre un verre de tequila. Douce réminiscence. Tu le regrettes juste après car dans ta bouche, l'alcool a son goût à lui. Tu balaies les lieux du regard, observant le petit coin où tout le monde danse. C'est là que tu croises son regard.

Ses prunelles intenses, chocolat, profondes, et... froides. Posées sur toi comme s'il n'était pas sûr que ça soit bien toi. Tu es troublée. Troublée de le revoir, parce que tu n'y étais pas préparée. Mais tu ne veux rien laisser paraître. Rien du tout. Tu soutiens son regard avec un air fier. Revêche, tu détournes ton regard, les dents serrées. Tu voulais t'évader pendant cette soirée. Maintenant que tu sais qu'il est là, tu sens que tout ton être jusqu'au plus profond de toi est attiré par le sien. Pourquoi ne choisit-on même pas les personnes dont on s'amourache, hein ? Injustice. Tu prends une gorgée et discrètement, le regarde. Il est collé à une fille. Tu aimerais dire que tu t'en fiches, mais la jalousie te prend si vite qu'elle te désarçonne. Tu ne peux pas nier. Voilà à présent qu'il lui donne des coups de bassin. Mais tu es trop troublée pour être en colère, car ses yeux sont rivés sur toi. Profondément. Fixement. Quand il l'embrasse dans le cou, tu sens presque ses lèvres dans ton cou, dans ton cou à toi. Tu frémis, incapable de faire le moindre mouvement. Il lui mord soudain l'épaule et la marque toujours visible sur ton épaule semble te brûler soudain. Même à distance, ton corps réagi au sien. C'est une alchimie puissante. Brûlante. Puis les embrassades. Ecoeurée, tu ne parviens même pas à détourner ton regard, quêtant comme le prochain signe. Car oui, tout est calculé, tu le sais. Il veut que tu craques, que tu cèdes. Le lobe de l'oreille. Tu grimaces et lui offres une mine indifférente. Pourtant à l'intérieur, tu brûles. De désir, de colère. D'amour, de haine. Puis il fit un pas de trop. Celui de frotter ainsi leurs entrejambes. En la regardant toujours avec ce détachement froid et provocateur. Tes muscles se délient soudain. Tu avales ton verre en entier, ne prêtant pas attention à la brûlure dans ta gorge. Tu te diriges droit sur lui. La Chanelle qui a peur des autres n'est pas là. Pas ce soir. Tu t'es promis de ne pas la montrer. De ne pas la laisser sortir. Pas devant lui. Pas encore une fois avec lui. Tu décolles la métisse de lui en lui adressant un regard meurtrier. Elle ne se fait pas prier même si son air semble vexé. Mais tes prunelles carnassières se fixent sur lui. Dans son regard à lui, avec la sévérité d'une maîtresse d'école. Il te provoque. Tu le sais. Et au fond, tu es venue. Donc il a gagné.

Tu poses ta main sans aucune gêne sur son bijou de famille, laissant vos corps se frôler simplement. Ton autre main se posent à plat sur son torse. Pas de caresses en cercles comme d'habitude. Pas de tendresse. Tu es brûlante de colère. Tu le fais reculer, par une pression de tes deux mains. Les autres n'ont qu'à s'écarter, car tu ne changeras pas d'objectif. Tu le pousses toujours, sans avoir lâché son regard. Tu approches tes lèvres des siennes, mais seules tes dents peuvent le menacer. Nulle douceur. Enfin à l'écart de la cohue, tu t'écartes et retires tes mains comme si son coeur te brûlait. Ou comme s'il te révulsait. Tout l'inverse pourtant. « Tu joues à quoi là ? » Agressive. Tes cheveux tombent devant ton regard, voilant un instant l'image de la féline sexy en colère, pour montrer un bref instant une faille dans ton masque. Une image fragile, brisée. Mais tu l'écartes la seconde d'après, écartant en même temps l'image de la Chanelle que tu as choisi d'enterrer. Tu le fixes, ne lui laissant pas le choix. Il a voulu que tu viennes, tu es venue. Il veut en parler ? Vous allez en parler.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyMer 5 Sep - 18:12



Jäyan ne savait que trop bien qu’il jouait à un jeu terriblement dangereux. Il jouait avec une inconnue, qui semblait apprécier la bestialité qu’il lui offrait malgré la présence des autres autour d’eux. Malgré la présence d’une jolie blonde qu’elle ignorait. Mais il ne pouvait s’empêcher de la dévorer d’un regard froid, qui la perçait, qui la transperçait à un rythme effréné. Il lui semblait soudain qu’il lui vouait une haine inimaginable, alors que les battements de son cœur s’accélérait. Il la voulait. Il la voulait depuis qu’il avait goûté à ses baisers, qu’il avait vu ce regard enflammé qu’elle avait pour lui. Il la voulait depuis qu’il avait l’image d’une belle blonde sexy qui portait sa casquette. Une autre marque d’appartenance qu’elle avait eue durant quelques secondes. Un peu comme si elle s’était retrouvée être sa copine. Il la voulait. Il la haïssait. Jäyan voulait des explications à ce qu’il s’était passé.
Séraphin l’avait prévenu qu’une histoire se trouvait derrière ce règlement de compte. Il l’avait su à l’instant où ils s’étaient mis à tenter à pousser l’un et l’autre dans des retranchements qui n’avaient aucune limite. Mais pourquoi ? Il n’y avait pas grand-chose que les liait hormis la sœur de Chanelle, dite la femme de Séraphin. Il ne parvenait désespérément pas à comprendre ce qui les tarissait. Il le détestait lui. Il l’aimait elle. Même s’il ne s’en rendait pas forcément compte. N’ayant aucune raison valable pour l’approcher d’un pas franc et net, il avait dû établir une stratégie. Il avait dû la pousser à bout pour qu’elle vienne jusqu’à lui. Ainsi, Jäyan s’était laissé à imiter les mêmes gestes qu’ils s’étaient faits. Dès que l’occasion s’en présentait. Il l’avait marquée. Il s’était frotté à elle, l’avait embrassée, avait mêlé ses jambes aux siennes. Il voulait qu’elle vienne. Faudrait-il qu’ils s’isolent ? S’ils le faisaient, ça ne serait pas pour se sauter dessus. Non. Mais plutôt pour affronter une vérité douloureuse à cause de laquelle il s’était renfermé sur lui-même. Maintenant, il avait le droit de savoir. Elle le lui devait pour l’avoir laissé s’attacher à cette beauté fatale qui l’avait blessé.

Elle paraissait fière, assurée. Incroyablement forte. Mais il la connaissait. Il n’était pas dupe pour l’avoir côtoyée plusieurs fois. Il la voyait bouillonner de l’intérieur. Lorsqu’elle se mit en marche vers lui, Chanelle n’hésita pas à bousculer Siobhàn. La jeune métisse le regarda. Stupéfaite. Il lui fit un clin d’œil, imitant ainsi un baiser volant en sa direction. Elle n’eût qu’un sourire avant de retourner vers son groupe d’amies. Il reporta alors son regard sur Chanelle. Elle avait posé l’une de ses mains sur ses bijoux de famille, et l’autre sur son torse. Elle avançait. Il reculait. Un sourire distinct se dessina sur ses lèvres. Un sourire amer. Il jetait un coup d’œil en arrière pour ne pas se prendre les pieds dans quelque chose et s’arrêta un peu plus loin. Isolés. Ils s’étaient isolés. Elle avait fait en sorte de les isoler. Était-ce une bonne idée ? Il n’en savait rien parce qu’il ne baisserait pas sa garde vis-à-vis d’elle. Il la sentait horriblement en colère. Oui. En colère. Et elle était sexy. Mauvaise pensée qu’il effaça du revers de la main. « Tu joues à quoi là ? » Elle avait pris un ton agressif. Lui en voulait-elle ? Certainement. Mais pour le fait de s’être trémoussé ouvertement, ou pour le croire capable d’exécuter les ordres de Séraphin ? Ordres qu’il n’avait jamais reçu. Parce qu’il ne les aurait pas accompli, si le but avait été de la faire souffrir. Non. Certainement pas. Mais il ne la connaissait pas. Et elle ne le connaissait pas plus que ça.

« J’exécute les ordres de Séraphin, puisqu’apparemment, selon toi, je ne suis bon qu’à ça. » Finit-il par lui répondre sur un ton amer. Il ne coupait pas la distance qui les séparait. Il avait dit ça sur un ton empli de reproches. Il ne s’était pas ouvert. Le regard sombre de Jäyan plongeait dans son regard verdoyant onduleusement marqué par des traits de crayon. Elle était belle. Stop. Non. Il y avait beaucoup plus jolies qu’elle. Mais elle avait cette beauté fascinante due à son innocente. Il ne pouvait pas craquer cependant. Il en était hors de question. Il attendait alors de voir ce qu’elle allait lui répondre. « Alors quoi ? Tu crois qu’il m’a demandé de te provoquer dédaigneusement ce soir ? Ou peut-être qu’il m’a demandé de me faire toutes les filles de ton groupe de potes ? Ou alors... » Il se tut. Il suggérait que, peut-être, Séraphin lui avait demandé de la faire craquer. Encore. Mais ça n’était qu’un sous-entendu. Et surtout, c’était une ineptie totale. Séraphin ne lui avait rien demandé. Il voulait simplement des explications. Allait-elle les lui fournir ? Elle n’allait pas avoir le choix, quitte à la bloquer et à la séduire pour les avoir, avant de la planter là. Après tout, n’était-elle pas comme toutes les autres filles ? Une pute. Ouais. Mais non. Elle, elle était fichtrement craquante. Elle avait des moues qui marquaient son côté sensible et mignon. Il avait envie de goûter à ses lèvres rosées. Tout ça, parce qu’il était attiré par elle, et qu’il enfonçait ce sentiment pour ne pas avoir à y faire face. L’amour ? Il n’y croyait pas. Il n’y croyait plus. Il n’y avait jamais cru, malgré ce que son frère avait pu lui dire avant de mourir. Même l’amour maternel l’avait quitté. Aucune chance qu’il retombe dans le panneau.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyMer 5 Sep - 18:47

•• Le jeu. Toujours le jeu. Un jeu qu'ils doivent mettre en place pour tout et n'importe quoi. Pour s'attirer. Pour se séduire. Pour se désirer. Pour se détruire. On aurait pu croire que ça leur a servi de leçon, qu'ils ne se risqueraient plus à se brûler les mains en jouant avec le feu. Mais ils s'amusent encore. C'est plus violent, c'est moins facile à deviner. Mais pourtant, ils jouent. Il voulait qu'elle s'approche. Il joue. Elle s'approche alors. Mais elle en a marre de jouer. Parce que pour la première fois, ce jeu lui a miné le coeur et l'esprit. Elle erre chez elle comme un fantôme, comme l'ombre d'elle-même, depuis que tout a éclaté. Mais qu'est-ce qui a éclaté au juste ? La vérité ? Non, certainement pas. Elle se refuse de le croire. Et pourtant, oui, elle est en colère. Une colère froide, impulsive, redoutable. Et destructrice. Elle se consume toute seule. L'échange ne devra pas durer longtemps. Sinon, il la percera à jour. Sinon, il verra comme il lui manque. Comme son corps lui manque. Oui, c'est qu'une histoire de cul après-tout, n'est-ce pas ? Elle n'est même pas assez douée pour se le faire croire à elle-même, en fait. Chez lui, c'est bien plus que son corps qu'elle aime.

Alors, elle lance le ton. Agressive, car sa lui donne l'impression d'avoir un quelconque pouvoir. Fini le temps où Chanelle se tasse, s'aplatit, et trace. Non, elle affronte. Et il était temps qu'elle l'affronte, lui. Elle lui en veut, oui. Mais pourquoi exactement ? Pour la provoquer ainsi ? Pour le doute que Séraphin a insinué en elle ? Mais n'est-ce pas à Séraphin qu'elle en veut donc ? Pire encore, n'est-ce pas à elle-même de s'en vouloir ?
« J’exécute les ordres de Séraphin, puisqu’apparemment, selon toi, je ne suis bon qu’à ça. » Ses paroles claquent dans l'air, comme si le calme s'était fait autour d'eux alors que la fête bat son plein. Personne ne se doute que deux personnes déchirées se détruisent encore plus. Bon qu'à ça, a-t-il dit. Elle voudrait détourner son regard verdoyant du sien, mais elle n'y arrive pas. S'il n'est bon qu'à ça ? Mais non bordel, t'es bon à m'avoir attirée dans tes filets. Est-ce pour ça qu'elle lui en veut ? Est-ce pour avoir brisé les barrières avec lesquelles elle se protégeait des autres ? Ne pas s'attacher, jamais. Là, elle est pire qu'attachée à lui. Entichée. Dépendante. J'ai commencé à te haïr au moment où tu m'as obligée à te désirer. C'est une citation ça, non ? Elle ne se souvient pas d'où elle vient mais s'en fiche. Elle doit répondre, elle le sait. « J'ai jamais dis ça. » Non, jamais. Pas même pensé. Jamais. Sa gorge s'est un peu nouée. Ses paroles la déstabilisent. La remettent en question. « Alors quoi ? Tu crois qu’il m’a demandé de te provoquer dédaigneusement ce soir ? Ou peut-être qu’il m’a demandé de me faire toutes les filles de ton groupe de potes ? Ou alors... » Elle efface un frisson qui lui parcoure l'échine. Il la provoque. Encore. Il l'enfonce dans sa culpabilité d'avoir pu douter de lui. Il ne termine pas sa phrase et de toute façon, elle n'écoute plus. Elle se mord férocement l'intérieur de la joue. Jusqu'au sang, au goût rouillé et désagréable, singulier, qui touche sa langue. Elle cesse alors. Elle a détourné le regard et ses lèvres se pincent. Elle luttes. Oh oui elle lutte pour ne pas briser son jeu de comédie. Pour ne pas lui montrer qu'elle aimerait juste le prendre dans ses bras et fondre en sanglots. Mais depuis la mort de tes parents, jamais elle n'a plus pleuré dans d'autres bras que ceux de sa soeur aînée. Avant qu'elle ne se marie à un tel salaud. « Non. » Elle a beau murmurer entre ses dents serrées, sous la douleur ou la colère qui sait, le mot tranche bien. Elle braque de nouveau ses yeux sur lui, cherchant son regard, plongeant au plus profond de l'immensité noisette de ses yeux qu'elle connait tant. Et qu'elle voit dès qu'elle ferme les yeux. « J'ai douté. Je sais. J'ai eu tort. » Revirement de situation. Affirme-t-elle donc que c'est elle la coupable ? Elle ne s'excuse pas, ayant encore un peu d'amour propre. Il est déjà dur pour elle, qui s'était jurée de ne pas se dévoiler, pas ce soir, de s'abaisser à reconnaître qu'elle avait fait fausse route. « Mais il me traque comme un chasseur suit sa proie, et me tend toujours les pires pièges. Il m'a rendue plus méfiante que quiconque. Et il en profite. Et ça fait huit ans que ça dure. » Avouer tout ça est dur. Interdit. Jamais elle n'a parlé à quelqu'un de l'influence de son beau frère et du calvaire qu'elle vivait. Elle ne devine pas qu'il tient Jäyan par des fils aussi, les réduisant tous les deux au rang de marionnettes. « Et là, faut dire que le piège était parfait. Il sait comment me détruire. » Elle ne dit rien d'autre à la suite de ça. Parce qu'au fond, ça veut déjà tout dire. Il sait que pour la détruire, il ne faut pas s'en prendre à elle comme à la plupart des personnes. Mais aux autres. À ceux à qui elle est attachée. Ceux qu'elle aime. Ceux pour qui elle éprouve un semblant d'affection. C'est pour ça qu'elle a toujours refusé de s'attacher. Qu'elle n'a jamais vraiment fait entrer quelqu'un dans sa vie. Pour ne pas lui laisser d'emprise, pour ne pas qu'il puisse se servir de ça. Et puis elle a baissé la garde. Il a suffit d'une fois. Quelques minutes, une heure ou deux. Une soirée dans un pub isolé. Un peu d'alcool et des souvenirs déjà créés. Et l'épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête était déjà prête à tomber.
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N. Jäyan Huxley
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyJeu 6 Sep - 16:20


Il détestait les idées préconçues. Il détestait les idéalisations des relations. Il détestait qu’on se serve de lui pour faire du mal aux autres, à des gens qu’il ne connaissait pas, à des gens de son entourage. Séraphin savait comment l’utiliser, comment faire mal. Même lorsqu’il n’y pensait pas, il tournait à son avantage comme si ça lui faisait du bien de foutre le bordel partout autour de lui. Jäyan ne saisissait pas pourquoi il faisait ça. Mais pourquoi lui infliger ça, à lui ? Il ne lui avait jamais rien fait. Il l’avait toujours aidé à faire les sales boulots pour les coups foireux. Il l’avait infiltré dans cette histoire avec Chanelle, alors qu’il n’y était pour rien. N’aimant pas se justifier, il s’était tu. Il n’avait pas même pu lui courir après pour lui expliquer, à cause de ce même cousin, qui lui pourrissait la vie. Il avait alors voulu l’oublier. Aucun moyen pour accéder à sa requête. Il la voulait. Il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir une envie de l’embrasser, comme s’il était là uniquement pour elle. Une envie qu’il refoulait parce qu’il s’était promis de ne plus s’ouvrir, de ne plus céder. Son corps le contredisait en tout point.
Il se contrefichait de cette métisse, qui se collait à lui. Il n’y avait qu’une qu’il regardait, qu’il fixait aussi intensément. Il l’attirait du regard. Il ne pouvait pas faire le premier pas, mais pouvait faire en sorte de le lui faire faire. Alors il avait élégamment imité ces gestes qu’ils avaient pu avoir l’un pour l’autre. Gestes dont il se souvenait par cœur. Lorsqu’elle l’avait poussé à s’isoler pour pouvoir discuter, Chanelle avait pris un don agressif. La tigresse sortait ses griffes. Putain ce qu’elle était sexy. Il s’était repris, avec cet air moqueur et froid, sur lequel il s’était avancé dans des propos qu’il croyait fortement qu’elle pensait vis-à-vis de lui. Elle s’était enfouie pour une raison. Elle l’avait même accusé à tort de marcher dans les plans de Séraphin à ses dépens. Foutaise. « J'ai jamais dit ça. » Non. Jamais clairement. Mais elle le pensait assez fort pour les recevoir télépathiquement. Son regard restait planté dans le sien. Il fourvoyait son regard verdoyant. Il tentait de la déstabiliser, de percevoir des lueurs de vérité ou de mensonges dans ce qu’elle disait. Jäyan ne voyait que son magnifique regard verdoyant. Il l’aimait. « Non. Tu l’as pensé très fort. » Fit-il sur un ton froid. Sans même chercher à aller plus loin dans sa réflexion.

« Non. » Non. Evidemment que non. Il pouvait le concevoir. Mais elle avait douté de lui, et il ne pouvait s’empêcher de le ressasser. Non. Il ne pouvait pas parce qu’elle avait décidé de croire Séraphin que lui. « J'ai douté. Je sais. J'ai eu tort. » Il haussa rapidement les sourcils comme s’il balayait complètement ce qu’elle venait de lui dire. Non. Il ne retomberait pas sous son charme si facilement. Pas après tout ce qu’il avait vécu. Trop souvent déçu comme il l’avait été. Plus question de souffrir et de s’enfoncer dans un espoir vînt. Il préféra plutôt laisser un silence plané, alors que son regard ténébreux pesait lourd sur elle. Il ne disait rien, un peu comme si elle devait subir les conséquences de ce qu’il s’était passé. « Non ? Sans blague ? » Dit-il sur un ton moqueur. « Au moins, je sais à quoi m’en tenir avec toi. » Il avait gardé un ton froid comme précédemment. Il cherchait à lui montrer qu’après ça, ils ne se reparleraient plus. Non. Plus jamais. Il sentait la colère le prendre parce qu’elle n’assumait pas ce qu’elle avait pu lui dire auparavant. Assume, Chanelle ! Maintenant qu’elle l’avait pensé, c’était tout ce qu’il lui restait à faire.

Séraphin était odieux. Il le savait, le comprenait. Jäyan ne parvenait juste pas à savoir pourquoi elle s’en était prise à lui aussi facilement, avec une simple remarque de sa part. Si elle le connaissait un tant soit peu, n’aurait-elle pas dû se méfier ? Elle n’y avait peut-être pas pensé après tout ce qu’il s’était passé entre eux. Mais non. La pilule ne passait décidément pas. « Mais il me traque comme un chasseur suit sa proie, et me tend toujours les pires pièges. Il m'a rendue plus méfiante que quiconque. Et il en profite. Et ça fait huit ans que ça dure. » Excuses. Il la traquait tout autant, se servait de lui pour les tâches ingrates. Il achetait de la drogue pour lui, il remplissait des défis futiles. Il faisait semblant de sortir avec une gamine de dix-sept ans pour lui faire plaisir. Et il n’en récoltait que des insultes. Alors à quoi bon ? Mais il n’avait pas le choix. Séraphin l’avait aidé, il lui rendait la pareille. « Et tu crois qu’il fout quoi avec moi, hein ? » Il haussait le ton. « Ma mère m’a laissé tomber après la mort de mon frère, et je n’ai pu que me tourner vers lui ! Je n’avais d’autres choix ! Alors même s’il se sert de moi maintenant, je ne peux que le remercier. Sans lui, je ne sais pas là, aujourd’hui ! » Il se lâchait, dérapait. Il annonçait la couleur. Son frère était mort. Sa mère l’avait abandonné. Choses qu’il ne disait jamais. Non. Jamais. Mais là, il l’avait dit. C’était sorti tout seul et il s’en voulait. Il voulait se faire du mal pour oublier. Oui. Se blesser jusqu’à en crever.
« Et là, faut dire que le piège était parfait. Il sait comment me détruire. » Et maintenant, elle se servait de lui comme excuses. Il n’en pouvait littéralement plus. C’était insupportable. Chanelle disait implicitement qu’il était son point faible comme si elle était amoureuse de lui. Vrai ou faux ? Il n’en savait strictement rien. Jäyan se disait qu’elle essayait surtout de se justifier, et se servait de ce qu’il s’était passé entre eux. « Arrête ça ! Comme si t’étais amoureuse de moi… Depuis deux minutes que tu l’es, c’est ça !? Va te faire foutre, Chanelle ! » Finit-il par dire, l’envoyait bouler.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyJeu 6 Sep - 17:08

•• Tu aimerais le frapper, le repousser, t'éloigner et partir, loin très loin d'ici, de Séraphin, et de lui. T'exiler dans un endroit reculé de cette foutue planète, de cette foutue vie. Mais tu ne peux pas. Scotchée, paralysée par son regard, tu n'es pas même capable de faire un seul pas. Il a voulu t'attirer à lui. Il a voulu que tu t'expliques. Alors tu vas le faire. Mais l'échange risque d'être explosif. Car il ne se laisse pas marcher sur les pieds, et tu as cessé de le faire aussi. Vous vous rentrez dedans comme des taureaux, bien déterminés à faire reculer l'autre. Mais même si tu le fais reculer, tu sais qu'il n'y aura pas de fin heureuse à ce jeu. Il n'y aura pas de vainqueur. Pas de traitement de paix. Même si tu gagnes, tu auras perdu. Tu l'auras perdu, lui. Tu pourrais le supplier de te pardonner. Mais tu trouves la situation bien trop injuste. Alors, tu lui tiens tête. Comme la première fois où vous avez osé vous approcher l'un de l'autre, dans ce pub. Tu te mets à sa hauteur, tu montes sur son piédestal. Tu t'y imposes même. Tu n'as pas peur, le vide commence à être une habitude pour toi, à force de grimper au même niveau que lui. Oublié le vertige de l'inconnu. Tu t'es hissée à son niveau et tu comptes bien ne pas y descendre de si tôt.

Plongée dans son magnifique regard tourmenté, tu réussis quand même à répliquer, à lui tenir tête.
« Non. Tu l’as pensé très fort. » Tu lèves les yeux au ciel et lâches un soupir désespéré. Tu n'as même pas envie de répondre quelque chose à ça, ça n'en vaut pas la peine. Il est encore plus borné que tu ne l'es. « Non ? Sans blague ? Au moins, je sais à quoi m’en tenir avec toi. » Tu tressailles, fronçant les sourcils. Ça veut dire quoi ça ? Il te classe déjà ? Il te juge. Sur un acte. Même pas, une pensée. Tu le pensais plus profond. Plus différent. Au fond, il est bien comme tous les autres. Ils sont tous pareils de toute façon. Tu détournes le regard, les dents serrées, luttant pour ne pas montrer comme ses paroles te font mal. Tu as l'impression qu'il marche sur les ruines de ton coeur, qu'il les piétine, et les enfonce sous terre pour ne jamais qu'elles puissent se reconstruire d'elle-même. « C'est ça. Parce que maintenant, tu me connais donc, c'est ça ? » Tu ne peux pas laisser passer ça. Tu ne peux pas croire qu'il te juge, si vite. Alors, tu lui répliques ça, tout aussi froidement que lui. Non, il ne te connait pas. Il est sûrement un de ceux qui te connaissent le mieux, c'est vrai. Mais il ne sait pas tout. Comme toi. Tu ignores la plupart des choses sur lui. Vous êtes à égalité. Deux inconnus. Deux gens parfaitement normaux, comme les autres, au fond. Qui, plutôt de s'aimer, ont choisi de se détruire. Puis vient le sujet de Séraphin. Tu le laisses parler mais à chaque mot, tes traits se décomposent un peu. « Et tu crois qu’il fout quoi avec moi, hein ? Ma mère m’a laissé tomber après la mort de mon frère, et je n’ai pu que me tourner vers lui ! Je n’avais d’autres choix! Alors même s’il se sert de moi maintenant, je ne peux que le remercier. Sans lui, je ne sais pas là, aujourd’hui ! Ébranlée, tu mets plusieurs secondes à reconstruire ton masque de colère. Tu découvres une nouvelle facette de sa personnalité. Celui d'un garçon au passé difficile à porter. Celui que quelqu'un qui, comme toi, est piégé. Dos au mur. Tu comprends mieux comment Séraphin peut se servir de lui. Parce qu'au fond, Jäyan se sent redevable. Foutaises. Séraphin profite de la situation, tu le sais. « Ouais ben ça, j'peux pas le deviner, ok ? C'est ça, remercie-le de ma part aussi tant que t'y es ! » Ton ton est monté aussi, au même niveau que le sien. Tu aimerais ressentir de la compassion pour lui – d'ailleurs elle est là, tout au fond – mais sur le moment, c'est toujours cette colère brûlante qui t'anime. Comment peut-il vouloir le remercier, si ce qu'il dit et vrai et qu'il se fait manipuler par lui comme un pantin ? Tu penses en retour à lui annoncer la couleur aussi. Mais les mots ne sortent pas. Non, tu ne veux pas. Tu ne t'ouvriras pas, pas maintenant, pas à lui. Tu ne lui diras pas que t'es restée cette enfant à qui on a retiré ses parents. Tu ne lui diras pas que ta seule alliée s'est mariée à celui qui est devenu ton pire ennemi.

« Arrête ça ! Comme si t’étais amoureuse de moi… Depuis deux minutes que tu l’es, c’est ça !? Va te faire foutre, Chanelle ! » Le coup est dur à avaler. Tu prends ses paroles comme un coup de marteau en plein dans le ventre. Et tu lui retournes l'attaque. Physiquement. Ta main part toute seule pour atterrir sur sa joue. Brusquement. T'as pas eu le temps de réfléchir, de contrôler. Ses mots t'ont assommée. Les dents serrées, tu détournes immédiatement le regard, peinant à croire que tu viens de le gifler. Une larme vient rouler sur ta joue et tu l'essuies avec la négligence de celle qui ne veut pas qu'elle soit visible. Tu mettras ça sur le compte de la colère. Tu as l'impression d'être mise à nue. Désarmée. Amoureuse ? Non, tu n'es pas amoureuse bordel ! Tu es... t'en sais rien, et tu veux pas savoir ! Il n'a pas le droit de juger la relation que vous aviez. Pas par un simple et unique mot. Pas le droit de te juger si facilement, une fois encore. Tu tournes de nouveau la tête vers lui, tes yeux lançant des éclairs se posant sur les siens. Ta mâchoire est douloureuse, à force de la serrer. Ta paume de main te brûle, meurtrière. « Joue pas à ça. Pas avec moi, Jäyan. Je tiens à toi et tu le sais ! Va te faire foutre toi aussi. Toi et ton connard d'oncle. » D'autres larmes ont roulé sur tes joues et tu fais soudain alors volte face après un dernier regard meurtri et meurtrier, trouvant refuge dans la foule qui se presse de toutes part. Ses mots résonnent encore. Comme si t'étais amoureuse de moi... La douleur que tu ressens n'est pas seulement morale. Elle est physique. Tu la sens pulser au creux de ton ventre, de ta poitrine, de ta tête. Tu sors de la foule pour débarquer sur la plage. Tu trébuches, aveuglée par les larmes que tu n'arrives plus à retenir. Tu les essuies toutes, les unes après les autres et restes là, debout en observant la mer à la couleur noire un peu plus loin. Chaque inspiration te brûle les poumons. Tu bouillonnes. De peine, de rage, qu'en sais-tu... Va te faire foutre Chanelle ! La dureté de ses paroles te fait violence et finalement, tu te laisses tomber pour être assise dans le sable. Des sanglots douloureux commencent à monter mais tu refuses de les laisser éclore ici. Pas maintenant. Tu inspires plusieurs fois à fond, pour ne laisser qu'un visage indifférent, dur, fermé, strié par les larmes qui y ont coulé, traçant des sillons indélébiles sur tes joues de satin. Tu regardes ta main, légèrement rougie par le coup porté. Tu n'en reviens pas de ce que tu as fait. Tu n'en reviens pas de ce qu'il a dit. En fait, tu n'en reviens pas de comment vous en êtes arrivés là, tous les deux. It's hard to admit how it ends and beggins...
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyJeu 6 Sep - 19:01


Il s’énervait. Au fur et à mesure. Il sentait une pression lui monter en travers de la gorge. Il se sentait échauffé, à la recherche de la source de ces maux, qui provoquaient un désordre intérieur. Il ne contrôlait absolument rien de ce qu’il se passait. Ses émotions semblaient bouleversées. Il laissait la colère, la frustration s’éprendre lui. Il ne luttait pas pour tenter de l’arrêter. Il ne voulait pas forcément garder cet état d’esprit lucide. Il ne voulait plus tenter de se maitriser parce qu’il ne laissait jamais parler ses sentiments. Il avait envie de subir une délivrance, une libération en sachant que ça pourrait le blesser intérieurement. Mais surtout profondément. Il avait du mal. Il avait l’impression qu’il extrapolait, que ses sentiments étaient décuplés par rapport à ce qu’ils devaient être réellement. Il intensifiait. Il avait peur, réellement peur de les affronter. Sa colère montait. Elle grimpait des échelons pour lui faire subir une épreuve, qu’il réprimait. Encore. Les mots n’allaient-ils pas dépasser la réalité ? Ils pouvaient exagérer. Ils pouvaient détourner, démentir, nier, passer outre un évènement important. Il avait peur. Peur de ce qu’ils pouvaient révéler après le temps passé à les cacher, à les enfouir au plus profond de lui-même. Ils ressortaient. La colère avait gagné.
Séraphin avait réussi à avoir une influence radicale sur lui. Il avait réussi à lui démontrer qu’il pouvait le changer malgré ses efforts pour n’être que lui. Il l’avait enfoncé, fragilisé, bien qu’il gardait une facette âcre de sa personnalité. Jäyan n’était peut-être qu’un pantin, dont le marionnettiste dirigeait les mouvements. Mais il avait toujours la conscience d’un garçon, qui avait perdu son père, son frère, sa mère. Il avait tout perdu. Il avait tout perdu sauf ce qu’il avait conservé à l’intérieur de lui-même. Une douleur ancrée. Des souffrances qui faisaient surface n’importe où, n’importe quand. Il subissait les frustrations de cet enfermement physique, moral. Séraphin avait gagné. Il avait fait de lui un robot. Il ne montrait plus rien, hormis le mauvais côté.

« C'est ça. Parce que maintenant, tu me connais donc, c'est ça ? » Ne la connaissait-il pas un minimum ? Non. À y réfléchir, il ne connaissait rien d’elle. Il ne pouvait pas affirmer pouvoir la connaître, en sachant uniquement deux ou trois détails frappant. Il secoua négativement la tête. Pour lui répondre. Il ne pouvait pas prétendre la connaître quand bien même il y avait une once de vérité là-dedans. Mais il en savait assez pour savoir qu’elle avait pensé qu’il avait pu mettre en place le plan de Séraphin. Et ça, ça lui suffisait pour le décevoir amplement, pour affirmer de telles choses. « Loin de là. Mais il aurait suffi que tu puisses voir le regard que tu m’as lancé lorsqu’il a dit que j’étais dans le coup. » Il poursuivit. « Enfin, ce n’est pas comme si tu me connaissais pour savoir que j’en aurai été capable. Ou non. » Une pique lancée vive. Une fois de plus. Il ne la ménageait pas avec son ton glacial. Ou ses regards noirs, qui semblaient se perdre dans l’immensité de son regard. Il ne voulait pas être gentil, la ménager. Non. Fini.

Il avait déballé avec une facilité déconcertant le poids de sa conscience. Influencé par Séraphin. Infiniment brisé par la perte de ces êtres chers à son cœur. Ash. Le frère qu’il aurait tant aimé encore avoir à ses côtés pour des conseils, des soirées mémorables. Ou sa mère, qui aurait été un soutien moral incontestable. Il avait eu du mal à avouer ça. Il avait pourtant dit ça d’une seule traite. Sans s’arrêter. La colère l’avait poussé à lâcher ce qu’il avait sur le cœur. Mais il ne s’en sentait pas pour autant apaisé. « Ouais ben ça, j'peux pas le deviner, ok ? C'est ça, remercie-le de ma part aussi tant que t'y es ! » Autant énervée que lui. Ils s’emportaient pour des conneries, comme il aimait les appeler. Oui. Elle ne pouvait pas savoir parce qu’elle ne s’y était jamais intéressée. Et quelque part, c’était tant mieux. Le remercier ? Il le pouvait. Malgré le fait qu’il faisait de sa vie un enfer, il l’avait aidé à un moment donné de sa vie. Quand il n’avait que seize ans, et c’était assez pour un infini de remerciements. « Je vais le remercier. Sans lui... On ne se serait jamais connus. Jamais. Alors oui. Je vais le remercier. » Affirma-t-il avec une confiance innée. Un ton assuré. Si les remarques fusaient. La fourberie était présente également. Ils se lançaient des remarques acerbes. Des remarques horriblement dures. Mais il ne flanchait pas.

Une gifle. Elle l’avait giflé. Il avait senti sa main s’abattre sur sa joue, qui lui brûlait. Il n’avait pas bougé. Il l’avait regardée, indifférent. Il la détestait. Elle balaya une larme qui avait roulé sur sa joue. Il n’y avait pas été par quatre chemins en ce qui la concernaient. « Joue pas à ça. Pas avec moi, Jäyan. Je tiens à toi et tu le sais ! Va te faire foutre toi aussi. Toi et ton connard d'oncle. » Il ignorait si elle était amoureuse. Mais au vu de ses réactions, il y avait plus que du sexe, de l’amusement derrière tout ça. Il le sentait. Mais il ne jouait pas. Il ne jouait plus, cherchant à comprendre ce qu’elle pensait de lui, ce qu’il était pour elle. Un sentiment indésirable le prenait. Il n’eût le temps de répondre qu’elle se fondit dans la masse. Conscient qu’il avait été trop loin, il resta sur place.
Et il se mit en quête de la retrouver, se créant un chemin dans la foule, entre les danseurs. Il avait du mal. Il ne la voyait nulle part, jusqu’à ce qu’il finisse par s’établir de l’autre côté. Il la chercha durant une dizaine de minutes. Elle était là. Assise dans le sable chaud de la plage. Il soupira silencieusement. Comment était-il censé réparer ça. Il s’avança alors vers elle. « Chanelle… » Dit-il sur un ton qui se voulait moins froid. Il finit par secouer légèrement la tête et alla s’asseoir à côté d’elle. « Je suis désolé… » Il était sincère. Il fixait la mer qui allait et venait vers eux, se retirant peu à peu. Le silence plana au-dessus d’eux. Personne ne parlait. Elle pleurait. Alors que ses bras étaient posés sur ses genoux, qui s’étaient relevés, il la poussa légèrement, la regardant. Il finit par lui déposer un baiser sur sa joue mouillée par les larmes qu’elle avait versé. Il était désolé.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyJeu 6 Sep - 19:39

•• La colère ne te ressemble guère. Du moins, pas cette colère là. Indomptable. Violente. Impulsive. Toi, quand tu es en colère d'habitude, c'est une colère froide. Sourde. Patiente. Là, les émotions contraires qui déferlent en toi te déstabilisent, te font sortir de tes gonds. Les tons montent. Les attaques fusent, blessant l'un et l'autre à chaque fois. Il ne montre rien. Toi non plus. Pourtant chacun de ses mots est un coup de poignard en plus. Le vide en toi s'agrandit, t'enferme, te noie. Tu as envie de tout balayer, de tout oublier. De revenir au point zéro. Au moment où tu ne comptais ni pour lui ni pour personne. Loin en arrière. T'as envie de redevenir une enfant, là où personne sauf tes parents n'avaient d'ordres à te donner. Tu trembles de fureur. Il t'a mis dans un état colérique rarement atteint chez toi. Même avec Séraphin. Parce que lui compte bien plus. Parce qu'à travers ses yeux, tu avais l'impression d'exister. Et les éclairs qu'il pose sur toi à présent te détruisent. T'enfoncent, six pieds sous terre. Tu aimerais disparaître oui. Partir, loin d'ici.

« Loin de là. Mais il aurait suffi que tu puisses voir le regard que tu m’as lancé lorsqu’il a dit que j’étais dans le coup. Enfin, ce n’est pas comme si tu me connaissais pour savoir que j’en aurai été capable. Ou non. » Tu ne réponds rien. Il te retourne ton propre argument. Le fait qu'il ne te connait pas. Pas plus que tu ne le connais, c'est vrai. De parfaits inconnus. Tu aurais voulu t'y intéresser. Savoir tout de lui, de ses manies à ses failles. De ses origines à ses blessures. Tout. Mais en as-tu eu le temps ? Non. Vous vous êtes vus trois fois réellement. La première baignée par l'envie et le jeu. La deuxième, par la mise à l'épreuve et le jeu. La troisième, par l'innocence. Et le jeu. Toujours ce jeu présent quelque part. Tu te voyais mal lui demander ce qui avait causé cette faille dans son regard pendant que tu l'embrassais par exemple. « Je vais le remercier. Sans lui... On ne se serait jamais connus. Jamais. Alors oui. Je vais le remercier. » Tu ne sais pas bien ce que ça veut dire. Est-il donc heureux de t'avoir connue ? À ce moment, tu en doutes. Tu doutes de tout. De lui, de toi. De vous. Y a-t-il jamais eu un "vous" ? Ses paroles te frappent moralement.

Alors tu le frappes. Physiquement. Tu n'as jamais mis de claque à quelqu'un. Jamais. Mais le coup est parti tout seul. Ses paroles t'ont révoltée. Trahie. Brisée. Tu ne lui pardonneras pas. Jamais. Du moins, tu ne veux pas lui pardonner. Et pour éviter qu'il tente de t'amadouer ou de te blesser encore, tu te détournes. Tu fuis. Mais peu importe qui gagne aujourd'hui, car tu ne joues plus. Fini. Disqualifiée, tu préfères abandonner, poser les armes, capituler. Il l'a démontré. Il est plus fort, il est resté le dernier en lice. Mais vous avez perdus tous les deux, tu le sais. Tu vas te réfugier loin de la foule, sur la plage, sur le sable. Dans l'obscurité, ou personne ne viendra voir les larmes qui ont débordé de tes yeux rougis. Rougis par la peine. La honte. Tu as honte, oui. De toi, de ton jugement, de la gifle que tu lui as mis. Il doit être fou de rage. Cette fois tu en es certaine : tu as définitivement mis fin à toute "relation". Tu ramènes tes jambes à toi, les entourant de tes mains. On n'est qu'à la fin de l'été, mais le vent – ou ton état intérieur – te donne froid. Tu frissonnes, te balançant doucement comme une enfant. Comme cette gosse que tu es restée, tout au fond de toi. Celle qui sait encore rire. Celle qui s'est montrée à Jäyan avant de s'effacer, de se terrer, de se tapir. Encore. Tu prévois de rester là toute la nuit. De toute façon, tu ne connais personne d'autre que lui ici. Donc personne ne viendra te chercher. Lui non plus.

« Chanelle… » Tu ne sursautes pas mais ton coeur fait un bon. Tu adores ton prénom dans sa bouche. Tu adores sa voix. Tu adores son ton. Tu adores entendre l'accent si différent du tien, français. Tu murmures quelque chose d'incompréhensible entre "Va t'en" & "Laisse-moi". Mais tu n'opposes aucune résistance. Tu ne le regardes pas, tu le devines juste s'asseoir à côté de toi. Tu sais que tes joues sont marquées de tes pleurs, qui ont cessé. Heureusement. « Je suis désolé… » La sincérité que tu perçois dans sa voix t'ébranle encore plus. Il est venu s'excuser. S'excuser. Pour quoi, tu ne sais pas trop. Mais il s'excuse. Il est désolé. Malgré sa fierté, son amour-propre et le fait que le seul coupable dans l'histoire est ce connard de Séraphin, il s'excuse. Tu ne réponds rien. Le visage fermé, tu regardes l'horizon, là où le ciel s'est mêlé à l'océan. Tu le sens te toucher, tenter de te faire bouger, réagir. Mais tu te laisses faire sans même broncher. Un pantin. Absente, tu fixes toujours droit devant toi, sans lui avoir accordé ne serait-ce qu'un regard. Et puis tu sens ses lèvres sur ta joue et tu tournes de suite la tête vers lui, comme électrisée. Dans le noir, tu cherches son regard. Le seul regard qui n'ait jamais réussi à te rassurer. Le seul à avoir aussi réussir à t'ébranler. Le seul à avoir le pouvoir de te détruire. Tu accroches ses prunelles et ne les lâches pas. Le silence vous entoure, comme un doux châle. Dès sa présence près de toi, tu n'as plus froid. Ou plus autant. Puis ton regard se détourne de nouveau vers l'océan et tu lâches un petit soupir.

« À huit ans, des flics sont venus chez nous pour nous annoncer que nos parents avaient été tués dans un accident de voiture. Heureusement, j'ai pas été envoyée en orphelinat. Ma soeur, Sinéad, que tu dois connaître un peu, était tout juste majeure et s'est déclarée comme mon tuteur légal. Dès ce jour-là, j'ai vécu avec elle. Cinq ans plus tard, elle a rencontré Séraphin lors d'un voyage ici. Moins de deux mois après, on venait s'y installer. » Les mots glissent tous seuls dans ta bouche entrouvertes. Tu n'as jamais raconté ça à personne. Tu n'as jamais vraiment narré ça à quelqu'un. Et tu ne sais pas pourquoi tu le fais là maintenant. « Ça n'a jamais marché entre nous. J'étais persuadée qu'il n'en voulait qu'à notre argent. Les filles défilaient chez nous, le voir tromper ma soeur m'était insupportable. Et elle, elle l'aimait comme une dingue. Je me suis mise à tenter de briser leur couple par tous les moyens et c'est là qu'il a commencé à me rendre la vie infernale. C'était injuste, quelque part. Il était beaucoup plus vieux que moi, je n'avais que treize ans. Finalement, incapable de continuer, j'ai demandé à être émancipée à seize ans. Mais la guerre n'a jamais cessé, et elle dure encore aujourd'hui. Il connaît mes failles, il connait mes réactions, mes faiblesses. Et il me piège constamment. Comme il l'a fait... avec toi. Et il m'a bien eue. » C'est là que tu le regardes de nouveau. Ta lèvre inférieure tremble légèrement. Tu sais qu'il n'était pas dans le coup. Maintenant, oui, tu sais que Séraphin a bluffé, pour vous monter l'un contre l'autre. « Alors.. moi aussi. » Je suis désolée. Tu sais qu'il comprendra. Tu baisses les yeux vers sa main, que tu aimerais prendre, serrer dans la tienne, mais tu n'oses pas. Tu l'as jugé. Tu l'as giflé. Il te repoussera et tu ne supporteras pas le rejet. Tu le regardes alors simplement, ta fragilité à fleur de peau comme encore jamais tu n'as osé la lui montrer.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyVen 7 Sep - 16:41


Impossible de savoir ce qu’elle ressentait. Le flux de ses émotions était caché partiellement, bien qu’il y décelait facilement de la colère. Il s’imaginait déjà qu’elle bouillonnait de l’intérieur, qu’elle avait envie de le descendre six pieds sous terre. Où était la douce Chanelle qu’il connaissait ? Cette fille à laquelle il lui avait fallu quatre ans pour l’apercevoir, alors qu’il la croisait tous les jours au lycée. Étrange désillusion. Maintenant, il avait envie d’elle. Sans arrêt. L’ironie était qu’il voulait l’oublier, alors qu’il se rappelait docilement du goût de ses lèvres rosées. Il tentait de se faire croire qu’elle était comme toutes les autres filles, qu’il ne tenait pas à elle, qu’il ne s’était pas entiché d’elle comme un idiot. Pas de point d’attache. Mais c’était clairement faux. Il s’y était attaché. Oui. Dur comme fer. Même s’il ne voulait pas l’admettre parce que ça le sidérait littéralement ce qu’elle avait pu dire sur lui. N’était-il pas devenu comme Séraphin après l’avoir côtoyé pendant tout ce temps ? Non. Il savait qu’il avait changé. Il ne ressemblait pas à cet adulte trop sûr de lui, qui enfonçait les gens de son entourage pour obtenir ce qu’il désirait sans se salir les mains.
Jäyan lui retourna ses arguments. Non. Il ne la connaissait pas. Absolument pas. Il connaissait d’elle quelques détails futiles. Mais rien de bien extraordinaire. Alors il ne pouvait pas réellement prétendre à la connaître, en sachant qu’il la découvrait de jour en jour. Dure réalité. Mais c’était absolument vrai. Elle ne répondit rien. Non. Absolument rien. Ils se contentaient de s’échanger des regards. Des regards assassins, obscurcis. Il n’y avait que de la froideur, un vent glacial entre eux. Et ils semblaient s’être mis d’accord sur la fin de leur relation, ou de la pseudo relation qu’ils avaient entretenus durant ces dernières semaines.

Chanelle le gifla. Il ne comprit pas pourquoi. Il soutenait toujours des propos vis-à-vis de leur relation, de ses sentiments. Elle changeait, s’emballait. Un peu comme elle venait de le faire à l’instant. Mais à côté de ça, il s’était calmé. Il s’était refroidi, lorsqu’elle s’était dissimulée dans la foule d’étudiants qui dansait. Le jeune homme mit quelques instants à réaliser ce qu’il se passait. Il la poursuivit après quelques minutes et la chercha. Il finit par la trouver après un certain temps à avoir regardé un peu partout. Lorsqu’il la rattrapa, il la trouva assise dans le sable. Elle pleurait dans le bruit de la fête qui battait son plein. Il s’en voulait. Il s’en voulait terriblement, et se décida à aller la voir. Faire le premier pas. Il détestait ça. Il s’excusa, tenta de la faire réagir, lui déposa un baiser sur sa joue mouillée par des larmes qui le brisaient de l’intérieur. Mais il ne savait plus quoi dire. Il ne savait pas quoi faire. Elle n’avait pas daigné bouger. Elle le regarda quand il lui donna un baiser sur la joue, avant de se mettre à regarder de nouveau la mer. Il la fixait aussi. Il n’y avait que ça à faire.

« À huit ans, des flics sont venus chez nous pour nous annoncer que nos parents avaient été tués dans un accident de voiture. Heureusement, j'ai pas été envoyée en orphelinat. Ma sœur, Sinéad, que tu dois connaître un peu, était tout juste majeure et s'est déclarée comme mon tuteur légal. Dès ce jour-là, j'ai vécu avec elle. Cinq ans plus tard, elle a rencontré Séraphin lors d'un voyage ici. Moins de deux mois après, on venait s'y installer. » Il fixa alors le sable. Il ne savait pas trop quoi dire. Il connaissait un minimum Sinéad en sachant qu’elle était la femme de Séraphin. Il la connaissait en tant que sœur de Chanelle maintenant. Elle lui racontait sa vie. Il était touché. Profondément. « Ça n'a jamais marché entre nous. J'étais persuadée qu'il n'en voulait qu'à notre argent. Les filles défilaient chez nous, le voir tromper ma soeur m'était insupportable. Et elle, elle l'aimait comme une dingue. Je me suis mise à tenter de briser leur couple par tous les moyens et c'est là qu'il a commencé à me rendre la vie infernale. C'était injuste, quelque part. Il était beaucoup plus vieux que moi, je n'avais que treize ans. Finalement, incapable de continuer, j'ai demandé à être émancipée à seize ans. Mais la guerre n'a jamais cessé, et elle dure encore aujourd'hui. Il connaît mes failles, il connait mes réactions, mes faiblesses. Et il me piège constamment. Comme il l'a fait... avec toi. Et il m'a bien eue. » Il comprenait mieux ce qu’il se passait. Il comprenait la haine qu’elle vouait à Séraphin. Il avait envie de lui raconter ce qu’il s’était passé dans la sienne. Mais il ne savait pas s’il pouvait ou devait le faire. Il ne savait pas si c’était à lui raconter maintenant. Mais quitte à être dans les confidences, il ne se déroberait pas. « Quand j’avais seize ans, Ash s’est fait renversé par un mec un peu louche que la police n’a jamais réussi à coincer. Ma mère s’est effondrée. Déprimée, elle prenait des médicaments pour se calmer. Une droguée. Et quelques semaines plus tard, elle m’a dit qu’elle partait sans moi. Elle m’a laissé tout seul me débrouiller. C’est pour ça que j’ai été voir Séraphin. Il m’a recueilli si on veut. Avec le temps, il m’a fait comprendre que je lui devais quelque chose. Depuis… J’fais ce qu’il me demande. Sans rechigner. Il m’a aidé à survivre… Si on veut. » Il lui avait fait un court résumé. Elle, elle s’était excusée. Leurs vies avaient traversée des hauts et des bas. Elle était son haut, Séraphin résultait du niveau zéro. Il l’aimait bien. Même plus que bien. Il était amoureux d’elle, inconsciemment. Il ne pouvait pas se résoudre à la quitter. Il la voulait près de lui. Encore et encore. Il se laissa tomber sur le sable. Il se mit à regarder les étoiles, laissant un silence douloureux planer au-dessus de leurs têtes.



Dernière édition par N. Jäyan Huxley le Sam 8 Sep - 9:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyVen 7 Sep - 20:08

•• Les répliques s'enchaînent, fusent, se déchaînent. Les mots dépassent les pensées. Ou les appuient cruellement, peut-être. Vous vous livrez dans une bataille qui n'a jamais éclatée entre vous. Mais qui avait sans doute besoin d'exploser. Mieux vaut le plus tôt peut-être, même si ses paroles te marquent au fer chaud, créant des souvenirs, des reproches, des marques, qui ne s'effaceront jamais. L'affrontement est sanglant. Vos regards s'accrochent. Meurtriers, noirs, foudroyants. Vous vous testez. Vous déstabilisez. Attaquez. Le petit côté doux et enfantin que tu as vu quelques rapides fois a disparu. Ne reste en face de toi qu'un Jäyan agressif et incroyablement dur. Faut dire que tu es peut-être même pire, enragée, furieuse. La colère brûle tout. Elle embrume ton esprit et masque les autres sentiments. Comme la peur. La douleur. L'attachement que tu as pour lui. Rien n'est visible. Mis à part cette terrible fureur qui te transforme en dragon. Aucune attaque physique. Jusqu'à la claque qui t'échappe, révoltée par ses paroles. Comment ose-t-il dire ça ? Amoureuse ? Sûrement pas ! Du moins... pas clairement. Pas vraiment. T'en sais rien. Mais il n'a pas le droit de faire comme si tu ne tenais pas du tout à lui. Comme s'il n'était rien. Comme s'il ne s'était rien passé entre vous. Hors de question de laisser passer ça.

Mais les émotions te rattrapent. Ta colère se fissure et quelques traces de faiblesse envahissent ton visage doux. Alors, tu fuis. Effarouchée, tu préfères le laisser derrière-toi et t'enfonces dans la foule où tu te noies. Tu trouves refuge dans une solitude volontaire et recherchée, sur la plage. Le ressacs des vagues t'apaise un peu. Tes pleurs dégoulinent de tes joues, puis cessent. Tu n'aurais jamais cru qu'il t'aurait rejoint. Tu pensais tout ça réellement fini. Terminé. Enterré. Mais non. Et au fond, tu t'en réjouis. C'est un soulagement pour toi qu'il soit parti à ta recherche. C'est comme un aveu. C'est comme une révélation. La preuve que quelque part, tu comptes un peu pour lui aussi. Tu as apprécié le baiser sur ta joue, bien plus que ton indifférence le montre. Et soudain tu lui racontes. Tu ne sais pas bien pourquoi. Tu ne sais pas trop comment. Mais tu lui racontes. Tout. Toute ta vie, du moins les principaux chapitres. Tu sais que tu ne verras pas de la pitié dans son regard. Tu sais qu'il ne te considérera pas différemment après ça. Pas comme tous ces gens qui t'appelaient la "pauvre petite orpheline". C'était affectif. Et horripilant. Le silence retombe doucement. Mais pas pour longtemps.

« Quand j’avais seize ans, Ash s’est fait renversé par un mec un peu louche que la police n’a jamais réussi à coincer. Ma mère s’est effondrée. Déprimée, elle prenait des médicaments pour se calmer. Une droguée. Et quelques semaines plus tard, elle m’a dit qu’elle partait sans moi. Elle m’a laissé tout seul me débrouiller. C’est pour ça que j’ai été voir Séraphin. Il m’a recueilli si on veut. Avec le temps, il m’a fait comprendre que je lui devais quelque chose. Depuis… J’fais ce qu’il me demande. Sans rechigner. Il m’a aidé à survivre… Si on veut. » La soirée de la confidence ? Peut-être une façon de demander pardon, quelque part. En s'ouvrant un peu. En dévoilant quelque chose sur soi. Tu devines qu'Ash est son frère. Enfin, était. Tu ne réponds rien. Il n'y a rien à répondre. Le silence s'installe, empli de réminiscences douloureuses. Tu le vois s'allonger dans le sable et le regardes alors en silence. Tu hésites. Pourtant, tu en crèves d'envie. Tu te rapproches alors, et t'allonges à côté de lui. Tes yeux se fixent sur les étoiles et sans le regarder, tu cherches sa main, descendant le long de son bras avec un frisson. Tu attrapes sa main et entrelaces tes doigts aux siens, sans oser le regarder de peur qu'il te repousse. Ton bras est collé contre le sien. T'as besoin de lui. T'as besoin de son contact. Tu tournes la tête vers lui, osant le risque de croiser son regard hypnotisant. « Tu n'as jamais revu ta mère ? » demandes-tu doucement, d'une voix claire et curieuse, même si ta douceur perce encore dans ta voix cristalline. En le regardant comme ça, tu as envie de l'embrasser. Encore, et encore. Et dire que tu voulais seulement le haïr quelques minutes plus tôt.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptySam 8 Sep - 10:26


La frontière entre l’amour et la haine était infiniment plus petite. Un peu comme invisible. Il n’arrivait pas à l’apercevoir, et savait qu’il balançait d’un côté à l’autre. Il penchait vers la colère. Il était emprisonné, stagnait du mauvais côté. Il s’empoisonnait à se dire qu’elle ne valait pas mieux que les autres filles qu’il fréquentait. Il n’en voulait pas une autre. Il la voulait elle. Séraphin s’en était pris à eux par pur dépit. Il ne savait pas ce que signifiait l’amour. Il ne savait pas ce que pouvait ressentir quelqu’un d’autre que lui. Il s’en fichait pas mal parce que ça ne le concernait pas. Il s’était créé un monde dont lui-même était le roi, bien qu’il ne contrôlait pas tout, ni tout le monde. Il ne pouvait pas contrôler ses émotions, ses sentiments. Jäyan pouvait penser ce qu’il voulait. Il était en colère. Une colère vile. Une colère cruelle, qui durcissait ses traits. Il était froid, avec un regard glacial. Il lui en voulait. Quelque part. Mais n’était-ce pas Séraphin qui l’avait poussée à douter ? Chanelle n’y était pour rien. Visiblement. Avec le recul d’un gosse, il s’en rendait compte.
Il l’avait fait pleurer. Il avait été trop loin dans ses propos. Il l’ignorait les sentiments qu’elle avait pour lui, et peut-être n’était-il pas préparé à les entendre. Il ne savait pas lui-même où il en était, ce qui était tout autant désespérant. Il ne voulait pas faire face à ce qu’il ressentait potentiellement pour elle. Il bloquait leurs passages. Était-ce de l’amour ? De la simple amitié avec un plus ? Il n’en savait rien. Il ne voulait pas le savoir. Mais il ne pouvait pas ignorer la façon dont elle avait réagi lorsqu’il avait dit ça. Un tas de questions se bousculait dans sa tête. Il voulait savoir, sans vraiment savoir. Une fois qu’elle le lui dirait : Un changement opérerait. Il avait peur d’y faire face. Il ne pouvait pas savoir sans ça.

Il était là, allongé sur du sable doux, chaud, fin. Il pouvait admirer les nombreuses étoiles qui peuplaient ce ciel noir, face auquel il semblait minuscule. Immensité de l’espace. Il ne remarqua pas même qu’elle s’installa à ses côtés. Il songeait à Ashley. Il songeait à sa mère qui lui avait fait une promesse, qu’elle n’avait finalement jamais tenue. Il venait de tout lui raconter. Le brun se demandait pourquoi il ne ressentait plus cette forme de nostalgie habituelle, lorsqu’il y pensait. Il se demandait ce qu’il se passait. Qu’est-ce qui avait changé ? Parfois, il avait l’impression de pouvoir revoir son frère. Il voulait tellement retrouver sa vie d’avant, qu’il finissait sur une déception. Lorsqu’il sentit son bras le long du sien, il fût ramené à la réalité des choses. Il ne tourna pas la tête, ne prêta pas attention à ce qu’elle faisait. Il sentit alors sa main dans la sienne, alors que leurs doigts s’enlacèrent aussitôt. Réticent au début, il finit par la laisser faire. Il la laissait avoir le dessus sur lui.

« Tu n'as jamais revu ta mère ? » Finit-elle par lui demander sur un ton doux, brisant le silence de la nuit. La fête semblait s’éloigner d’eux, comme s’ils reculaient à force de passer chaque seconde dans le sable. Il mit deux minutes à poser son regard sur elle. Enfin. Un regard redevenu chaud, chaleureux. Il se reposa aussi vite sur le ciel. Non. Il ne l’avait jamais revue, même s’il avait longtemps voulu. Il ne désirait plus la revoir. Il la reconnaîtrait pas. Il la détesterait. Alors non. Il n’avait aucune envie de la revoir après ce qu’elle avait osé lui infliger. Il s’enfouirait. Loin. Très loin. Lui dirait de s’en aller, car c’était sa ville, sa vie. Et non plus la sienne. C’était aussi la ville de Ash. De ses deux fils. Mais plus la sienne, car elle les avait abandonné. Il voulait lui dire tout ça, mais n’en trouverait jamais la force. « Tu n’as jamais eu l’impression que, si tu retrouvais une partie de ta vie d’avant, t’en serais forcément déçue ? » Lui répondit-il. Oui. Il avait l’impression que c’était ce qu’il se passerait s’il retrouvait sa génitrice. Il serait déçu de la voir, de voir qu’elle était assez faible pour l’abandonner et pour revenir en espérant le voir retomber dans ses filets. Il était déjà tombé dans ceux de Séraphin. Dans ceux de Chanelle. Mais il ne retomberait pas dans les siens.

Jäyan finit par jouer avec ses doigts, avant de lui lâcher la main. Il se retourna vers elle, l’observa pendant quelques secondes, qui lui semblèrent interminables. Un moment qui aurait pu paraître sérieux, déstabilisant jusqu’à ce qu’une lueur de malice trépasse dans son regard chocolat. « Tu sais que t’es horriblement belle quand t’es en colère ? » Lâcha-t-il pour couper ce moment qui devenait trop étouffant. Il avait pris un ton légèrement amusé, un peu moqueur aussi. Mais tout ça restait dans un esprit particulièrement enfantin, innocent, gentil. Rien de bien méchant.


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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptySam 8 Sep - 12:13

•• On aime et on déteste une personne pour les mêmes choses. Alors c'est donc vrai ? Ce que tu aimes en lui te révolte-t-il pourtant au point de devoir le gifler pour y mettre un terme ? Toi d'habitude si peu violente... Une première. Mais comme tu lui avais dis à ce moment-là dans la tente : "Il y a une première fois à tout". Mouais. C'est le temps des révélations. Des confidences. Tu lui racontes ta vie. Il te raconte la sienne. Les mots s'emmêlent, les peurs se démêlent. Les zones d'ombres s'esquivent. Tu lui dévoiles ton lien à Séraphin ; il te révèle le sien. C'est un ton encore jamais employé entre vous. Dans vos jeux, il n'y avait pas la place pour le mélodrame, c'est certain. Mais à présent ça prend une autre tournure. Tu n'as pas eu peur de lui raconter. Tu n'as pas eu peur d'affronter les souvenirs. Le ciel au-dessus de vous te semble trop grande. Les étoiles brillent. Trop fort. Tu sembles tout percevoir avec plus de précision. Détendue, tu oses alors te rapprocher de lui. Cherchant toujours le contact avec sa peau. Cherchant toujours à te brûler un peu plus. Sans le regarder, tu attrapes sa main. Tu le sens un peu hésitant, mais il ne se dérobe finalement pas. Ton coeur bat la chamade. Tu ne sais pas bien à quoi tu joues, mais tu sais que ça n'est sûrement pas raisonnable. Tant pis pour la raison, ça fait longtemps qu'elle ne fait pas le poids face à l'effet qu'il te fait. Puis tu tournes la tête vers lui, cherchant son regard. Intense. Et puis tu lui poses une question, simple, claire et pourtant tue jusqu'ici. Peut-être l'a-t-il revue. Peut-être est-elle revenue, en quête de rédemption.

Mais il ne te regarde pas. Le silence t'assourdit, t'enserre, t'étouffe... jusqu'à-ce qu'il tourne enfin son visage vers toi, plantant ses prunelles chocolatées dans les tiennes. L'oxygène est de nouveau là. Le silence et la nuit de t'effraient plus. Son regard te donne des ailes.
« Tu n’as jamais eu l’impression que, si tu retrouvais une partie de ta vie d’avant, t’en serais forcément déçue ? » La réponse est inattendue, mais elle te plait. Car elle te pousse à réfléchir, à y penser vraiment. Quelle est "ta vie d'avant" pour toi ? Est-ce ton pâle et monotone quotidien d'avant votre escapade dans ce pub ? Ou est-ce ton enfance, quand tu avais encore deux parents pour te guider, et personne pour se mettre au travers de ton chemin ? Si tu revoyais tes parents, aujourd'hui, serais-tu déçue ? Tu gardes le souvenir d'eux d'il y a plus de douze ans. Tu les idéalises sans aucun doute. Mais au fond, ils étaient aussi imparfaits que tous les hommes sur Terre. Alors, ne te décevraient-ils pas si aujourd'hui, tu les retrouvais, bel et bien vivants ? Si, sûrement. C'est frappant comme conclusion, car tu n'y avais jamais pensé encore. « Si, tu as raison. » Et tu le comprends alors. Tu te mets sur la même longueur d'onde.

Il joue un peu avec tes doigts et te lâche la main. Tu la récupères, la posant simplement sur ton ventre, toujours plongée au fond de ses prunelles, que tu discernes encore mieux quand il se tourne entièrement vers toi. Tu étudies chaque éclat différent dans ses yeux. Tu remarques quelques trainées ambrées, quelques poussières dorées. Quelque brindilles obscures. Son regard te fascine. Tu aurais pu l'étudier ainsi des heures durant, mais soudain, un éclair de malice le traverse.
« Tu sais que t’es horriblement belle quand t’es en colère ? » Au début, tu fronces les sourcils. Comme si t'étais outrée, vexée. Sa voix ressemble à celle d'un enfant. À celle, enfantine, que tu as entendu dans ce couloir, dans ces escaliers, chez Séraphin. Ton visage se fend alors d'un sourire touché, tandis que dans le noir, tes joues rosissent légèrement. Tu te mordilles la lèvre. Tu ne sais pas qu'il adore quand tu fais ça. Une petite habitude. « T'es pas sympa. Y a moins de cinq minutes, je m'étais promis de ne jamais plus t'adresser ne serait-ce qu'un sourire. » Ton ton est amusé aussi. Néanmoins, il est sincère. Tu avais prévu de ne jamais le revoir, de ne jamais t'ouvrir à lui, et voilà que tu lui as raconté l'épreuve la plus dure de ta vie. Tu lui avoues ainsi qu'il est impossible. Oui, impossible pour toi de lui résister. « Pour la peine, j'ai le droit à un bonus. » Tu décides des règles. Tu improvises, tu inventes. Tu te redresses à ton tour et vient déposer tes lèvres sur les siennes. Toujours de la même façon. Doucement, presque timidement, juste le temps de sentir ses lèvres te brûler, t'électriser. Tu te recules alors, te remettant sur le dos sur le sable, la tête tournée vers les étoiles. Tu esquisses un petit soupir, comme si c'était un soulagement. C'est un soulagement. « Désolée, mais ça me travaille depuis des jours. » Tu lui avoues que tu en crevais d'envie. Peu importe. Plus rien ne compte à présent. Il connait les principaux chapitres de ta vie, il peut oser dire qu'il te connait, à présent. Tu sens ton envie de lui toujours présente, rallumée par ce baiser. Tu soupires de nouveau doucement, comme pour la faire taire. Elle est un peu mal venue à ce moment-là.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptySam 8 Sep - 13:11


Il connaissait la colère. Il avait côtoyé ce sentiment durant une longue période de sa vie, après le départ inébranlable de sa mère et la mort de son frère. Il avait longtemps été en colère, rejetant la faute sur la personne qui avait bouleversé sa vie. Il avait d’abord rejeté toute la faute sur sa génitrice. Il l’avait ensuite rejetée sur celui qui avait renversé son frère si violemment qu’il n’y avait pas survécu. Une fois encore, il l’avait ressentie vis-à-vis de Chanelle, alors que Séraphin l’avait provoquée en lui. Toujours avec le recul, qu’il apercevait que ça n’était jamais la personne visée premièrement qui était fautive. Mais il le voyait toujours trop tard, comment purement aveuglé par des reflets. Ils l’empêchaient d’être lucide. Maintenant, il s’en voulait. Il s’en voulait de l’avoir fait pleurer. Il s’en voulait de l’avoir accusé à tort, bien que sur le coup, elle avait réellement pensé qu’il était capable de lui faire du mal de façon si naturelle. Il n’était pas Séraphin, et ne le deviendrait jamais. Non, non. Jamais. Il avait souvent entendu qu’on le qualifiait de mini Ash. Il ressemblait à son frère. Uniquement à son frère, qui lui, ressemblait à son père. Une suite sans fin.

Il ne voulait pas revoir sa mère. Elle lui avait fait la promesse de rester auprès de lui, et s’en était allée dès que les épreuves avaient été un peu trop dures à porter. Il ne voulait pas la revoir parce que ça lui ferait réellement mal de repenser à tout ça. Là, il ne sentait pas la tristesse l’envahir. Là, il avait simplement envie de raconter ce qu’il s’était passé comme si ça pouvait le soulager. Alors il l’avait fait. Il l’avait raconté à Chanelle, avec une simplicité rare. Ils avaient vécu des moments difficiles. Ils s’étaient bien trouvés pour le coup. Ils n’avaient plus leurs parents, et Séraphin leurs pourrissait la vie. Dure réalité. Alors qu’il poussa la réflexion sur la possible déception qu’il ressentirait en revoyant sa mère, il la laissa réfléchir. Il ne voyait pas la perfection en sa génitrice. Il ne voyait que les petites imperfections qui la rendaient si détestables pour lui. « Si, tu as raison. » Oui. Il avait raison. Il y avait toujours des films qui passaient pour remettre les idéalisations en place, alors que la réalité était tout autre. Pour lui, ça semblait banal. Il ne voyait que le côté négatif, dont la déception si elle revenait pour tenter de revivre avec lui. Mais pour Chanelle, ça devait être différent. Elle n’avait jamais véritablement connu ses parents, qui étaient morts bien trop tôt. Et la seule personne, qui pouvait l’aider, était mariée à Séraphin. Encore un point d’accroche qui les ramenait l’un à l’autre. La sœur et le frère ne pouvaient rien pour les aider. Ils étaient seuls. Terriblement seuls.

Un moment de douceur intense s’en suivit. Il avait ses doigts enlacés aux siens, comme si c’était une banalité récurrente qu’ils appréciaient tous les deux. Réticent, il se laissa néanmoins faire. Il préféra admirer le ciel sombre, éclairé par quelques millions d’étoiles scintillantes au-dessus de leurs têtes. Le paysage était magnifique. Ça aurait pu donner une scène romantique dans un film à l’eau de rose. Mais Jäyan ne pensait qu’à sa famille. Il n’en avait plus.
Balayant ses pensées, il détacha sa main de la sienne et elle la posa sur son ventre. Il en profita pour détendre l’atmosphère. Il en profita pour briser ce silence par une petite remarque docile, parfaitement amusante. Un peu moqueuse parce qu’elle était là pour les détendre tous les deux. Il ne voulait plus penser à ses choses tristes, alors qu’il était à côté d’elle. Il scruta alors sa réaction. Elle afficha d’abord un air outré, alors qu’il vit un sourire apparaitre sur ses lèvres. « T'es pas sympa. Y a moins de cinq minutes, je m'étais promise de ne jamais plus t'adresser ne serait-ce qu'un sourire. » Il sourit. À son tour. Mais il reprit rapidement son sérieux. La lueur d’amusement dans ses yeux ténébreux le trahissaient, d’autant plus lorsqu’il se perdait dans son regard lumineux. Le reflet des étoiles se voyait dans ses iris verts. Un peu comme s’il arrivait à lire en elle, tel qu’il pouvait se voir dans un miroir. « Je devais te le dire. Mais dorénavant, je vais me taire alors. » Déclara-t-il.
« Pour la peine, j'ai le droit à un bonus. » Il ne cilla pas. Il resta de marbre, alors qu’elle se redressa à son tour pour venir déposer ses lèvres sur les siennes. Il intensifia le baiser en le rendant fusionnel. Il savourait ses lèvres. Douces. Tentatrices. Il ne pouvait plus s’en passer, et l’idée que quelqu’un d’autre pouvait y goûter le révulsait. Il avait fermé les yeux un court instant pour profiter entièrement de ce qu’elle lui offrait. Il était différent des autres baisers. Plus tendre. Plus intense, comme s’ils se livraient véritablement. Même si une petite envie en lui se raviva, il la tassa. Hors de question de gâcher ce moment. Il rouvrit les yeux lorsque le baiser se termina. « Désolée, mais ça me travaille depuis des jours. » Elle soupira, se rallongeant. Il la regarda encore durant un bref instant. Avait-elle pensé à ça ? Tout comme lui ? « Profite qu’elles soient là. » Il l’invitait à recommencer. Il avait envie de la caresser, de faire glisser ses doigts sur sa peau pour qu’ils puissent se balader à leur guise. « Ou une autre en profitera… » Dit-il pour la faire réagir. Comme s’il voulait la voir bouder. Il lança un regard en direction de la fête.



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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptySam 8 Sep - 13:54

•• Toi ce n'est pas cette colère-là que tu connaissais, cette colère violente, brutale, imprévisible. Non, toi, c'est une colère froide. Vouée au monde entier. Vouée à toi-même. À tout et n'importe quoi. Mais cette violence-là t'était encore inconnue. À croire que tu devais y goûter un jour ou l'autre. Mais jamais tu n'aurais cru qu'elle aurait pour cible Jäyan. Oui, tu lui en as voulu. Pourtant, ce n'est pas à lui que tu en voulais. Indirectement, le coupable se profilait : Séraphin. Et ta haine s'est évanouie. Envolée. Disparue. Comment en vouloir à un pareil visage d'ange ? Dès que ton regard croise le sien, tu n'as plus de défenses de toute façon. Au fil de la conversation plein de points communs se dévoilent. Inextricablement liés comme deux personnages d'un livre de Musso, vous vous trouvez des liens improbables. Toi, orpheline. Lui, orphelin. Toi, une soeur. Lui, un cousin. Incapables l'un et l'autre de vous secourir. Et au milieu, la même personne : Séraphin. Qui vous tient de la même façon, comme le marionnettiste tient ses pantins. Et qui pour couper les fils alors ? Personne. Enchaînée autant que lui, tu ne peux même pas effleurer les siens de tes ongles pour espérer le libérer. Mais peut-être qu'à deux... Peut-être.

Plongés dans des réminiscences à la fois troublantes et douces, vous restez dans le silence un petit moment. À regarder les étoiles. Tu te souviens quand ton père t'emmenait observer les constellations. Cela fait trop longtemps ; tu les as presque toutes oubliées. Tu repères néanmoins la Grande Ourse et t'y accroches, comme une bouée de sauvetage. La Petite Ourse, à côté, semble dérisoire. « Tu vois Chanelle, la Grande Ourse veille toujours sur la petite. Certaines nuits, elle n'est pas visible. Mais même si elle n'est pas là, elle veille toujours sur sa petite fille. Comme moi. Même si je ne suis pas avec toi à côté, je suis toujours là. » T'étais trop petite pour comprendre. Pour comprendre qu'il parlait de la mort, comme s'il avait anticipé. Il te fait alors un compliment. Oui, derrière l'amusement, tu le prends comme un compliment. Il dit quand même qu'il t'a trouvée belle. Et tu ne peux t'empêcher de rougir un peu, lui répliquant une petite parole sur le même ton.
« Je devais te le dire. Mais dorénavant, je vais me taire alors. » Son regard le trahit. Tu lui offres une petite moue digne d'une enfant, en lui tirant la langue. Enfantine. Mais qui dit enfantine dit en confiance. Et puis tu oses. Tu oses franchir la limite, tu oses contraster avec la colère explosive en venant doucement déposer tes lèvres sur les siennes.

Un baiser qu'il intensifie. Un peu. Il ne contient pas cette flamme de désir comme d'habitude. Mais quelque chose d'autre... Un baiser empli de douceur. D'attachement. Et de sincérité, pour toi, car tu ne mimes pas. Tu rouvres les yeux quand vos lèvres se délient, te laissant retomber sur le sable. Ton esprit est à des années lumières de la fête pourtant non loin derrière-vous. Tu as l'impression qu'il s'est écoulé huit heures depuis ton arrivée.
« Profite qu’elles soient là. » Tu tournes la tête avec une pointe de malice. Est-ce une invitation ? Est-il devenu aussi dépendant que toi ? « Accroc. » murmures-tu de la même façon qu'il te l'avait dit lui aussi. Cela t'amuse. Ton ton est doux, simple. « Ou une autre en profitera… » Tes sourcils se froncent. Il est malin le petit Huxley. Tu secoues la tête et te penches de nouveau sur lui. Ta main caresse doucement la joue que tu as giflée, comme pour s'excuser muettement. « Hin hin. Pas possible. Je les ai réservées.. » murmures-tu avant de te pencher de nouveau, fermant les yeux. Tes cheveux dégringolent, venant chatouiller son visage et son torse. Tu déposes tes lèvres de nouveau sur les siennes, les entrouvrant pour laisser passer ta langue, à la recherche de la sienne. Lentement, avec douceur. C'est tendre, c'est patient. Différent des baisers sulfureux que vous vous échangez pourtant d'habitude. Tu ne veux plus mimer, peu importe si ça l'effraie. Tu rejettes tes cheveux en arrière en détachant tes lèvres des siennes quelques secondes, pour plonger dans son regard. Sur tes lèvres danse un fin sourire, mi-amusé mi-... amoureux ? Non. Attaché ? Oui, voilà. On dira ça. Tu te mordilles doucement la lèvre, réprimant un petit rire cristallin. Rire ? Oui. Le rire, chez toi, c'est la meilleur trace d'un bonheur, même furtif, même fugace, même trompeur. Les yeux brillants, tu lui souris simplement, toujours penchée au-dessus de lui.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptySam 8 Sep - 14:42


Il n’y avait pas plus innocent que ce genre de moments particulièrement rares. Il se rappela les éclats de rire dans l’escalier, la façon dont il avait pu lui mettre sa casquette sur la tête comme si elle était sa copine. Il se passait un peu la même chose à l’instant. Il n’y avait pas de tensions sexuelles, d’envie démesurée. Il y avait autre chose. Un peu comme s’ils retournaient dans leur enfance et qu’ils agissaient comme deux enfants amoureux, qui s’échangeaient une bague en bonbon en gage d’amitié. L’ambiance reflétait un peu leur état d’esprit.
Fini les disputes à propos de Séraphin, les pleurs, les malaises. Ils s’étaient retrouvés après plusieurs jours où ils s’étaient probablement haïs. Il ne lui en voulait plus. Il avait compris que Chanelle n’y était pour rien, qu’il y était bien plus attaché qu’il ne le laissait paraître. Il cachait son jeu. Il le cachait plutôt bien puisqu’il dérobait aussi la seule partie qu’on pouvait parfois entrevoir dans ses yeux. Il cachait ses sentiments. Qui pouvait prétendre savoir les lire, les deviner ? Personne. Jäyan avait appris à s’enfermer sur lui-même de ce côté-là depuis qu’il avait souffert. Introverti. Le côté renfermé agaçait de nombreuses personnes qui n’arrivaient pas à savoir si elles avaient une chance de lui plaire ou non. D’aller plus loin qu’une simple relation sans lendemain.
Jeu d’enfant. Il s’était laissé bercer par la candeur de ce ciel étrangement dégagé. Beau. Étoilé. Inexorablement enrichi par quelques décorations lumineuses qui semblaient plus proches que d’autres. Il finit par prendre la situation en main, lui faisant un compliment assez remarqué par l’amusement qui le trahissait. Il allait se taire. Peut-être. Elle l’embrassa. Tendrement. Il profita du baiser, en y répondant par une certaine intensité. Il le prolongea un minimum pour goûter de nouveau à ses lèvres qui étaient toujours aussi délicieuses. Extase. Il ne voulait plus s’en séparer. Un doux baiser. Leurs lèvres se mêlaient tout simplement. Sans arrière-pensée. Il avait envie que ça perdure. Encore et encore. Sans s’arrêter jusqu’à ce qu’il soit désaltéré. Lorsqu’il prit fin, elle retomba dans le sable chaud. « Accroc. » Finit-elle par lui dire, avec une once de malice. Il se souvenait de lui avoir dit ça auparavant. Elle n’avait pas tort. Il avait envie de prolonger ce moment, mais finit par se laisser retomber dans le sable. À son tour. « Même pas vrai. » Répondit-il sur un ton enfantin pour la contredire alors qu’ils savaient tous les deux que ça l’était.

Jäyan en profita pour accentuer le moment, en tentant de revoir sa mine boudeuse. Il n’irait évidemment pas voir ailleurs. Il aimait trop bien passer du temps avec elle, à la caresser, à savourer ses lèvres, à passer à l’acte après avoir été pris d’une envie folle d’elle. Mais par-dessus tout, il aimait ce moment de complicité qu’il ne voulait pas gâcher. Chanelle fronça les sourcils. Elle lui caressa ensuite la joue qu’elle avait giflée et qui ne lui faisait plus mal à présent. « Hin hin. Pas possible. Je les ai réservées... » Il eût un sourire invisible sur les lèvres, alors qu’elle se redressa pour se pencher sur lui, fermant les yeux. Elle l’embrassa de nouveau. Un baiser qu’il savoura encore une fois. Il s’en délecta. Un peu comme s’il avait gagné, réussi à la faire céder de nouveau. Il ne prêta pas tout de suite attention à ce qu’elle avait dit, se redressant un minimum pour accentuer le baiser. L’un de ses bras s’enroula autour de sa taille, alors qu’il la faisait passer de l’autre côté de lui, la faisait s’allonger de nouveau. Il prolongea le baiser encore quelques instants. Un baiser doux, tendre. Il avait l’impression d’être d’avantage relié à elle. Il rouvrit les yeux qu’il avait fermés auparavant, la regarda. « Il n’y a que ma copine qui a le droit de les réserver. » Lâcha-t-il comme sous-entendu. Un sous-entendu qui voulait en dire long. Il la voulait, la désirait. Pour lui. Pour lui seul. Il ne voulait plus la voir au bras d’un autre, en train d’embrasser un autre comme James avait pu le faire. Non. Il ne voulait pas. Et si la bande était là, Alice et Julie tomberaient certainement de très hauts. Il se rallongea un peu après, passant sa main sous son haut pour la caresser doucement.


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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptySam 8 Sep - 16:11

•• Ne jamais rien montrer, rien dévoiler. Tout garder pour soi. Encaisser, la mine fermée. C'est plus qu'une habitude, plus qu'une choix de vie, c'est un mode de vie. C'est même un mode de survie. La neutralité et l'indifférence pour seules émotions. Ne rien montrer, ne rien délivrer. Une règle d'or. La loi infernale. Mais bon, tu t'es habituée, avec les années. Affichant toujours ce petit sourire si naïf aux lèvres. Cet air enfantin et fragile. Alors que peu savent réellement que tu peux te montrer dure. Rebelle. Provocatrice. Mais lui le sais. Il est l'un des seuls, mais il n'est sûrement pas prêt de l'oublier. Tu te laisses retomber sur le sable après un premier baiser et le traites alors d'accroc, comme lui avait pu le faire au camping. « Même pas vrai. » Tu sais qu'il ment, et son ton enfantin ne cherche qu'à le prouver. Touchée, satisfaite, presque émue, tu ne réponds rien d'autre qu'un sourire rayonnant.

Tu te redresses, et viens de nouveau poser tes lèvres sur les siennes. Plus longtemps. Plus tendrement encore. Avec une esquisse encore plus poussée dans la douceur et la passion. Entremêlant ta langue à la sienne, que tu connais maintenant plutôt bien. Tu ne peux pas te lasser de ses lèvres. Tu ne peux pas y résister. Non, tu es obligée de céder, obligée de l'embrasser, obligée de profiter. Il se redresse un peu et tu te tiens d'une main dans le sable, bras tendu. Tu frémis légèrement à sa main qui entoure ta taille, te laissant totalement faire, t'allongeant de nouveau à côté de lui sans pourtant détacher ta bouche de la sienne. Ton autre main remonte le long de son visage pour se perdre dans ses cheveux bruns que tu aimes tant. Tu as l'impression qu'il t'appartient. Non. Tu as l'impression de lui appartenir. Complètement. Entièrement. Tu détestes ce sentiment d'appartenance, de dépendance. D'habitude. Il est l'exception qui confirme la règle. Le baiser se rompt alors naturellement et tu caresses toujours ses cheveux quand même. Il ne t'a pas répondu, mais pour toi, il ne répondra pas. Mais il semble en être autrement.

« Il n’y a que ma copine qui a le droit de les réserver. » Tu le dévisages. Sa main sous ton haut te fait frissonner, mais tu t'en occupes peu. Au début, tu ne comprends pas vraiment. Puis tu saisis le sens caché de sa phrase, son sous-entendu évident, et ton cœur s'emballe de lui-même. Un large sourire nait sur tes lèvres et tu te mords les lèvres pour pas qu'il ne devienne trop révélateur. Il te dit clairement que tu l'es. Non, que tu peux le devenir. L'être. Sa copine. Sortir avec lui. Être en couple avec Jäyan. Cela te semble si loin, si inaccessible, si impossible... que tu ne réalises pas combien c'est près à cet instant-là. Tu n'aurais qu'à tendre la main, à la manière d'une enfant attrapant une étoile tombée du ciel. Ton étoile tombée du ciel. Car c'est ce qui l'est. Tu décides de jouer un peu. De le faire languir même si tu sais que tu ne tiendras pas longtemps. Tu lui offres alors un sourire plein de malice. Qui a été ton dernier copain ? James ou un autre ? Tu ne sais plus vraiment. Tu t'en fiches, il n'y a que lui qui compte pour l'instant. Il te veut, pour lui tout seul. Aurait-il peur d'être jaloux ? Toi, tu sais que tu le serais terriblement si tu le voyais au bras d'une autre fille. Comment résister à un tel apollon hein ? Personne ne le pourrait. « Ah bon ? » Tu fais mine de regarder autour de vous d'un air presque inquiet. Puis tu braques de nouveau tes prunelles sur lui. Sous la lumière de la lune, le reflet des étoiles dans ses grands yeux bruns, il est magnifique. Tu ne te laisses pas perturber. « Et elle est là, ta copine ? Il ne faudrait pas qu'elle nous surprenne. » lui intimes-tu en posant ton doigt sur ses lèvres avec douceur en le fixant, étouffant un petit rire amusé. Quelque part, tu as envie de l'entendre dire. Que c'est toi. Toi qu'il a choisi. Malgré Alice, malgré Julie, malgré Raiponce, malgré toutes celles qui pourraient lui tourner autour. Toi. Tu te demandes bien, au fond, pourquoi. Mais les questions t'ont trop torturée pour que tu ne veuilles t'en poser encore. Alors, comme en guise de réponse, tu te redresses un peu pour venir effleurer ses lèvres à quelques centimètres seulement sans l'embrasser pour autant. Ton regard plongé au fond du sien, tu enfouis de nouveau ta main dans ses cheveux et esquisse un sourire sincère. La haine, le doute, la colère, la rancœur, la peur, tout a disparu. Ne reste qu'un sentiment diffus, imprécis, impulsif, loin d'être simple à cerner. Imprévisible. On s'en occupera plus tard, hein douce Chanelle ? « C'est une idée assez dingue quand même. Mais bon, entre fous, hein... » murmures-tu seulement avant d'écraser tes lèvres contre les siennes en y mettant encore plus d'intensité, lui mordillant la lèvre en riant. Ça veut dire oui. Mais bon, en posant la "question", il connaissait déjà la réponse, pas vrai ? Ta main caresse doucement son torse et son ventre par-dessus son t-shirt, en petits cercles, comme toujours. Pourquoi dingue ? Parce que, avouons-le, vous êtes un peu des handicapés des sentiments ( CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. 1104329369 ), toi comme lui. Ça ne risque pas d'être tout calme tout plat et tout rose. Tant mieux, d'un côté. Et puis, il faut être fou pour se lancer là-dedans. Mais tu es folle. Oh oui. Folle de lui, depuis trop longtemps déjà.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptySam 8 Sep - 17:28


Il avait démenti comme de quoi il n’était absolument pas accroc à elle. Si. Il l’était. Irrévocablement. Il avait envie de l’embrasser, de mélanger sa langue à la sienne pour intensifier un baiser qui allait le prendre jusqu’aux tripes. Il était accroc parce qu’elle le rendait complètement dingue d’elle. Mais ça encore, il n’était pas prêt à le lui avouer. Alors il fit mine de nier, en disant que ça n’était pas vrai, à la façon d’un gosse qui mentait à ses parents. Ils savaient qu’il l’était. Tout comme elle. Mais aucun ne l’assumait véritablement, comme gêné de cette nouvelle. Il finit par sourire, détournant son regard plusieurs fois du sien avant de se remettre à la regarder. Son sourire était innocent, amuser. Il retombait en enfance. Il la complimentait, se comportait un peu comme si elle était déjà sa copine. Il avait, quelque part, cette impression de lui appartenir. Une douce impression qui s’avérait absolument fausse. Mais qu’importait ? Lorsqu’ils étaient ensemble, aucun d’entre eux n’allait voir ailleurs. C’était le principal. Mais jusqu’à quand ça durerait ?
Il avait déjà dû voir James l’embrasser. Il ne voulait pas en voir un autre l’embrasser. Non. Il ne le supporterait pas et serait certainement poussé dans un excès de violence. Une pulsion dominatrice, violente, impulsive. Il balaya de nouveau cette pensée, et profita du premier baiser qu’ils se livrèrent après cette dispute. Un baiser différent, qu’il n’était pas prêt d’oublier. Leurs lèvres s’étaient mêlées sans leurs langues. Une première. Un baiser doux. Quelque chose était en train de changer. Il en était conscient. D’avantage lors du deuxième baiser, qui fût tout aussi intensifié. Mais cette fois-ci, chacun laissa sa bouche entrouverte. Sa langue alla rejoindre la sienne. Doucement. Elles dansèrent. Longuement. Il aimait tellement ça, qu’il passa son bras autour d’elle pour la faire passer de l’autre côté, où il la fit s’allonger. Après quelques secondes, il reprit son souffle en se détachant d’elle.
Sous-entendu. Lourd. Il lui demandait implicitement de devenir sa copine, sa petite-amie. Mais avec ce sous-entendu, ça pouvait paraître inaperçue. Elle le dévisagea dans un premier temps, alors qu’un immense sourire apparut sur son visage. Elle avait compris. Evidemment qu’elle avait compris. Chanelle se mordit la lèvre inférieure. Il détourna son regard. Elle devait arrêter de faire ça, il allait finir par lui arracher ses vêtements dans un endroit public lorsqu’elle l’aurait fait une fois de trop. « Ah bon ? » Et elle se mit à regarder autour d’eux, comme si elle s’attendait à voir quelqu’un. Il leva les yeux au ciel, amusé par la situation. Ils ressemblaient à deux adolescents qui n’arrivaient pas à se dire ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Il continua de la regarder, attendant une réponse concrète ou sous-entendue. « Et elle est là, ta copine ? Il ne faudrait pas qu'elle nous surprenne. » Elle posa un doigt sur ses lèvres, alors qu’elle les rapprocha des siennes. Il entrouvrit sa bouche, coinçant son doigt entre ses dents. Doucement. Ils étouffèrent tous deux un rire. « Ma copine ? Je l’ai en face de moi. » Finit-il par lâcher. Oui. Il l’avait en face de lui. Il ne lui laissait pas même le choix. Et si elle se dérobait dans un jeu « Suis-moi, j’te fuis. Fuis-moi, j’te suis. », il n’hésiterait pas à s’y embarquer jusqu’à l’avoir pour lui. Pour lui seul. Il n’abandonnerait pas sur ce coup-là. Ce qu’il voulait, il l’avait. Hors de question que quelqu’un d’autre ne s’approche de sa proie.

« C'est une idée assez dingue quand même. Mais bon, entre fous, hein... » Un baiser. Un baiser qui scellait le début de leur relation. Une relation amoureuse. Il n’hésita pas à prolonger le baiser, en gage de réponse. Il se mit à califourchon sur elle, ne rompant pas le baiser, alors que ses deux mains prirent les siennes pour les bloquer sur le sable. Il l’empêchait clairement de bouger. Il la soumettait. Oui. Sans vraiment penser à ça. Lorsqu’il détacha doucement ses lèvres des siennes, il les posa tout contre en souriant, avant d’éloigner son visage. Il entrelaça ses doigts dans les siens. « C’est toi la folle ici. Pas moi. » Finit-il par dire sur un ton amusé. Il la cherchait, la provoquait mais plus pour jouer innocemment. Un jeu sans tension sexuelle. Même s’il aurait pu le déclencher sans trop de problèmes.

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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyDim 9 Sep - 11:30

•• La soirée a si mal commencé que jamais tu n'aurais cru qu'elle pourrait se finir ainsi. Entre colère, déception, brutalités,... voilà qu'à présent, vous ressemblez à deux amants en quête de paix et de tranquillité. Deux enfants épris qui n'osent pas s'avouer ce qu'ils ressentent. Tu ne sais pas ce qu'il ressent pour toi. Tu ne sais pas s'il s'est amouraché de ton corps seulement, de ta façon de le surprendre en étant lunatique... ou de toi toute entière. Et tu ne veux peut-être pas savoir, de peur d'être déçue. Ce que tu ressens toi ? Les battements effrénés de ton coeur ne peuvent pas mentir. Tu ne peux pas nier indéfiniment, surtout à toi-même, l'étendue de ce que tu ressens pour lui. Tu n'en es pas simplement amoureuse. Tu en es folle. Dingue. Dépendante. Accroc. Tout ça à la fois. Tu ne veux que lui, et tu as l'impression que jamais tu ne pourras en désirer un autre. Jamais tu ne voudras poser tes lèvres sur d'autres que les siennes. Sentir une autre main sur ta joue, dans tes cheveux, sur ton corps, jamais. Jamais croiser un autre regard que le sien. Profond. Ténébreux. Avec ses nuances de couleurs qu'on ne peut discerner qu'en le fixant, longtemps, sans relâche, acceptant le risque de s'y perdre en chemin. C'est sûrement ce qui t'es arrivée en fait. Tu t'y es perdue. Noyée, tombée, enfermée dans l'étendue sans fins de son regard. Mais tu as accepté la sentence sans rechigner. Tu seras prête à tout sacrifier pour l'avoir. Pour avoir la chance, l'honneur, de pouvoir paraître ne serait-ce qu'un jour à ses côtés. Peut-être plus...

Vous vous embrassez comme jamais vous ne l'avez faits avant aujourd'hui. Ce n'est pas pressé, ce n'est pas désireux au point de te brûler les lèvres. Non. C'est doux. Patient. Amoureux. Deux amants exilés loin de la foule. Deux enfants qui découvrent les prémices de la passion pour la première fois. Car vous ressemblez à deux enfants. Mêmes lueurs de malice dans le regard. Mêmes stratégies de jeux. Mêmes rires inconscients, hors du temps, ne se souciant de rien d'autre. Il t'offre un sous-entendu brillant. Encore un peu et tu y passais à côté. Mais non, tu le comprends. Et ne peux masquer le sourire de bonheur qui vient envahir ton visage. La haine pour lui te semble dérisoire à présent. Si loin, si injuste... Inexistante. Tu joues un peu plus. Joues à l'innocente. La naïve qui n'a pas compris même si ton jeu est clair. Tu veux qu'il le dise plus explicitement. Plus explicitement qu'il te veut toi. Que c'est toi, sa copine. Il coince ton doigt entre ses dents comme s'il allait le manger. Tu exploses de rire en même temps que lui. Deux enfants.
« Ma copine ? Je l’ai en face de moi. » Tu le regardes fixement, des étoiles dans les yeux. Il ne te laisse pas le choix. Mais tu ne veux pas avoir le choix. Tu ne veux pas, car comme ça, ça veut bien dire qu'il te veut vraiment. Toi, et pas juste ton corps. « Et ta copine t'a réservé pour la nuit alors. » Et les prochaines. Et tous les jours de l'année. Non, tu n'es pas du genre envahissante. Tu n'as pas l'habitude de vraiment t'attacher à quelqu'un, alors tu ne seras pas comme ça avec lui. Tu l'embrasses, penchée sur lui. Vos langues s'emmêlent, se démêlent, et se délectent chacune de leur partenaire. Des millions de papillons explosent dans ton ventre et tu souris en même temps, incapable de ne pas laisser tes lèvres s'étirer.

Soudain, il se met à califourchon sur toi, mais tu te laisses faire. Tu redresses un peu le cou pour chercher de nouveau ses lèvres tandis qu'il attrape tes mains, les bloquant sur le sol, comme s'il avait deviné que tu voulais le toucher. Mais tu ne te débats pas. Tu te laisses faire. Tu n'as pas envie de t'y opposer. Il entrelace vos doigts et tu te mordilles la lèvre inférieure de nouveau, comme pour te retenir de lui sauter littéralement dessus.
« C’est toi la folle ici. Pas moi. » Tu ne nies pas. Oui, tu es folle. Folle de lui, mais tu te gardes bien de le lui dire comme ça. Quoique... c'est tentant. Tu plonges tes yeux dans les siens. « C'est toi qui m'as rendue folle. » murmures-tu alors doucement, tout contre ses lèvres avant de lui voler un bref baiser pour laisser ta tête retomber dans le sable pour l'observer. Il est magnifique. L'ange tombé du ciel. Comme dans ce livre de Musso, où il est dit : « Comme si le ciel avait envoyé un ange pour l'arracher à ses tourments. » C'est ton ange. Envoyé pour te sortir de là. Le seul capable de te détruire, et de te sauver. Complètement entichée, ton coeur bat toujours à cent mille à l'heure. Tu voudrais caresser sa joue, son torse, ses cheveux, mais tes mains sont toujours clouées au sol. Tu te redresses alors d'un seul coup, ne lâchant pas ses mains pour autant, pour te retrouver assise tout contre lui, lui toujours à califourchon sur toi. Tu viens déposer tes lèvres sucrées sur sa joue, puis dans son cou et finalement, poses simplement ta tête sur son épaule, regardant l'océan noir qui te semble infiniment plus accueillant maintenant.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyDim 9 Sep - 13:40


Le ciel obscur était étoilé, illuminé de centaines de petits points, de petites taches. Il y en avait des plus grosses que d’autres, comme si elles étaient plus volumineuses ou plus proches de lui. L’immensité de l’espace était démesurée face à lui, face à eux. Ils étaient minuscules, et pourtant, il se sentait si puissance à écraser de minuscules insectes. Etrange. Il se préoccupait de l’immensité de l’univers. C’était la première fois que ce genre de choses lui apparaissait aussi net. À côté, Chanelle semblait admirative de la mer qui se profilait. Elle allait, venait avec des vagues plus ou moins différenciées. Elle ressemblait un peu à ses sentiments. Elle était vaste, inconnue. Elle s’éclairait au soleil, s’obscurcissait à la lune. Il en découvrait tous les jours un peu plus. Il se découvrait entiché d’une jeune femme qui le fascinait. Il ne parvenait pas à savoir si c’était de l’amitié ou de l’amour. Mais il en fut vite concis lorsqu’il se demanda ce que ça lui ferait de la voir avec quelqu’un d’autre. Il avait compris. Rapidement. Et il ne voulait pas s’imprégner d’une jalousie maladive et violente. Quelque part, il avait fait en sorte de précipiter les choses.
Il n’y avait rien d’autre qui semblait troublé ce silence. La fête semblait éloignée. Le bruit des vagues et des oiseaux se faisaient silencieux. Il n’y avait que l’entente de leurs souffles se mélangeant en un baiser savoureux qui se propageait jusqu’à ses oreilles. Il sentait leurs langues valser, danser, se toucher, s’effleurer, se goûter, s’évader. Ses lèvres semblaient lui appartenir entièrement. Il se livrait à elle comme il ne l’avait jamais fait. Avec une douceur incomparable. Pas besoin d’un côté sulfureux. L’envie n’y était pas forcément. À cet instant, il se comparait à un garçon de douze ans. Innocent, frivole. Il se fichait du reste. Il ne voyait qu’elle. Il ne ressentait rien d’autre qu’un effluve d’amour à son égard. D’une candeur qui le surprenait lui-même.

Jäyan venait de lui dire explicitement qu’il voulait qu’elle soit sa copine. Il ne voulait pas la voir dans les bras d’un autre, ni la partager. Hors de question. Il la voulait pour lui. À son allusion, elle s’était contentée d’esquisser un grand sourire et de se mordre la lèvre inférieure. Elle avait compris. Puis, elle avait joué le jeu, avant de lui répondre implicitement. Mais là, il ne lui avait plus laissé le choix. Elle était à lui. Comme il était à elle. « Et ta copine t'a réservé pour la nuit alors. » Il n’eût pas même le temps de rétorquer quoi que ce soit ou de faire quelque chose qu’elle se pencha sur lui pour l’embrasser. Il répondit avidement au baiser, en se délectant du goût de sa langue sur la sienne. Lorsqu’il délia sa langue à la sienne, il la regarda un bref instant. « Elle sait ce qu’elle veut. » Lâcha-t-il avant d’étouffer un léger rire.

Alors il n’hésita pas à la bloquer. Il bloqua son corps tout entier. Elle redressa son cou, tandis qu’il se penchait sur elle pour prolonger un baiser. Long. Tendre. Empli de passions. Amoureux. Sans doute un peu. Elle lui mordit la lèvre inférieure, alors que tous deux se mirent à rire. Ses doigts se collaient aux siens. Elle ne pouvait rien faire de plus, pas même bouger. « C'est toi qui m'as rendue folle. » Susurra-t-elle le long de ses lèvres, avant de se laisser retomber dans le sable. Il esquissa un fin sourire, plongeant son regard intense dans le sien. Il la dévorait. Encore une fois. Il fit mine de réfléchir, faisant une moue au passage. « Je plaide coupable. » Dit-il en arquant un sourcil. Et elle se retrouva alors assise, alors qu’il dût reculer un minimum pour lui faire garder l’équilibre. Il sentit ses lèvres sur sa joue, dans son cou. Son tête contre son torse. Jäyan passa sa main dans ses longs cheveux pour les lui caresser doucement. Un moment romantique, comme on en voyait parfois dans les films à l’eau de rose. Il ne s’en rendait pas même compte, le regard perdu dans le sable. L’été se finissait. Il le sentait. Il se laissa retomber dans le sable, à côté d’elle, passant sa main sous son haut pour lui caresser le bas du dos.

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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyDim 9 Sep - 21:46

•• Enveloppée dans ta bulle, tu sembles éloignée de tout. Loin de la fête, loin du bruit. Loin de chez toi, loin de tes ennuis. Il t'emmène ailleurs. Loin de ton quotidien. Ta bouffée d'oxygène. Ton moyen de survie. Ton port d'ancrage, le cadenas de ton bonheur. Tu as la sensation que jamais tu ne pourras te passer de lui. Que si on te l'arrache, plus rien n'aura de sens. Ce n'est simplement pas imaginable. Tu ne veux pas le quitter. Jamais. Est-ce donc ça, tomber amoureux ? Cela dure-t-il longtemps ou est-ce un état passager ? Car cela te charme & t'effraie à la fois. Tu voudrais le lui dire. Lui en faire part. Ressent-il la même chose ? L'adrénaline d'un funambule sur le point de traverser un ravin sur un fil, mêlée à la peur d'avoir le vertige ? Mais tu ne lui demandes pas. Et s'il changeait d'avis ? Et s'il ne ressentait pas du tout la même chose ? Et si c'était toi qui avait un problème en fait ? Tes pensées t'effraient un peu et tu cesses alors de penser, te laissant bercer par le bruit rassurant et monotone des vagues qui viennent s'échouer sur le bord de la plage. Que doivent penser les jeunes à la fête, ceux qui vous voient ? Un jeune couple. Amoureux. Amoureux, bordel ! L'est-il lui aussi ? Tu l'observes. Ses traits sont détendus. Tu découvres un Jäyan encore jamais vu. Tu as vu celui introverti et séducteur. Celui colérique et brusque. Celui joueur et enfantin. Et là, tu découvres le Jäyan attaché. Entiché. Doux. Tendre. Son côté copain. Petit-ami. Tu n'oses imaginer la tête des autres s'ils savaient. Mais peu importe. Les autres n'existent pas. Il n'y a que lui. Que vous.

« Elle sait ce qu’elle veut. » Bien sûr que tu sais ce que tu veux. Tu le veux lui, et rien d'autre. Tu le regardes d'un regard ardent. Comme pour donner ta réponse. Oui, tu sais ce que tu veux, et tu n'es pas prête de changer d'avis sur l'objet de tes envies, de tes désirs, de ton.. coeur ? La façon dont il te regarde t'électrise. Personne ne t'a jamais regardée comme ça. Jamais. « Je plaide coupable. » Tu as à peine le temps d'esquisser un sourire que tu décides de te redresser pour le surprendre. Alors que tu poses finalement ta tête sur son épaule, laissant tes yeux s'éprendre de l'immensité océanique, il caresse tes cheveux. Tu es à lui. Il est à toi. C'est encore dur à croire. C'est aussi ça le plus beau. Il se laisse alors finalement retomber allongé à côté de toi. Tu l'observes, l'admirant sans gênes. Tu le dévores toi aussi des yeux. Tu es heureuse. Putain que c'est bon ! Sa main te fait frémir légèrement et tu regardes alors la mer, puis lui de nouveau. Un sourire taquin s'étire sur tes lèvres. « On va se baigner ? » proposes-tu alors soudainement, d'une voix inconsciente, enfantine, légère. Toujours des idées décalées. Mais c'est comme si avec lui, tu n'avais peur de rien. La mer t'attire, sans trop savoir pourquoi. Tu as envie d'y aller, juste tremper tes jambes même, avec lui. Juste pour observer le reflet pâle et ridé de la lune sur les vaguelettes. Pour sentir l'air salé dans tes cheveux, pour pouvoir te raccrocher à lui si tes pieds trébuchent sur le sable. Tu le regardes avec espoir et taquinerie. Tu caresses doucement son torse en attendant, par-dessus son t-shirt, comme si sa peau te brûlerait les doigts, gardant tes yeux rivés aux siens en attendant sa réponse. Qu'il refuse serait normal. Qu'il accepte serait un peu fou. Mais ne l'êtes-vous pas déjà en prenant le risque de sortir ensemble ? De vous offrir à l'autre ? Ah elle court, oui, elle court, la maladie d'amour.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyLun 10 Sep - 16:49


Il n’y avait plus rien qui comptait. Non. Plus rien d’autre qu’elle, que lui, qu’eux. Ils formaient un « nous ». Ils avaient dépassé le stade amical, le stade du flirt ou du surplus de textos pour montrer leurs addictions actives l’un à l’autre. Ils n’étaient pas n’importe qui. Ils n’étaient pas comme tout le monde, et ne suivaient pas un canevas précis, ou un guide qui servirait à leurs donner quelques indications pour savourer une relation parfaite. Il ne voulait pas d’une relation parfaite. Il voulait un truc. Un truc spécial. Ils allaient rythmer leur relation de haut, de bas, de coups de gueules, d’embrouilles, mais aussi de moments particuliers, mignons, doux ou purement sauvages. Ils pouvaient la diriger comme ils le désiraient. Jäyan savait que Chanelle n’était pas comme toutes les autres filles. Il ne devrait pas supporter ses crises de jalousie comme il avait dû le faire avec Blue, ou ne devrait pas supporter d’être un simple accessoire de mode comme l’avait considéré Julie. Non. Ça allait être totalement différent. Une nouveauté pour lui. Il le savait. Comment ? Parce qu’il l’aimait bien. Plus que bien. Il tombait amoureux de seconde en seconde, d’heure en heure, de jour en jour.
Ils jouaient à un jeu enfantin. À un jeu qui prouvait qu’ils étaient enfermés dans la même sphère, dans la même bulle, dans un même monde. Ils faisaient les enfants ensemble, les bêtises ensemble. Ils n’étaient pas décalés l’un par rapport à l’autre. Non. Ils étaient ensemble. Et pour la première fois, il avait envie que ça dure plus que deux jours ou d’une semaine. Une nouveauté pour lui, qui n’avait jamais eu de relation stable ou longue. Elles étaient plutôt éphémères. Le beau brun la regarda. Il avait profité de deux longs baisers langoureux, qu’il regrettait déjà. Il voulait encore ses lèvres sur les siennes. Encore et encore. Il se recoucha dans le sable, profitant qu’elle soit assise pour passer sa main sous son haut et lui caresser tendrement le dos. Un dos chaud, à la peau incroyablement douce. Il la sentit frémir, alors qu’un sourire vint s’abattre sur ses lèvres, avec une once de malice sur le visage. Qu’avait-elle encore en tête ? Elle fixait la mer. Hum. Il attendait qu’elle le lui dise, parce qu’elle le lui dirait forcément.

« On va se baigner ? » Il la regarda. De vrais enfants. Mais que c’était bon d’être aussi inconscient. Doucement, ses caresses se dessinèrent sur son t-shirt. Il la regarda en lui faisant une moue, retroussant son nez, fermant les yeux. Tel un enfant. Une fois de plus. Il finit par rire. Rire de lui. Puis il se leva d’un bond, s’éloignant d’elle de quelques pas. Il lui envoya un regard suggestif. Il lui disait clairement de venir avec lui. « Tu viens, sexy girlfriend ? » Lâcha-t-il sur un ton amusé. Il se dirigea vers la mer et s’avança jusqu’à avoir ses pieds dans l’eau. L’eau froide le prit, le faisant frissonner. Il retira ainsi son t-shirt, et le lança sur elle. Son short lui permettait aisément de s’enfoncer dans l’eau. Il observa le reflet de la lune à la surface de l’eau. Ça lui donnait un aspect beaucoup moins sombre et effrayant. Il s’avança encore un peu, alors que l’eau lui arriva à mi-hauteur de ses chevilles. Il faisait relativement chaud. Peut-être était-ce grâce au peu d’alcool ingurgité ? Ou à cause de la danse sensuelle qu’il avait eue avec la métisse ? Il n’en savait rien. Il avait tout simplement chaud parce qu’elle lui donnait cette sensation en permanence. Elle le réchauffait son p’tit cœur solitaire.

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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyLun 10 Sep - 17:38

•• De toute façon, tu ne veux pas de quelque chose de plat et monotone où l'on finit par se lasser, se délaisser, se détester. Non, toi tu veux du piment. Quitte à ce que ça soit un peu mouvementé. Piquant. Intense. Jamais la même chose. Toujours plus. Toujours différemment mais peu importe, tu le veux lui. Tu n'as jamais vraiment eu de relation sérieuse non plus. James ? Bah... si vous avez rompus, c'est parce que vous vous entendiez mieux en tant qu'amis que petits-amis. D'autres ? Rares. Et toujours passagers. Comme si tu ne laissais entrer vraiment dans ton coeur. Mais là c'est différent, tu le sais, tu le sens. Il y est entré, vraiment. Et tu serais prête à te battre pour ne pas le perdre. Et tu sais qu'il en ferait de même. Est-ce donc ça votre petit plus ? Sans parler de votre caractère explosif à tous les deux. Votre relation risque vraiment de sortir des sentiers battus. Hors piste. Rien de plus excitant. Rien de plus intense. Rien de plus mémorable. On se souvient toujours plus du jour où l'on s'est perdu dans un bois que le jour où l'on a simplement suivit le tracé préparé du chemin, n'est-ce pas ? Qui sait, ça marche peut-être réellement comme ça pour les relations aussi.

Tu as envie de ses lèvres. Tout le temps. Chaque seconde sans l'embrasser te semble perdue. Ou gagnée, au choix. Sa main dans ton dos te fait frémir. C'est délicieux. Tu as envie de te mettre tout contre lui, de profiter de sa chaleur, de te blottir dans ses bras pour ne plus le lâcher. Mais tu as envie de bouger. De varier un peu. De rester dans votre état de retour à l'enfance. D'insouciance, de naïveté. Alors, tu lui proposes d'aller vous baigner. Il fait entièrement nuit, vous n'avez rien pour, mais tu t'en fiches. Au pire, c'est pas comme si c'était la première fois qu'il verrait ton corps hein. Tu attends sa réponse en caressant un peu son torse, entreprenante. Il te sert une moue qui te fait fondre entièrement. Comment ne pas lui résister ? Impossible. Puis il se met à rire. Tu le regardes sans trop comprendre, profitant simplement de l'entendre rire comme ça, comme si votre vie était magnifique, comme si rien ne comptait plus que votre instant à vous. Tu mêles ton rire alors au sien, bien trop communicatif, quand il se lève d'un seul bond. Ton regard le suit.

« Tu viens, sexy girlfriend ? » Ton sourire s'agrandit et tu te lèves d'un seul coup aussi, lui courant après pour le rattraper. Il est déjà dans l'eau. Tu rentres aussi tes pieds dedans, l'éclaboussant un peu. Tu reçois son t-shirt en pleine figure et chancèle un peu, te rattrapant sur lui avec un rire espiègle. Tu jettes son haut sur la plage pour ne pas le mouiller et le ceintures alors de derrière, caressant doucement son corps chaud. Tu plantes un baiser sur sa nuque, avant de te mettre à côté de lui et d'attraper sa main. On aurait pu croire à un joli moment encore romantique... mais une lueur taquine danse dans tes yeux clairs. L'eau froide ne calme pas la chaleur que tu ressens près de lui, qu'il te transmet. Tu entrelaces ses doigts aux siens. Pour avoir une meilleure prise sur sa main. Tu te mets alors face à lui, cherchant son regard pour le dévorer des yeux. Tu n'as pas lâché sa main. Tu n'enlèves ni ta jupe, ni ton haut. Tant pis. Tu recules alors, l'entraînant avec toi grâce à vos mains liées, à petits pas, jusqu'à avoir l'eau jusqu'au début des cuisses. Ta jupe commence à tremper un peu dedans. Et soudain, sans avoir lâcher son regard, tu te laisses tomber en arrière, tirant sur son bras assez fort pour pouvoir l'emmener dans l'eau avec toi. L'eau froide t'englobe alors soudain, te provoquant un puissant frisson. Tu ressorts d'un seul coup, tes cheveux trempés devant tes yeux, tes joues salies par le maquillage que les pleurs avaient fait couler maintenant propres et saines. Tu éclates alors de rire, n'ayant toujours pas lâché sa main, t'y accrochant comme à une bouée, le remontant lui aussi. C'est là que tu le lâches pour encadrer pleinement son visage. Le sourire qui barre ton visage ne peut que te trahir mais tu t'en fiches. Les yeux brillants d'étoiles, tu plonges ton regard dans le sien avant d'attirer son visage à toi, venant plaquer tes lèvres sur les siennes avec force et douceur à la fois. Avec détermination et inconscience. Avec assurance et passion. Tu emmêles ta langue à la sienne, mais tu fais durer le baiser brièvement, comme pour ponctuer ta naïveté. Tu rigoles de nouveau juste après, ébouriffant ses cheveux mouillés comme une mère l'aurait fait à un enfant. Trempée, tes vêtements te collant à la peau, tu te retournes pour regarder le reflet de la lune qui oscille, à cause de votre chute dans l'eau. Le sel sur ta peau te pique un peu et tu te tournes de nouveau vers lui, t'approchant avec un sourire enjôleur jusqu'à coller ton ventre contre le sien, poser ta tête sur son épaule de nouveau, soupirant doucement en sentant vos corps l'un contre l'autre. Le regard sur la plage. La plage où la fête bat son plein. Cette fête qui, à présent, te semble si loin. Tu te mets sur la pointe des pieds, lui murmurant à l'oreille : « Dors chez moi ce soir. » comme une supplication, comme ce soir dans la tente où tu l'as presque supplié de rester dormir avec toi. Tu le veux, ce soir, avec toi, pour votre première nuit de couple.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyLun 10 Sep - 18:18


Il voulait pleinement profiter de cette relation. D’une relation comme la leurs, qui peut être sérieuse, tout comme elle peut être enfantine. Il voulait en profiter parce que c’était ce qui le faisait se sentir vivant, différent. Il pouvait être lui-même à faire des bêtises avec elle, à rigoler pour rien. Il n’y avait aucun interdit. Elle ne lui avait strictement rien fixé comme limite à ne pas franchir. Un peu comme si elle lui faisait confiance. Et lui, il voulait lui donner raison. Entièrement raison. Il n’avait pas envie de se trémousser contre une autre fille, de goûter aux lèvres d’une autre. Il n’avait pas même envie qu’une blonde, rousse ou brune pose ses yeux sur lui, lorsqu’il serait en service, torse-nu. Il voulait juste être à elle, lui appartenir. Il voulait sentir ses bras autour de lui, ses lèvres sur sa peau. Il voulait entendre son rire éclater, entendre son ton devenir timide ou hésitant parce qu’il la déstabilisait.

Il accepta volontiers sa proposition. Il se dirigea vers la mer qu’il atteignit relativement vite. Il y trempa d’abord ses pieds. L’eau était froide. Il avait l’impression de lui-même pouvoir la réchauffer. Il avait chaud, tellement chaud. Elle lui procurait cette chaleur qui ne tarissait pas. Elle s’entassait en lui, et il finirait par imploser. Mais c’était tellement bon. Chanelle lui procurait un ressenti qu’il n’avait jamais eu auparavant. Il aimait ça. Il l’aimait pour ça. Il l’aimait tout court. Il vivait pleinement. Comme un gosse heureux, qui possédait tout ce dont il avait toujours rêvé. D’une façon modeste, assez simple. Un amour frivole. Il paraissait tel. Il était pourtant bien plus profond qu’il n’y paraissait. Ils le savaient tous les deux et il trouvait que c’était suffisant. Il n’était pas du genre à présenter sa copine à ses amis. Il se voyait mal appeler Alice pour lui présenter Chanelle, d’autant plus qu’elles se connaissaient et ne s’appréciaient pas plus que ça. Choquée, elle finirait par le dire à tout le monde et c’était un mauvais plan. Surtout si elle déformait les choses auprès de Julie. Dure révélation. Mais ça n’était pas ce qui l’intéressait. Il voulait juste vivre d’amour et d’eau fraîche. Il avait les deux pour le coup. Relevant son pied dans l’eau pour envoyer des gouttelettes tout autour de lui, elle finit par le rejoindre.
Elle l’éclaboussa. Il ria. En guise de revanche, il lui envoya son t-shirt à la figure, alors qu’elle se rattrapa à lui en un rire cristallin, avant de le balancer sur la plage pour éviter de le mouiller. Il senti ensuite ses mains glissées sur sa taille, alors qu’elle se retrouva derrière lui, lui offrant un baiser dans la nuque, qu’il savoura en fermant les yeux calmement. Il n’eût le temps que de les rouvrir pour s’apercevoir qu’il avait les doigts liés aux siens, alors qu’elle avançait dans l’eau de la mer. Une eau froide, sombre, dont les mystères n’intéressaient plus que les chercheurs à présent. Il en profita pour littéralement mater ses fesses, réprimant un rire enfantin comme s’il avait été surpris. Il lui déposa un baiser dans le cou, tandis qu’il sentait l’eau s’imprégner de son short. Que faisait-elle ? Il n’en avait aucune idée. Elle se laissa tomber dans l’eau, l’emmenant avec lui. Son corps fût pris tout entier. Il ne ressentait plus le côté froid, mais le côté habitué à l’eau qui lui donnait finalement une bonne température ambiante. Il en ressortit la tête, et passa sa main dans ses cheveux pour les mettre en arrière, évitant de les avoir dans les yeux. Face à elle, leurs lèvres ne tardèrent pas à se coller pour se livrer à un baiser langoureux qu’il attendait depuis bien trop longtemps. Ils avaient l’air amoureux. Ils l’étaient sans doute. Il mêla sa langue à la sienne. Il se délecta de l’emprise qu’elle avait sur lui. Parce que pour une fois, il ne devait pas tout gérer. Lorsque leurs lèvres se quittèrent, elle rigole pour lui ébouriffer les cheveux. Il lui fit une moue, avant de lui tirer la langue. Il la voyait en train de le charmer. Son sourire, corps à corps. Il ne put se retenir et attrapa ses cuisses pour la porter. Son visage était tout en face du sien. Il tourna sur lui-même avant de s’arrêter, déposant son souffle chaud sur sa peau. « Dors chez moi ce soir. » Pas sûr d’accepter. Il fit prolonger un silence pesant. Un peu comme si c’était une question de vie ou de mort. Il ne voulait pas lui répondre tout de suite, la faisant languir. « Et si je veux pas ? » Finit-il par dire sur un ton amusé, comme un enfant qui refusait d’obéir. Il arqua un sourcil, approchant ses lèvres des siennes. Il voulait juste l’embrasser sur le coup.

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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyLun 10 Sep - 19:22

•• Faible. Au fond, tu es faible. Très faible. Tu lui appartiens. Totalement. Il a une emprise sur toi que tu ne soupçonnais même pas. Il te domine. T'enchaînes. Et tu te laisses faire, charmée, bercée. Plus tard peut-être tu te rendras compte des liens qui entravent des poignets. Pour l'instant, tu ne veux pas t'en rendre compte, tu ne veux pas atterrir, tu ne veux pas te poser de questions. Des questions du genre "cela va-t-il durer longtemps ?". Car oui, es-tu "une de plus à sa liste" ? Non. Non, et tu le sais parfaitement. Il est différent, là. Il est celui que tu n'as jamais vu, jamais connu. Celui dont pourtant tu es irrévocablement tombée amoureuse. Avant même de l'avoir vu. Parce que tu as toujours su qu'il était là quelque part. Au fond de lui. Et tu l'as finalement mis à nu, tu l'as découvert. Tu ne veux que personne d'autre ne le voit. Comme si c'était un secret. Comme si cette facette de lui t'était réservée à toi, et rien qu'à toi. Tu refuses que quelqu'un d'autre le voir. Partager ? Jamais ! C'est pas un kinder bueno non plus quoi. Le voir près d'une autre fille ? Le voir main dans la main avec une autre ? Pire, l'embrassant ? Rien que ses pensées font naître une boule d'angoisse et de jalousie intenses au fond de toi. Tu préfères les éloigner de ton esprit. Ce n'est pas de si tôt qu'elles se révèleront plausibles. Maintenant, vous êtes ensembles. Il n'est qu'à toi, à toi seule. Mais c'est surtout dans l'autre sens que ça marche. Tu lui es entièrement dévouée. Donnée. Offerte. Tu lui appartiens.

Tu le rejoins dans l'eau. De suite, tu établis le contact, qui te manque trop dès que quelques secondes sont passées loin de lui. Son corps te manque, plus que tu ne voudrais te l'avouer et lui avouer. Mais pire encore, c'est de lui dont tu t'es amourachée. Et dont tu t'entiches un peu plus à chaque mot. Chaque geste. Chaque regard. Chaque seconde te lie un peu plus à lui. Tu lui prends la main. Avances doucement dans l'eau. Il étouffe un petit rire presque surprise et tu lui lances un coup d'oeil plein de malice. Son regard te donne des ailes, te porte en avant. Tu ne dis rien. Et de toute façon, tu ne pourrais rien dire car il t'embrasse dans le cou. Tu tressailles longuement, laissant échapper un fin soupir discret. Tu l'entraînes avec toi dans l'eau, et il ne rechigne pas. Tu sors la tête, rejetant toi aussi tes longs cheveux qui semblent bruns maintenant mouillés et de nuit, en arrière. Vos lèvres se retrouvent. Se cherchent. Se lient dans un baiser qui augmente un peu la température. Ça faisait déjà trop longtemps. Tu ébouriffes ses cheveux. Il te tire la langue. Il est adorable. Mignon. Magnifique. Absolument canon comme dirait-on aujourd'hui. Bon sang, tu ne te lasseras jamais de regarder son visage parfait.

Alors que tu te colles contre lui, il t'attrape les cuisses et te porte. Tu poses ton minois dans son cou, déposant en même temps quelques baisers. Tu te colles contre lui, serrant son dos, ses épaules. Tu te sens parfaitement en sécurité, protégée, entourée. Cet état de plénitude ne t'as plus envahi depuis longtemps. Ton visage à quelques centimètres du sien, tu lui demandes alors de venir dormir chez toi. Il n'y a personne, la chance de vivre seule. Tu veux pouvoir réitérer ce que tu as déjà tenté avec lui. T'endormir au rythme de ses baisers inlassables. Dans ses bras, entièrement collée contre lui. Mais il laisse tomber un silence presque théâtral. Soucieuse, tu le fixes avec la même intensité, cherchant une réponse dans son regard indescriptible, comme si ta vie entière en dépendait aussi.
« Et si je veux pas ? » Amusée, tu fais d'abord mine d'être vexée. Tu affiches un air sérieux... qui ne tarde pas à se briser pour laisser apparaître un air malicieux et espiègle. Tu sens son souffle sur tes lèvres, tu les laisses alors les frôler avant de te dérober en mettant la tête au-dessus de son épaule. Un petit rire cristallin t'échappe. « Oh mais si, tu vas vouloir. » murmures-tu doucement. Parce que je t'aime. Parce que tu m'aimes. Parce qu'il faut le convaincre en plus ? Tu embrasses son cou plusieurs fois, doucement, avec une douceur naturelle pour toi, avant de remonter vers son oreille dont tu mordilles le lobe, comme pour lui rappeler quelques doux souvenirs. En même temps tu bouges légèrement ton bassin contre le sien, tes jambes l'entourant. Tu le regardes de nouveau et attrapes son visage entre tes mains. « S'il te plait. » dis-tu dans un souffle à peine audible, laissant tes lèvres frôler les siennes presque douloureusement tant tu as envie de l'embrasser. Non, tu en as besoin. Mais tu ne veux pas céder la première. Faire durer l'attente pour plus de plaisir après, n'est-ce pas ? C'est la première chose qu'il t'a appris. Lorsque dans les toilettes de ce pub, il t'a soudain empêché de défaire sa ceinture, te bloquant les mains. Et tu as compris. Tu te mords alors la lèvre, sachant que s'il ne le fait pas, c'est toi qui cèderas dans les secondes qui suivent.
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MessageSujet: Re: CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.   CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night. EmptyMar 11 Sep - 16:41


Rien ne semblait pouvoir les toucher. Lorsqu’ils étaient ensemble, ils étaient plus forts. Elle devenait sa force. Elle forgeait son sourire. Elle déclenchait ses rires et son comportement enfantin. Elle faisait de lui son pantin. Il le savait. Il savait qu’elle provoquait quelque chose d’indescriptible chez lui. Il aimait ça. Il aimait ses moues, son corps, son côté sensible, son sourire, son parfum, ou encore la façon qu’elle avait de se comporter avec lui. Il était bien avec elle, et ils étaient bien ensemble. Non. Il y avait plus que ça. Plus qu’une simple relation amicale ou sexuelle entre eux. Il avait de véritables sentiments pour elle. Jäyan ne voulait pas précipiter les choses. Il voulait vivre leur relation pleinement, il voulait s’en imprégner et tomber irrévocablement amoureux d’elle. Il voulait prendre le temps de bien faire les choses, de ne pas la faire pencher du mauvais côté de la balance. Au contraire. Il voulait la pousser à aller vers quelque chose de meilleur. Mais il ne savait pas s’il en était capable. S’il était capable de faire une telle chose après ce qu’il avait vécu, après avait tant de fois vu Séraphin l’enfoncer six pieds sous terre. Il ne voulait pas faire ça. Il voulait tout simplement la rendre heureuse.

Le brun n’avait pas hésité à rejoindre l’eau froide qui avait d’abord caressé ses pieds avec un fin voile humide. Très rapidement, il avait senti le contact établi lorsqu’elle s’était rapprochée de lui. Il lui avait balancé son t-shirt, alors qu’elle s’était mise à le ceinturer pour mieux se rapprocher. Un baiser dans la nuque. Main dans la main. Elle l’avait entraîné dans l’eau jusqu’à s’en laisser tomber pour l’entraîner avec lui. Il l’avait suivie, incapable de lâcher sa main tant leurs doigts étaient fortement enlacés. Mouillé de la tête au pied, il avait passé sa main dans ses cheveux pour les remettre en arrière et faire en sorte de pouvoir y voir quelque chose. Des rires fusaient dans tous les sens. Ils s’échangèrent un baiser. Langoureux, savoureux. Comme il les aimait jusqu’à finir par se délier d’elle.
Elle se colla contre lui. Jäyan n’hésita pas à poser ses mains sur ses cuisses pour la porter. Ainsi, son corps collé d’avantage contre le sien, il pouvait sentir son souffle se mélanger au sien. Face à face. Elle était tellement belle. Ses cheveux blonds avaient laissé une teinte brune par l’eau de la mer. Son regard était éclairé par la lune. Elle était magnifique. Mais elle ne tarda pas à poser son visage dans son cou pour y déposer des baisers. Il les savoura. Mais lorsqu’elle lui demanda de venir dormir chez elle, il préféra jouer le jeu. Un jeu innocent, simple, qui visait à les amuser. D’abord vexée, il se pinça les lèvres comme s’il savait qu’il venait de faire une connerie. Mais rapidement, cette image fût brisée. Un air malicieux la traversa, alors qu’elle se mit à frôler plusieurs fois ses lèvres. Il souriait bêtement, content de voir qu’elle s’en amusait autant que lui. « Oh mais si, tu vas vouloir. » Et elle repartit dans ses baisers goûteux dans son cou, remontant vers son oreille où elle mordilla son lobe. Il frissonna. Il tourna sur lui-même, en direction de la plage où il fit quelques pas, avant de stagner lorsque l’eau fût arrivée à ses genoux. Elle bougea son bassin contre le sien, alors qu’elle attrapa son visage entre ses mains. « S'il te plait. » Comment résister à cette déesse ? Il n’y avait pas moyen. Mais il fallait qu’il trouve un moyen. Non ? Non. Tant pis. Il captura longuement ses lèvres, mélangeant de nouveau sa langue à la sienne. Comme une acceptation à sa proposition, il se rendit compte de ce que ce baiser signifiait et le coupa net. « T’es pas censée avoir cours demain ? » Finit-il par lui demander. Les cours. Quelle joie… Il était content de bosser dans un bar l’air de rien.


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