CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.

•• Tu sais que c'est plus vrai que ce que tu penses. Que c'est encore plus intense que ce que tu n'as jamais ressenti pour quelqu'un. Oui, tu le sens au fond de toi. Tu le sens aux battements de ton coeur qui s'accélèrent dès qu'il s'approche. Tu le sens par la facilité déconcertante qu'il a d'influencer sur toi. Sur ton humeur. Sur tes barrières. Il n'y a plus de frontières avec lui. Tu te sens libre. Entièrement libre. Et dieu que ça fait du bien. Ça faisait longtemps, oh oui. Tu ne te lasses pas de le regarder. De l'embrasser du regard. Jamais tu ne pourras le tromper. Jamais tu ne pourras penser à un autre que lui. Et quand tu danseras devant ces mecs en chaleur qui ne voudront que voir ton corps de plus en plus dénudé le soir ? Peu importe. Ils ne compteront pas. Ne devrais-tu pas lui dire ? Si. Mais tu ne veux pas briser tout le charme de votre petit moment. Entre baignades, câlins, embrassades enflammées, regards complices et rires d'enfant, le détruire aurait été interdit. Plus tard. Un autre jour. Jamais, peut-être.

Il te porte et tu te colles encore plus contre lui. Ta jupe blanche ne cache plus grand chose et ton t-shirt est aussi trempé. Tes cheveux mouillés s'accrochent à ton épaule et ton dos. Tu le taquines. Tu crèves d'envie de l'embrasser mais n'en fait rien. Va-t-il céder le premier ? Tu fais mine de te vexer. Il te regarde comme s'il se sentait coupable. Tu te mets à sourire & il fait de même. Tu veux le faire céder. Voir si tu es capable d'avoir une influence sur lui. Tu le sens faire demi-tour mais tu ne t'en occupes pas, trop occupée à fixer son visage gracile. Tu viens frôler ses lèvres. Tu viens le tenter. Le défier. Et finalement, il cède. Alors que tu le supplies presque, il pose ses lèvres sur les tiennes, les capturant de nouveau. Un frisson important t'ébranle doucement, tandis qu'une de tes mains fouillent ses cheveux bruns et mouillés, que tu rejettes en arrière. Tu profites allégrement du baiser mais il le rompt d'un seul coup, brusquement. Tu fronces un peu les sourcils, comme si tu en redemandais. Tu caresses toujours ses cheveux, avec une affection non dissimulée, plantant ton regard verdoyant dans le sien. « T’es pas censée avoir cours demain ? » Tu esquisses un sourire amusé. Il est sérieux là ? Non mais... même pas tu y as pensé toi, aux cours ! Tu déloges sa main de ses cheveux, reprenant son visage entre tes petites et douces mains. Tu viens poser brièvement tes lèvres sur les siennes. Amoureuse. « On se fiche de ça. » Tu l'embrasses de nouveau comme pour ne pas lui laisser le temps de répliquer. Puis tu les détaches, très vite, caressant le haut de son torse. « Et puis, l'un n'empêche pas l'autre. » Tu fais mine de réfléchir et prends une voix enfantine et presque désinvolte. « Sauf si tu as l'intention de cambrioler toute ma maison bien sûr. » Tu le regardes comme si tu le décryptais puis émets un petit rire en caressant sa joue. Avec tendresse. Tu le supplies silencieusement du regard, parce que tu veux vraiment passer la nuit avec lui. Dans ses bras. Protéger du reste du monde. Protégée de la solitude. Protégée du noir. Et de tes cauchemars.

PROMESSES : 210 METIER : Barman.

Il ne se souciait plus de ce qu’il pouvait se passer autour de lui. Tant il y aurait un tsunami qu’il ne le verrait pas. Il était trop préoccupé à admirer sa douce Chanelle, qu’il portait. Il se perdait parfois dans ses yeux étincelants, ou dans son sourire malicieux qui laissait entrevoir une idée farfelue. Il ne faisait plus attention à la fête, où des étudiants pouvaient les voir de loin. Il ne se laissait pas envoûter par la musique qui semblait être en arrière-plan, comme dans les films. Il ne faisait plus attention à rien. Sauf à elle. Ils se cherchaient de façon plus subtile, moins vorace. Ils se rapprochaient pour s’éloigner durant une seconde, avant de revenir pour s’embrasser tant la distance avait semblée douloureuse. Accroc. Ce mot les qualifiait parfaitement. Lui en tout cas. Il était accroc à elle. Non. C’était pire qu’une simple addiction. Il l’aimait. Il l’aimait mais tentait d’enfoncer ce sentiment au plus profond de lui. Il ne voulait pas y faire face. Pas maintenant. Il voulait juste profiter du moment présent. Lui était-ce permis pour une fois ? Il ne demandait pas l’autorisation. Il voulait profiter et profitait pleinement.

Alors qu’il fit demi-tour, il s’arrêta à mi-chemin en direction de la plage. Elle lui avait demandé de dormir chez elle, et ça n’était pas l’envie qui lui manquait. Mais Jäyan ne désirait pas brûler les étapes, aller trop vite et risquer de tout perdre à cause de cette accélération brutale qu’ils étaient en train d’enclencher. Après s’être délivré un baiser libérateur, il le coupa net. Non. Il n’acceptait pas encore de dormir chez elle. Pas encore. Il la regarda alors qu’elle fronça les sourcils comme si elle en redemandait encore. Il eût une esquisse de sourire sur le visage. Oui. Elle était mignonne sa copine.
Il finit par lui signaler qu’elle avait ses cours. Elle, elle recommençait demain à l’université. N’était-ce pas un moment important ? Si. Sûrement autant que les rentrées au lycée qu’il avait séché chaque année. Il savait qu’il n’était pas un bon modèle, et qu’elle risquait de s’en servir comme argument. Mais il en avait d’autres pour les contrecarrer. Bien d’autres. Chanelle eût un sourire amusé, qu’il scruta, se demandant ce qu’elle allait lui répondre. Elle décolla simplement ses mains de sa nuque pour venir les recoller à son visage avant d’y déposer un simple baiser. Amusé, il le savoura néanmoins. « On se fiche de ça. » Mais il n’eût le temps de répondre qu’il n’était pas d’accord qu’elle vînt écraser ses lèvres les siennes pour un baiser plus langoureux, plus savoureux. Il le prolongea docilement, profitant de cette intensité, alors qu’elle caressait son torse. « Et puis, l'un n'empêche pas l'autre. » Pas faux. Excepté que s’il allait dormir chez elle, elle n’allait d’abord pas vouloir aller au lycée. Mais il la pousserait. Alors il inventerait des conditions pour rester sans arrêt avec lui, et il devrait s’y résigner. D’accord, seulement si tu m’accompagnes, seulement si tu viens en cours avec moi, seulement si tu m’attends à la sortie... Oui. Il voyait déjà le tableau. « Sauf si tu as l'intention de cambrioler toute ma maison bien sûr. » Avait-elle dit sur un ton enfantin et désinvolte à la fois. Il étouffa un rire amusé, alors qu’il arqua un sourcil. De par son amusement. Mmh. Pas son genre. Enfin, ça l’était quand Séraphin l’y obligeait. Mais pas là.

« Ça dépend si je peux te kidnapper avec ou pas... » Finit-il par dire sur le même ton qu’elle avait employé. Il lui lança un regard vicieux et provocateur avant de partir dans un éclat de rire. Mais il reprit aussitôt son sérieux. Non. Elle avait ses cours qui recommençaient et avait bien de la chance. Lui n’avait jamais pu se payer l’université et s’était alors contenté d’enchaîner des petits boulots comme au Birdee Nam Nam pour le moment. Il ne voulait pas la freiner de ce côté-là. Même si la proposition était tentante. « Non. Plus sérieusement. Si je viens dormir chez toi, tu vas vouloir rester dans ton lit au lieu de partir en cours. » Finit-il par dire, on ne peut plus sérieux. Il lui lança un regard inquisiteur. Finalement, c’était une mauvaise idée d’aller dormir là-bas. Mais l’envie… Arf. Putain d’envie.

•• Plus rien ne compte. Lui et seulement lui. Lui et ses yeux. Son sourire. Son visage. Son corps. Lui, lui tout entier. Lui rien que lui, toujours lui. Tu ne te lasseras jamais de son contact. De ses lèvres. De son regard sur toi. Les cours. Non mais quelle blague. Tu t'en fiche, tu n'y as même pas pensé en fait. Pourtant, il a raison. C'est ta rentrée, demain. Une nouvelle année, encore. Tu ne craches pas sur les cours, tu ne l'as jamais fait. Tu sais que tu as de la chance. Que ça n'est pas gratuit. Que beaucoup ne peuvent pas. N'ont jamais pu. Ou ne peuvent plus. Tu sais que Jäyan ne va pas à la fac. Et tu sais qu'il le prendrait mal si tu lui proposais de l'aider financièrement. Pourtant, tu aurais assez. L'héritage de tes parents a été si important que tu pourrais te passer de travailler, bien sûr. Mais tu n'as jamais voulu te reposer dessus. Travailleuse honnête, tu touches rarement à ta part de l'héritage. Tu le considères comme un argent sale. Alors tu le laisses de côté. Si jamais il t'arrive un truc. Si jamais tu aurais à aider quelqu'un. Enfin, ça n'est pas le sujet. Tu t'en fiches. Tu enchaînes les arguments. Que tu aies cours demain n'empêche pas qu'il vienne chez toi. Tu lui laisserais aisément les clés pour qu'il parle à l'heure qu'il veuille, pendant que tu iras en cours. Pour toi c'est totalement faisable. Tu ne penses pas aux étapes. De toute façon, vous avez déjà tout fait à l'envers. La relation corporelle avant sentimentale. Alors bon, vous n'êtes plus à ça près, selon toi.

« Ça dépend si je peux te kidnapper avec ou pas... » Tu esquisses un sourire. Discret. Tu fais mine de réfléchir. « Un cambrioleur de personnes. Ça dépend où tu comptes m'emmener. » dis-tu avec une pointe de mystère, toujours, pour rester sur le même ton que lui. Toujours des paroles décalées entre vous. Le monde n'existe pas. Vous avez le votre. Où personne ne peut entrer, pas même Séraphin. Personne. « Non. Plus sérieusement. Si je viens dormir chez toi, tu vas vouloir rester dans ton lit au lieu de partir en cours. » Tu fronces les sourcils. Tu poses un doigt en travers de ses lèvres. « Non non. Alleeeeeez. » Tu réfléchis, cherchant un argument, un deal. Tu finis par trouver et ton regard s'éclaire. « Regarde, tu viens dormir chez moi et en échange, je te promets que demain j'vais en cours. » Tu cherches une réponse dans son regard, caressant sa joue, les sourcils légèrement froncés, mi-pensive mi-concentrée. Tu remets tes cheveux en arrière en y passant ta main libre, te serrant un peu contre lui, en proie à quelques frissons à cause du vent frais qui se lève. Tu n'as aucune envie d'aller à l'université demain, tu sais très bien que tu n'auras que peu envie de sortir du lit, de le quitter, pour rejoindre les bancs de l'éducation, mais tu le feras. Si tu promets, tu tiendras ta promesse. Toujours. C'est sacré, pour toi. Tu es prête à tout pour une nuit dans ses bras. Il y aura toujours une excuse. Au fond, tout ça est mal tu sais, car passer à ce stade-là directement, c'est prendre le risque de t'amouracher encore plus vite. De t'élever encore plus dans les étages. Et de tomber de plus haut.

PROMESSES : 210 METIER : Barman.

Il tombait docilement dans les filets de la jolie blonde. Il y tombait littéralement au fur et à mesure qu’il la découvrait, qu’il passait du temps avec elle. Il la trouvait magnifique, belle, jolie, séduisante, mignonne, à croquer. Oui. Il la boufferait bien sur place tant elle lui faisait ressentir une explosion de sentiments. De bons ressentiments. Même s’ils s’étaient accrochés par leur première dispute lorsqu’ils s’étaient croisés à la fête, il ne se souvenait que de la suite. Il lui avait demandé d’être sa copine, et elle avait accepté. Il pouvait la toucher, la caresser, l’embrasser à sa guise. Sans que personne ne puisse y faire quoi que ce soit. Jäyan avait enfin trouvé quelqu’un en qui avoir confiance. Oh oui. Et il ne la lâchera plus, bien qu’il savait qu’il devrait le faire puisqu’ils finiraient par s’éloigner. L’un allant au boulot, l’autre à l’université. Il ne voulait pas y penser, parce que pour le moment, il l’avait elle, dans ses bras.
À mi-chemin entre la plage et l’étendue immense d’eau qui le terrassait jusqu’aux genoux, il observait cet air sauvage qu’elle avait à cause de ses cheveux mouillés et de son visage humidifié par l’eau qu’elle avait reçu. Le jeune homme esquissa un sourire sur ses fines lèvres qui n’avaient envie que des siennes. « Un cambrioleur de personnes. Ça dépend où tu comptes m'emmener. » Un kidnappeur révélait-il à ses victimes où il les emmenait ? Non. Ou peu plausible s’il ne voulait pas être découvert. Il confina la pointe de mystère qu’elle avait utilisée pour l’amplifier d’avantage. Il laissait le mystère planer au-dessus d’eux. Il ne répondit pas. Non. Rien. Pas un mot. Car ça restera un mystère. Ou du moins, pas tout de suite. « Je ne crois pas que les kidnappeurs laissent le choix à leurs victimes, de toute façon. » Il lui fit un clin d’œil. Il fit un mouvement d’approche avec son visage comme s’il allait s’emparer de ses lèvres, mais il se recula aussitôt. Hors de question de céder alors qu’elle n’attendait que sa confirmation pour qu’ils passent la nuit ensemble. Il savait qu’elle allait rebondir sur ce qu’il disait. Channel était têtue. Comme lui. À voir le premier qui saurait percer, sauf qu’il voulait qu’elle aille en cours, ou en être assuré.

Elle posa son doigt sur ses lèvres comme pour le faire taire et enchaîna. « Non non. Alleeeeeez. » Elle le suppliait à la façon d’un enfant qui voulait absolument aller quelque part. Un éclair traversa son regard. Avait-elle une idée pour le convaincre ? Certainement. Il esquissa un fin sourire à peine visible. « Regarde, tu viens dormir chez moi et en échange, je te promets que demain j'vais en cours. » Une promesse ? On lui en avait faites des centaines. Jamais tenues. Même par sa propre mère qui lui avait promis de ne jamais le quitter, de ne jamais l’abandonner. Et elle s’en était allée. Il ne savait où... Il ne fit rien transparaître. Pouvait-il lui faire confiance ? Il s’avança en direction de la plage et la déposa par terre. « Tu promets ? » Finit-il par lui dire avec les yeux remplis d’étoile. Comme un garçon à qui on promettait la dernière console de jeu. Il passa doucement sa main sur son visage en une caresse qui se termina dans ses cheveux mouillés. Il approcha ses lèvres des siennes et l’embrassa tendrement. Il profita de ce doux baiser, laissant l’une de ses mains glisser le long de sa taille pour d’avantage se rapprocher d’elle. « Je veux bien dormir avec toi si tu vas en cours sans rechigner. » Il poursuivit. « De toute façon, j’aurai certainement des trucs à faire. » Comme aider Séraphin dans son prochain plan foireux. Mais il se garda bien de le lui dire.

•• Il n'y a plus de proie, plus de prédateur. Plus de jeu, plus d'illusions. Plus de plus fort que l'autre. Plus de piédestal. Plus de fossé entre lui et toi. Plus rien. Rien que vous. Tu es montée à son niveau. Ou peut-être est-il descendu un peu. Après avoir échangé les rôles du chasseur et de la proie, vous n'êtes plus ni l'un ni l'autre. En fait, si. Des proies, tous les deux. En proie à une maladie qui court beaucoup les rues. L'amour, eh oui. Tu ne sais même pas à quel moment tu as commencé à t'amouracher. Devant la fac ? Dans le pub ? En attisant ta jalousie quand Julie s'en approchait ? Dans la tente ? Chez Séraphin ? Il y a quelques minutes ? Impossible de savoir. Tu t'en fiches, au fond. Le fait est bien là. Tu ne veux pas t'en séparer, tu veux rester avec lui, toujours. Pourtant, il va bien falloir que tu ailles en cours – et bosser le soir – et lui vaquer à son boulot aussi. Rien que d'y penser, ton coeur se serre. Il y a tant de risques. Qu'il trouve mieux que toi. C'est tellement facile. Tu préfères ne pas y penser. Pas encore. Pas maintenant. Non, surtout pas maintenant. Il parle de te kidnapper. Tu irais n'importe où avec lui. N'importe quand. Si demain, il te disait de partir, de t'enfuir, avec lui, tu irais. Ici, rien ne te retient. Nulle part, rien ne t'a jamais retenu, en fait. Tu irais. Vraiment n'importe où. « Je ne crois pas que les kidnappeurs laissent le choix à leurs victimes, de toute façon. » Tu esquisses un sourire amusé. Tu vas répliquer mais son clin d'oeil te chauffe le coeur d'un seul coup, et en le voyant s'approcher tu fermes un peu les yeux, préparée à ce que... non en fait rien. Il se recule. Tu lui adresses une petite moue frustrée, mais taquine.

Alors, tu le supplies. Tu le veux, pour cette nuit. Rien que pour toi, rien qu'avec toi, rien que contre toi. Alors, tu tentes par tous les moyens, jusqu'à lui faire une promesse. Au début, il ne répond rien. Rien du tout. Il te dépose sur la plage et tu te mets debout sur la sable. Tes jambes te semblent fragiles, mais tu restes là, tout près de lui, attendant une réponse. « Tu promets ? » Tu croises son regard. Tellement beau. Magnifique. Il te subjugue, t'ensorcelle. Il brille. Tu restes plusieurs secondes sans pouvoir répondre, le souffle complètement coupé. Et puis, il se penche et t'embrasse simplement. Il te tue, il te consume. C'est tellement bon. Meilleur que tout ce à quoi tu as goûté. Tu lui rends son baiser, encadrant son visage d'ange entre tes mains de soie. Tu te rapproches de lui sans rechigner, bien rassurée de pouvoir profiter de sa chaleur, de son réconfort. Tu caresses son torse. Puis son dos, collée à lui. « Je veux bien dormir avec toi si tu vas en cours sans rechigner. » Tu relèves les yeux vers lui. Un sourire triomphant apparait sur tes lèvres. « C'est promis. » Ça sera dur, mais c'est le deal. Tu ne le trahiras pas. « De toute façon, j’aurai certainement des trucs à faire. » Tu hoches la tête. Tu te demandes quoi. Mais tu ne lui demandes pas. Pas encore. Pas maintenant. Tu attrapes sa main et entrelaces vos doigts. Bon sang, maintenant, tu as le droit. Il est pour toi, il est à toi. Personne ne peut l'approcher, personne ne peut goûter ses lèvres. Une seule peut se promener main dans la main avec lui. Une seule peut affirmer être en couple avec lui. Une relation qui va plus loin que le corps, que le plaisir, que le sexe. Une relation sentimentale. Une relation dont personne ne sortira indemne, où qu'elle aille. Et cette personne, c'est toi. « Alors viens, on y va. » Tu présumes qu'il est venu en voiture. Après avoir ramassé les quelques affaires abandonnées sur la plage, témoin de votre relation. Tu n'as plus envie de faire la fête. Plus envie de voir les autres. Tu ne veux voir que lui. Tu l'entraînes vers le parking sans avoir peur du regard des autres, et t'arrêtes à proximité de ce que tu reconnais comme étant sa voiture. Tu te frottes un peu les bras, surprise par un courant d'air frais. Tu es toujours trempée. Tu te tournes vers lui. « La première fois que je vais monter en voiture avec toi, tu ne nous tues pas sur la route hein ? » Ça serait dommage, disons.

PROMESSES : 210 METIER : Barman.

Il appuyait le fait qu’il ne révèlerait pas l’endroit où il l’emmènerait s’il se décidait à la kidnapper. Façon de parler. Mais ce fût aussi en partie parce qu’il n’en avait aucune idée sur le moment-même. Mmh. Peut-être pouvait-il la séquestrer dans son appartement ? Non. Il détestait déjà devoir y passer ses soirées, et squattait le plus souvent chez des amis. Peut-être pouvait-il la séquestrer dans un de ces lieux magnifiques qui composaient Brisbane ? Il en connaissait quelques-uns. Il n’en avait pourtant pas envie. Jäyan laissa planer le mystère et fit mine d’approcher ses lèvres des siennes pour lui délivrer un baiser. Feinte. Il se recula et observa la moue boudeuse de Chanelle qui s’étira sur son visage. Avec un soupçon de taquinerie, car ça n’était jamais bien méchant.

Ils s’étaient tous les deux mis d’accord. Il venait dormir chez elle, uniquement si elle allait en cours. Elle lui avait promis. Même s’il trouvait le principe des promesses complètement stupides car il ne connaissait pas beaucoup de personnes qui les tenaient, il lui faisait confiance. Et puis il avait envie de dormir avec elle, de s’endormir au rythme de leurs baisers, de s’endormir en l’enlaçant dans ses bras. Il ne voulait pas se séparer d’elle. Il ne le voulait plus. Non. Ça serait bien trop dur à supporter. Elle lui confirma sa promesse. Il ne doutait pas qu’elle tiendrait sa parole, même si ça causerait leur première séparation, la première fois où ils seraient l’un sans l’autre. Il aurait certainement des trucs à faire de son côté lui aussi. Séraphin lui avait certainement prévu une douce revanche, qu’il allait devoir subir sans rien dire. Mais il s’en fichait parce qu’il avait Chanelle qui pourrait toujours le consoler. Alors oui. Il s’en contrefichait. Même s’il devait dealer, sauter d’un pont, s’amputer d’un bras.
Elle finit par hocher la tête. Le jolie blonde attrapa sa main qui vînt se nicher dans la sienne, et entrelaça ses doigts dans les siens. Il regarda un instant leurs mains liées avec un fin sourire, puis se contenta de la suivre là, où elle l’emmenait. Il attrapa son t-shirt au passage, sans trop savoir où ils allaient. Chez elle. Certainement. Ils se baladaient comme… Comme un couple. Ce qu’ils étaient devenus finalement. « Alors viens, on y va. » Oui. Ils allaient bel et bien chez elle. Jäyan en vînt à se demander à quoi pouvait ressembler son chez elle. Un petit loft ? Un appartement ? Peut-être une maison en colocation avec d’autres étudiants de la fac ? Avait-elle seulement des colocataires ? Ou vivait-elle seule ? Était-ce grand, petit, décoré ou non ? Il se demandait à quoi ça pouvait réellement ressembler, s’imaginait toutes sortes d’endroits différents les uns des autres. Sortant de ses pensées, il se retrouva devant sa voiture.

Sa voiture était ce qui lui servait d’instrument de travail, en plus de son mental et de son corps. Il en avait besoin pour se rendre au Birdee Num Num, ou dans les endroits dans lesquels Séraphin l’envoyait. Il avait besoin de son mental pour tenir le coup et de son corps pour « vendre de l’alcool ». Mouais. C’était ce que lui répétait son boss. Il était un aimant à femme. Une légère brise marine les traversa. Il ressentit quelques frissons à cause de son torse nu et encore mouillé, alors que Chanelle se frotta les bras. Il faisait beaucoup plus froid pour le coup. Il s’avança vers elle alors qu’elle se retourna. Jäyan n’hésita pas. Il l’embrassa comme pour la réchauffer. Un baiser tendre et relativement court qu’elle rompit. « La première fois que je vais monter en voiture avec toi, tu ne nous tues pas sur la route hein ? » Il arqua un sourcil, amusé. Avait-elle peur ? Il eût un sourire malicieux plaqué aux lèvres, alors qu’il la regarda durant quelques secondes avant de répondre. « Tu ne me fais pas confiance ? » Lâcha-t-il sur un ton taquin. Il se dirigea ensuite vers la portière et ouvrit la voiture, avant de pénétrer à l’intérieur, pour se retrouver à côté d’elle. Il y mit le contact. Direction chez Chacha.

» CHANELLE •• Call me maybe.
» « Just the way i'm not. » •• JÄYAN.
» Nice surprise .*° Chanelle&Séraphin
» « Everybody just have a Good Time. » ❦ Jäyan
» some king of madness ◊ jäyan.

CHANELLE&JÄYAN – I just want to be with you. All day and all night.

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